Rouge vermeille et noir ébène || Oberon

Ce n'était pas entièrement sur un cou de tête que tu avais proposé cette sortie à Oberon. Tu voulais le voir, discuter avec lui. Et il vous fallait également patrouiller. Comme tu revenais de loin avec une rapide expédition vers la ville abandonnée avec le capitaine et un autre lieutenant, il était bien de rester proche de la ville.

Cet endroit était toujours relativement calme. Sauf exception. Et aujourd'hui, tu espérais qu'il n'y aurai pas d'exception. Le temps était clair, frais, mais calme. Même les fleurs commençaient progressivement à reprendre vit dans la terre. Le printemps était encore un peu loin, mais il approchait.

- J'espère que tu ne m'en veux pas de ne pas t'avoir convié à la toute dernière incursion dans la ville abandonnée ? Mais si ça te chagrine, on ira un autre jour. L'endroit est grand de toute façon.

Et donc impossible de faire tout sans risque et rapidement. Établir un camp pouvait être une idée... Mais... C'était très risqué si les monstres étaient nocturnes dans cette zone.

- Et donc, tu as des nouvelles à me rapporter ?

De toutes sortes. Tu étais prêt à le laisser s'exprimer à tous les vents qui pouvaient balayer la colline.

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Tu le regardes un instant. Ton regard exprime clairement que tu désapprouves ses propos. Tu retiens un soupire, mais tu lui souris.

- Nous avions simplement privilégié une mission rapide. Tu veux donc savoir ce qu'il est...

Tu fais mine de réfléchir, en regardant l'horizon. Le vent souffle dans les herbes, faisant s'agiter les brindilles sous sa brise légère et fraiche. L'hiver est toujours présent, mais la douceur du printemps semble s'annoncer lentement.

- Des échantillons, des livres dans une école. Une école où il faudra revenir. De même que nous n'avions pas eu le temps de faire le grand centre avec les boutiques...

Cette fois, c'est ton subordonné que tu regardes, avec un sourire, toujours, planté sur les lèvres.

- Et pour celui-là, j'aimerai que tu viennes avec moi. Le lieu avait semblé très vaste quand il a été découvert. Une petite équipe ne suffira pas. Mais une grande attirerai trop l'attention des monstres. Et puis, tu as toutes les qualités pour m'accompagner. Tu pourrais même mener une petite troupe dans un sens pour que nous puissions couvrir plus de terrain.

Tu ne le complimentes pas. Tu ne fais que dire la vérité.
Tu as des envies de découvertes, Khalys, qui sont ralenties par la météo, par d'autres endroits à vérifier et à guider pour aller les sécuriser.

- Alors, tu en dis quoi ?

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La patrouille prend des airs de balade. Il n'y a rien à l'horizon. Les monstres se font discret. Ou alors ils attendent la nuit pour sortir se nourrir. Au moins, cela vous laisse le temps de parler et de discuter plan futur. Oberon ne prend pas trop mal ce fait passé. Et comme il le dit, il doit obéir aux ordres.

Un sourire étire tes lèvres.

- Il y a plusieurs plans, plusieurs missions. Car je voudrais cartographier la ville. C'est un véritable dédale et avoir une idée précise des routes aiderait les troupes à se mouvoir si elles doivent soudainement fuir un danger ou contourner un monstre qui ne les aurait pas repéré. Mais je t'ai aussi parler du centre commercial. Il est grand, avec plein d’alcôves. Trouver des objets digne d'intérêts pour la scientifique est aussi un de nos objectifs.

Tu marques une pause pour réfléchir. Pour prioriser.

- D'abord l'aide à la cartographie. C'est ce qui est le mieux. Ainsi on pourrait positionner des groupes pour mieux faire des recherches dans les bâtiments, progressivement.

Tu tournes la tête vers lui, attendant son avis, cherchant à lire ses expressions, son accord, son désaccord. Car tu l'estimes et que tu sais que c'est lui que tu voudrais voir à ta place si jamais le pire venait à arriver. Mais ça, tu le gardes pour toi.

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