Elles circulent dans la rue, telle une flambée de poudre. Les mots sont parfois tout aussi blessant que les armes ou les monstres et ceux-ci ne sont pas joyeux. On entend un couple dire "Plus rien ne va depuis qu'elle est là." Quelques enfants avoir peur "Elle est une des leurs..." "Elle a apporté le malheur". Les rumeurs font bon train dans la ville et leur cible est la jeune Sham. Qu'en pensez-vous ? Aller vous venir la défendre ou penser comme ces villageois ? @Inanna Constantine, @Sham Yun, @Rose-Lise Eiders, @Murphy E. Carter .
(des interventions PNJs peuvent être demandés au besoin !)
Fortuna
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Fortuna
Messages : 182 Poste : Fondateur Pouvoir : L'éternité
10/09/2173 : Aurora - Quartier Résidentiel - Parc aux enfants
Si les stigmates physiques de l'attaque des monstres de ce début d'été sont maintenant presque toutes effacées, ce n'est que de la surface. Reconstruire un bâtiment est facile, réparer une vie abimée l'est beaucoup moins. Il reste encore nombres de blessés et de traumatisés par cette soirée d'horreur, et l'apparition de pouvoirs n'a rien fait pour améliorer les choses. Je crois que moi aussi, j'en ai un mais pour le moment, je ne me suis pas du tout attardée dessus. Parce que je n'ai pas vraiment l'occasion de me soucier de cela.
Je les sens, constants et collants, lourds et réprobateurs. Ces regards qui me fusillent, me dévisagent mais aussi qui me fuient. Je les entend, ces voix qui se taisent à mon arrivée, ces mots blessants lâcher à mon intention mais de façon juste assez discrète pour me parvenir sans les inquiéter. Je les vois, ces détours que les gens prennent, ces arrêts lorsque j'apparais par surprise trop près d'eux à leur gout et cette peur que je leur inspire. Qui me gêne plus qu'autre chose.
Adieu les efforts pour m'intégrer. Pourquoi continuer à faire des pas dans leur direction alors que ces gens me jugent responsable de leur malheur. Je n'ai rien fait, je n'ai attiré aucun monstre et ce sont les leurs qui m'ont ramenés ici, parmi les 'miens'. Pourtant, maintenant, ce sont ces mêmes miens qui ne veulent plus de moi. Qui me mettent à l'écart et m'isolent quand ils ne tentent pas de s'en prendre directement à moi. Je ne suis pas aveugle, j'ai vu ces parents inciter leurs enfants à jeter leurs cailloux dans ma direction, pour me faire changer de direction. Et après, c'est moi que l'on traite de monstre ?
Installée au sommet de l'arbre le plus haut du parc, à l'abri des regards indiscrets et m'espérant hors de portée de la bêtise des hommes, je cherche dans l'air ces effluves propres à ma première demeure, qui me manque de plus en plus. Est-ce d'y avoir été en mission qui me rend cette séparation d'autant plus difficile ? Je ne sais pas mais je me demande de plus en plus ce qui me retiens ici. Et j'ai bien du mal à trouver des raisons valables de me forcer à demeurer parmi ces gens qui ne veulent tout simplement pas de moi.
"- Pourrtant.... Tousss parreils.... "
En tout cas, vu d'ici, c'est ce que je vois. Suis-je la seule à le réaliser ?
Sham Yun
Civilia
Sham Yun
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Sham Yun
Lun 11 Sep - 19:02
Quelque chose à changer dans cette ville. Non, sans blague ? Ses mains enfouies dans ses poches, la dégaine nonchalante, la jeune femme déambule au milieu des gravas et des derniers vestiges de ce qui fut des bâtiments. Pas de bol. Des marques sombres au sol, les empreintes de ceux qui ont trépassé, dévorés ou ensevelis. Pas de bol x2. Les talons de ses rangers passent sans s'arrêter à côté des petits mais nombreux mémoriaux érigés en l'honneur des morts.
- Elle est dans le parc..
Siffle bas une première vipère. Les orbes jaunes de la démone glissent sur le côté.
- Quoi ? On peut pas laisser cette chose à côté de nos enfants !
S'exclame un peu plus fort, contrariée, révoltée, une femme tenant un enfant en bas âge dans les bras.
- Et les militia qui font rien.. alors que c'est à cause d'elle...
Grogne l'homme à ses côtés en serrant les poings. Sa voix s'éraille pourtant alors que la peine étrangle ses mots.
- Si les militia ne font rien, faisons-le nous-même !
Les voilà partis. La démone disparaît, elle sait se fondre dans les ombres, pas besoin de pouvoir surnaturel pour ça. Il ne lui en faudra pas davantage pour trouver sa proie. Leur proie. Perché dans un arbre, le centre de l'attention philosophe en peu de mots. Tous pareils, hein ? Aux yeux dorés de la démone, ceux qui s'avancent se ressemblent, c'est vrai. Des silhouettes humanoïdes, des esprits corrompus par la peine, des têtes creuses et des mains crispées sur des pierres anguleuses.
- Fou.. fou le camp !
Oh, le courageux de la bande ? Il a réussi à s'exprimer. Bravo à lui. Ils se sont regroupés, pour se donner du courage en se répétant les mêmes absurdités. L'intelligence de la foule, vous connaissez ? Ils se chauffent, grognent des insultes jusqu'à ce que la première pierre ne vole. Elle s'arrête dans une main gantée. Sa capuche tombe en arrière alors que le vent joue dans ses longs cheveux blancs, si purs.
- Vous êtes sûrs de vouloir jouer à ça ?
Questionne l'héroïne alors qu'elle redresse le menton. Une héroïne qui sourit, une lueur de défis dans le regard. Est-elle vraiment venue pour sauver la sauvage princesse de ces vils manants ? Ou n'attend-t-elle, en vérité, qu'une occasion de casser des bouches ? Dans sa main, la pierre grince, ses doigts se resserrent et le projectile redevient poussière. Elle ne savait même pas qu'elle pouvait faire ça. Les autres non plus. Ils se chauffent plus autant tout à coup. La démone sourit, le menton haut. Ils cherchaient les ennuis non ? Alors quoi ? Ils l'avaient trouvé !
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Mer 13 Sep - 10:49
Rumeurs sur Sham
Mission
La ruine avait été apporté à cette ville lors de l'attaque, et bien que beaucoup s'affairaient à se lécher les plaies, d'autres préféraient chercher comme toujours, un coupable, un bouc émissaire facile sur qui l'on pouvait frapper sans que ce dernier ne puisse répliquer.
-"elle est là..." -"c'est l'une des leurs..."
Ici et là, on les entendait causer, déverser leur venin tels d'immondes vipères qui se terrent par peur d'être vu ou entendu, traitant Sham de tout les noms dans son dos ou en face d'elle. Même les enfants à qui je souhaitais rendre visite aujourd'hui au parc semblaient tous regarder dans sa direction avant que leur regard ne s'enfuient dans ma direction.
"-elle apporte le malheur..." "-Maman m'a dit de pas m'en approcher...."
les murmures se faisaient grandissant et l'espace d'un instant, j'avais l'impression que l'esprit de ces enfants avaient été corrompu une fois de plus par les paroles des adultes. Je n'en reviens pas de les entendre parler ainsi, craindre une personne sans autre raison que des racontards...
...ça me répugne jusque dans mon sang.
"-Vous pensez vraiment qu'elle est la cause de ce qui est arrivé?"
L'incompréhension pouvait se lire sur mon visage. Non, impossible que Sham soit à l'origine de l'attaque. Et quand bien même ça serait le cas, en quoi est-ce que ça pouvait être mon problème? Je ne me voyais clairement pas tenir vengeance pour une chose comme cela. Mais il faut croire que je sois l'un des rares à être de cet avis.
Après tout, un petit rassemblement auprès de l'arbre venait de se faire tandis que j'avais le dos tourné, une première pierre lancé par un des membres de cette espèce de masse informe qu'on appelle la foule, arrêté par Inanna.
Ils sont décidément irrécupérable.
"-Rentrez chez vous les enfants, ça vaut mieux..."
je tourne les talons dans la direction de l'arbre où se sont amassés ceux qui ont eu l'idée stupide de vouloir jeter la première pierre, en ramassant une à mon tour dans les gravats, sous pesant cette dernière dans ma main tout en m'approchant de la scène, plaçant un masque noir sur mon visage et abaissant la visière de ma casquette pour arriver derrière eux pour leur couper la retraite.
L'un d'eux semble vouloir m'ignorer, prêt à me bousculer pour passer. Mais entre un Gogea des bois et une brindille de son genre, il fallait se douter du résultat. À peine était-il passé à côté de moi, que son col fut attrapé pour être tiré violemment vers l'arrière; retour à la case départ.
"-Interdiction de se dégonfler et fuir... Assumez votre connerie jusqu'au bout cette fois."
Qu'ils ne s'en tirent pas à si bon compte cette fois, avec leur mentalité de piranha, à devenir agressif une fois qu'ils sont plus de dix, mais incapable de lever le petit doigt lorsqu'ils sont seuls.