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Insomnia // Magdalena

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Jeu 2 Mar - 2:20

Insomnia

feat Magdalena


Qu’Aloïs ne parvienne à dormir était assez habituel.

Le soleil se couchait, emportant avec lui les occupations de la journée et, alors que la nuit tombait, ses doutes se levaient, pour mieux le maintenir éveillé.
Il ne craignait pas l’obscurité, c’était d’ailleurs ce qui le troublait le moins, à cette période de la journée. Il s’occupait, alors, pour échapper à ses pensées.

Son salon faiblement éclairé par les rayons de la lune, l’homme songea à faire couler un énième café, pour toute compagnie à son ennui. Il se leva du canapé où il avait élu domicile, pour mieux s’approcher de la fenêtre - et de son tourment. Il y passait parfois des heures, à en connaître les constellations par cœur.

Là se trouvait probablement la source de son affliction.
Aloïs, renié par les étoiles, l’était tout autant par le sommeil aux moments où elles brillaient.
Et alors, la nuit venait à rimer avec insomnie.

Ses yeux cherchèrent la constellation d’Orion, ce qui n’avait pas de réel sens lorsqu’elle se trouvait dans le ciel.
Le scientifique ne l’appréciait que sur la peau fine d’une hanche qu’il ne connaissait que trop.

Justement, il éprouvait l’envie de rejoindre la chambre. Non parce qu’il désirait le confort du lit, plutôt que celui du canapé, mais bien pour rejoindre celle à qui appartenait la marque dont il avait été question.
Ils ne s’étaient que peu retrouvés, depuis une énième dispute. Une énième rupture. Une énième distance.

Il en était déjà las et, surtout, la mission qui avait lieu le lendemain ne lui plaisait guère.
Dans d’autres circonstances, peut-être, le scientifique aurait poursuivi la guerre.
Ça n’avait cependant plus d’intérêt, quand Magdalena pouvait être blessée par autre chose que lui-même.

Il entra dans la pièce, sans plus de discrétion qu’un pas plus lent qu’à l’accoutumé. Lena ? prononça-t-il dans un souffle. Il doutait qu’elle dorme, alors qu’elle s’inquiétait sûrement trop de ce qui l’attendait, avec les Diligentia. A l’aveugle, sans difficulté, il trouva le lit. Je m’excuse, pour tout ce que j’ai pu dire. Et tout ce qu’il dira encore, certainement.

Les excuses n’avaient plus la moindre signification, depuis le temps, si ce n’était celle d’offrir une paix temporaire.

Se glissant sur les draps, ses doigts trouvèrent une épaule, puis l’angle de son visage. Tu as le droit de m’en vouloir, mais pas ce soir. Je m’inquiète pour demain. Il se rapprocha, plongea son nez dans ses cheveux. Et toi ?


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Aloïs Thompson
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Aloïs Thompson
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Aloïs Thompson
Jeu 9 Mar - 1:20
my moon my man

Encore un demi-tour, le lit, cette nuit, était inconfortable ; le matelas était trop dur et l’oreiller trop aplati, trop chaud. Les yeux ouverts, la fatigue l’accablait, mais cette dernière s’échappait à chaque fois que ses paupières se fermaient.
Elle entendait chaque mouvement.
Le corps se levant du canapé, les pas, l’ébullition, le versement, les pas, le corps s’enfonçant dans le canapé. Un vrai raffut. Sûrement, c’était le ressentiment qui transformait ces bruits anodins en un insupportable vacarme. Magdalena se demandait comment toutes ces disputes, si banales et partie intégrante de leur vie à deux, l’affectaient encore. Après tout ce temps, ne devraient-elles pas se fondre dans l’ennui du train-train et devenir quelque chose dont l’existence ne la froisse même plus.
Mais il a le don de la faire sortir de ses gonds.

Quand son esprit ne nourrit son agitation de lui, il dévore la crainte du petit matin — et il est plus aisé d'haïr Aloïs que se demander si demain, une fois de plus, elle rentrera vivante. Sa cervelle s'abreuve d'un mesquin mélange.
Magdalena est si fatiguée.
Seule dans leur lit ô si inconfortable, elle espère qu'il va ployer. Elle pourrait se lever, ouvrir la porte et lui demander trêve, mais si elle le fait, comment jauger son amour ? S'il vient, elle se dira qu'il l'aime et restera avec. Et s'il ne vient pas, c'est qu'il ne l'aime pas et elle lui dira définitivement au revoir.

Et elle se tourne, encore et encore.
Plus le temps passe, plus l'agitation se mêle de frustration. Plus le bruit de ses pas, plus le bruit du café versé dans la tasse, plus le bruit du corps s'enfonçant dans le canapé devient infernal vacarme.
Si longtemps semble s'être écoulé que cette soudaine victoire paraît inespérée. Elle se dit qu'il l'aime. L'illusion lui suffit. Elle n'écoute qu'à peine son mea culpa car sa présence a plus d'importance ; elle se sent dorénavant en paix.
Maintenant qu'il s'est infiltré dedans, le lit n'est plus inconfortable. Aloïs sait trouver les mots et quels gestes y associer. En réalité, c'est Magdalena qui, au final, ploie.
Je redoute demain aux doigts contre son visage, elle fit joindre les siens plus que d'habitude. et les serra, fort. J'ai pas envie d'y aller, mais j'ai pas le choix. Un petit temps de pause. Moi aussi, je suis désolée... d'avoir jeter le verre. Elle ne l'est pas vraiment, mais pour cette trêve, elle prétendra l'être.

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Magdalena von Sina
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Magdalena von Sina
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Magdalena von Sina
Sam 18 Mar - 19:19

Insomnia

feat Magdalena


La victoire était aisée.
Oh, Aloïs n’aurait pas trop vite parié. Magdalena aurait pu (le) brûler de (sa) colère. Choisir la haine, remettre les couverts et leurs disputes sur la table, puis l’incendier de milles reproches qu’il aurait su mériter.

L’inquiétude et la fatigue l’avaient fragilisées, sans doute et de cela, il ne pouvait nier en profiter. Le feu, après avoir consumé leur oxygène et leurs maigres vœux de félicité, finissait toujours par faiblir et, alors, Aloïs espérait que la flamme restante, celle qui ne s’éteignait jamais, était celle de l’amour qu’elle lui portait. Que chacun de ses souffles, bien qu’elle vacille, ne faisait que l’attiser.
Ce ne pouvait être autrement. Magdalena devait l’aimer.

Ses doigts se lient aux siens et les serrent, fort. Lien nécessaire pour deux êtres qui cherchent à renouer, face à l'incommodité du jour à venir. Elle redoute et lui aussi ; à quoi bon rester fâchés lorsqu’ils ne s’inquiètent plus de l’autre, mais pour l’autre.

Il ne veut pas non plus, mais n’a pas davantage de choix. L’homme pourrait lui dire de rester. D’abandonner sa carrière et ses missions, par l’occasion, car si ce n’est pas celle-là, il y en aura d’autres, qui seront tout aussi dangereuses. Le scientifique est égoïste, autant que possessif, mais bien que la diligentia soit sa prisonnière, il ne l’a jamais privé de cette liberté.

Je ne veux pas que tu y ailles… A défaut de pouvoir l’ordonner, il utilise la plainte, parce qu’Aloïs se doit tout de même d’exprimer qu’il aimerait la retenir, ne serait-ce que pour qu’elle y voit son inquiétude. Ne t’excuse pas, je l’ai cherché aussi. Il déplaça leurs doigts, sans rompre leur étreinte, les posant contre l’oreiller et se pencha pour venir embrasser sa joue. Il se doutait qu’elle n’était pas plus désolée que lui et ça n’avait aucune importance.

Veux-tu en parler ? Son corps se presse contre le sien et ses lèvres embrassent son front, cette fois. Tout se passera bien, il veut s’en persuader, autant que la persuader, et quand tu rentreras, je serai là. Et il ignore s’il cherche à la réconforter ou à se convaincre que, comme après leurs disputes, elle reviendra à lui.


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Aloïs Thompson
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Aloïs Thompson
Jeu 27 Avr - 23:33
my moon my man

C’est bête, c’est humain, c’est idiot, puéril, pourtant si simple ;
les mains se lient et un sentiment d’infini se tisse — même autant soit-on lassé — par cette peur qu’après, il n’y aura rien de mieux, on ne sera plus aimé. Son cœur ne bat plus comme avant, mais ses muscles se détendent. Tout d’avant,
tout l’hideux,
tout s’oublie, quelques instants. Les nuits et les lits vides la rendent livide. D’appréhension, de peur, de terreur. Et si Aloïs paraît — est-ce quelqu’un d’autre viendrait ?
Magdalena a assez souvent les larmes pour croire que ça n’arriverait pas. Aloïs est son sauveur, son homme, son cœur. Il tord la réalité, mais est-ce vraiment malveillant ? Elle se répète, coupable, parfois, quand le cœur trop inondé fait couler les larmes « peut-être c’est moi ».
Aloïs, Aloïs, Aloïs,
Si bon, si beau ;
Si cruel, si parfois laid.
Aloïs, Aloïs, Aloïs.
S’il-te-plaît, aime-moi, chéris-moi, sauve-moi, sinon le désespoir de ses larmes détruiront cette vieille digue malbâtie. Celle que le flot de vos disputes malmènent.

Mais ses caresses sont douces.
Des excuses, elle n'en voudrait plus, pourtant les actes.
La douceur de sa plainte, suffisent à Magdalena. Ses excuses ne valent rien, mais elle croit que ses billes scintillent. 
Les mains scellées.
L'humidité déposée par ses lèvres sur son derme ;
soudainement, elle oublie tout.

À sa question, sa tête se secoue et ses lèvres soufflent « non. » non, maintenant, demain n'est plus ; l'éternité est en ces bras malhonnêtes. Ses réconforts sont temporaires baumes ; des promesses qui ne se tiennent, néanmoins le cœur espère. La main libre de Magdalena frôlait sa joue au rythme de ses mots, puis se déposa.
Magdalena, entièrement, capitulait.
Ses lèvres vinrent embrassé celles d'Aloïs.
Un baiser tiède, quelque part passionnée, assez pour les cendres ; pas assez pour le brasier. Un jour, un moment, on oublie un peu l'intense feu et on s'illusionne que la flamme est pareille. On s'illusionne, on regrette la mort du feu, alors des tépides affections, on s'accroche.  « je t'aime... je veux rentrer demain » ses cils tremblent un peu, sa phrase se ponctue en un souffle « pour toi. » dans le connu, loin loin loin du terrifiant inconnu. Dans ses bras épineux, mais Magdalena ne pense trouver mieux.
Son nez, son front se frottent contre son visage.
Elle clôt son unique œil discernant la clarté, ne garde ouvert que celui se contenant de l'obscurité.
Encore un baiser. Et s'installe la timide, mais naïve, honnêteté.

« Tant que tu es là, rien ne nous sépara. »

Jusque les mots, les maux, les séparent.

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Magdalena von Sina
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Magdalena von Sina
Dim 14 Mai - 0:42

Insomnia

feat Magdalena


Une simple négation, qui en dit pourtant bien plus long.
Pourquoi parler, quand quelques vérités suffiraient à tout gâcher ?
Pourquoi parler, quand les mensonges venaient vous bercer, lorsque vous ne parveniez à rejoindre les bras de Morphée ?

Aloïs s’en satisfaisait avec la sensation rassurante d’être celui qui tire les ficelles, mais Magdalena méritait mieux, peut-être, que d’être la marionnette d’un amour égoïste. Ce qui ne l’empêchait de vouloir l’emprisonner encore davantage entre ses bras.

Pour l’heure, la hache de guerre est enterrée. Vous ne manquerez pas de la déterrer, un autre jour. Une autre semaine. Un autre mois, peut-être. Vous la brandirez à nouveau, pour vous blesser de vos mots. Il espère seulement que le répit sera suffisamment long pour le laisser se concentrer sur d’autres avancées, car la réunion du lendemain, sûrement, allait apporter son lot de nouveautés.

Leurs lèvres s’embrassent, à défaut de leurs âmes, mais l’illusion reste entière et c’est bien là ce qui importe. Le scientifique s’en enveloppe, comme une seconde peau. Qu’aurait-il sans ses impostures, sans cette réalité qu’il déforme, pour s’assurer la place qu’il désire ? Qu’importe les mensonges, si tout le monde y trouve son compte ?

Tu rentreras, affirme-t-il, comme si sa seule volonté pouvait suffire à sceller l’avenir. Et tu me raconteras. Son front vient s’appuyer contre le sien et ses yeux parcourent le visage, dont il pense pouvoir deviner les traits, en dépit de l’obscurité. Tu es suffisamment forte. Assez pour lui tenir tête et pour lui jeter verre et assiette. Qu’a-t-elle à craindre des monstres ?

Plaisanterie à part, Aloïs connait mieux que quiconque le tourment dont elle est la proie. Mag tente de se prouver des choses à elle-même et la force n’est qu’une façade. Son manque de confiance en elle, en réalité, la rend faible. C’est d’ailleurs de ses doutes que lui puise le pouvoir qu’il exerce sur elle. Tu devrais dormir. La journée va être longue. Et il n’y a plus ni le bruit, ni l’agacement pour la maintenir éveillée.



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Aloïs Thompson
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Aloïs Thompson
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