Event#1 : Quand la menace rôde - Militia&Civilia

Après le sursaut qu’il avait eu suite à de mystérieux bruits présents dans la grange ainsi qu’à la demande de la jeune archère, Maximilian s’était préparé à reculer. Entamant un pas en arrière, il scruta avec attention l’obscurité du bâtiment dans l’espoir d’y apercevoir l'origine de ce bruit.

Plissant les yeux, il remarqua rapidement un Denturus, puis un second, et finalement tout un groupe. Le premier d’entre eux semblait avoir “réveillé” ses confrères et leur attitude paraissait étrange envers celui-ci. Les multiples Denturus cachés dans la paille sortirent précipitamment et ils se dirigeaient droit vers Maximilian et le petit groupe de personnes qui s’était formé à l’entrée de la grange.

Maximilian sentit son sang se glacer et ne faire qu'un tour dans ses veines. Ils devaient fuir et vite. Mais alors qu'il entamait un second pas en arrière, les bêtes s'élancèrent sur eux à toute allure.

Le jeune antiquaire qu'il était n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit qu’il voyait déjà une des bêtes s’attaquer à l’archère des Militia. Un autre lui fonçait dessus. Il était tétanisé, empli par la peur qui le paralysait. Il lui sembla qu'en à peine l'espace de quelques secondes, la situation avait complètement dégénérée.

Il aperçut pourtant dans sa stupeur la femme armée de son arc qui tirait en direction des créatures les attaquant. Elle décocha quelques flèches, mais celles-ci manquèrent leurs cibles, bien trop rapides et agiles. Les bêtes étaient nombreuses et il leur serait difficile d'en venir à bout par leur propre moyen.

Alors qu'il était lui-même incapable de bouger, l'archère le repoussa violemment avant qu'il ne prenne le moindre coup et il tomba sur le côté. Le choc avait été rude, mais ça avait au moins permis à Maximilian de reprendre ses esprits. Inquiet et paniqué, il se retourna pour voir comment la jeune femme s'en sortait. Il ne voulait pas que par sa faute quelque chose lui arrive.

Se rappelant par la même occasion la présence du facteur et de la danseuse, en plus de celle d'un homme courageux en première ligne et qui ressemblait beaucoup à la danseuse, Maximilian porta son regard jusqu'à eux, jaugeant la situation dans laquelle ils se trouvaient.

Une seule chose lui paraissait claire à cet instant : la plupart d'entre eux, lui compris, n'étaient que de simples civils et il leur serait donc difficile de se défendre. Ils n'étaient vraisemblablement pas de tailles et il leur fallait fuir le plus vite possible.

« — Partez ! Allez-vous-en et appelez des secours ! » avait-il dit, s'adressant à Mayline et Ren.

Face au danger qui les attendait, Maximilian ne pouvait qu’être témoin du courage dont faisaient preuve ses camarades. Lui était bien malheureusement incapable de se défendre dans une telle situation. Il ne savait ni tenir une épée, ni brandir un arc, ni quelque arme que ce soit. Maximilian était désespérément faible et inutile à cet instant. Il n’était que le petit antiquaire du centre-ville après tout.

Pourtant, l'archère des Militia lui faisait confiance, lui attribuant une tâche afin d’aider le petit groupe à s’en sortir. Maximilian s’était donc empressé de s’exécuter, profitant que les Denturus les plus proches se battent entre eux pour se glisser près du jeune homme blessé. Aidant ce dernier à se dépêtrer, il lui proposa un appui pour marcher s’il en avait besoin et ainsi leur permettre de s’éloigner du front qui se dessinait près de la grange. L’archère et l’élégante épéiste maintenaient le contact avec les quelques Denturus présents.

Jusqu’à ce qu’un bruit salvateur ne résonne au loin. Les cloches de la tour de garde tintèrent frénétiquement et Maximilian eut un soupir de soulagement. Il se demandait bien comment les gardes avaient été mis au courant de leur situation compliquée, mais le plus important était qu’ils allaient être sauvés. Maximilian se rendit également compte que les Denturus sur place n’appréciaient guère ce raffut et commençaient pour la plupart à s’enfuir dans tous les sens.

Rejoignant l'arrière-front, Maximilian espérait que les deux demoiselles en première ligne ne tenteraient rien d'inconscient et qu'elles arriveraient bientôt accompagné du jeune facteur pour qu'ils rejoignent tous la ville en sureté.