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Une journée pas si gâchée [PV. Aethel]

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Mer 8 Mar - 23:08
Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] Gv4t


Une journée pas si

gâchée

   
   
   




J’enfile rapidement mes chaussures et me précipite. Aujourd’hui, j’ai fini mon entraînement assez tôt et c’est donc pour cette raison que j’en profite pour sortir et m’aérer l’esprit. Je passe à la boulangerie me chercher quelques confiseries comme à mon habitude, puis pars en direction des commerces. C’est bête, mais depuis que j’ai rejoint cet univers, je me suis de plus en plus négligée… Et c’est bête, mais je suis à un âge où j’ai envie que l’on me perçoit pour la femme que je suis, plutôt que comme une gamine qui n’a rien à faire là.
Même si j’ai prouvé que je n’étais pas un mauvais élément, je ne me sens pas encore parfaitement intégrée et j’ai même l’impression d’être détestée par une personne se nommant Inanna… Certes, elle ne semble pas apprécier grand monde, mais j’ai l’impression qu’elle a une dent particulièrement envers moi et mon attitude…
Elle n’aime pas ma sympathie où ma manière de me vêtir et c’est donc à cause de ces craintes que je ne venais plus comme j’étais, mais déjà en tenue pour ne pas sentir le regard mauvais des gens sur ma personne…

Pourtant, après avoir partagé mes doutes avec mon psychologue Vy, il m’a rassurée et m’a même incité à ne pas changer ce que j’aime à cause du regard d’autrui. Bien que j’ai longuement hésité, car s’il y a bien une chose que je hais, c’est d’affronter le jugement, j’ai décidé de me reprendre en main… Après tout, je ne fais rien de mal et ne blesse personne en venant m’entraîner apprêtée.

C’est donc pour cette raison que je suis sur la route, non en direction de chez-moi, mais bien vers les boutiques. J’ai décidé de faire du shopping pour fêter mes nouvelles résolutions et me donner de la force avec une nouvelle tenue.
Je regarde tout ce qui m’entoure et me dirige vers des magasins aux prix abordables. Je n’ai pas envie de dépenser mon premier salaire dans une tenue, cela n’en vaut pas la peine…

Après tout, je n’ai personne à séduire. Je n’ai jamais aimé et n’ai jamais été aimée. Je suis un cupidon qui entraîne les gens, sans savoir lui-même ce qu’est l’amour. Pour autant… Je crois que j’aimerais bien réussir à séduire à mon âge. Je trouverai cela normal, mais y penser me fait culpabiliser… Je ne m’y connais pas et je serai donc simplement un piège pour celui qui voudrait bien de moi, devant traîner un boulet avec ses premières fois à tout.

En plus d’être une grande rêveuse et romantique, j’ai forcément les attentes qui vont avec… Je veux croire au prince charmant et être avec celui qui me fera rire, qui me fera vivre, qui sera aussi doux, gentil et délicat. Je veux être respectée et non être moquée si je confie que le premier baiser, rendez-vous sont importants pour moi.

L’autre problème qui se pose, c’est que les deux garçons que je connais et que je trouve beau sont inapprochables… L’un est mon psychologue et le second est mon capitaine on sait donc qu’ils font une grande distinction entre vie privée et vie professionnelle.
Enfin, c’est purement physique et si je devais choisir caractère, cela serait Baal, mais c’est de la triche vu que je l’apprécie chaque jour pour ce qu’il est contrairement à Vy.
Mais je m’égare, je me dégoûte d’avoir de pareilles pensées impures et d’oser comparer deux êtres vivants.
Je suis vraiment une indigne et ignoble personne. Je soupire et entre dans la boutique sans trop faire attention. Je m’empare de plusieurs robes, ne me préoccupant que de la taille et non de la forme. J’en essaye une, sors de la cabine pour m’observer et retiens un petit cri.

Je suis dans une robe bleu nuit, moulant parfaitement chacune de mes formes et courte, mettant ainsi en valeur mes longues jambes. Je me retiens de crier, je ne suis pas du tout venu pour cela ! J’ai l’impression d’être un pingouin qui se déguise ! Cet accoutrement n’est pas du tout fait pour moi ! J’ai si honte… Je me cache rapidement dans ma cabine et ressors désormais avec une longue robe rouge fendue jusqu’en haut de la cuisse, toute aussi près du corps. Je vois mes joues prendre la teinte de mon habit et je me mords les lèvres honteuses. À quoi je joue ?!
J’ai l’impression que mon inconscient essaye de me faire passer un message que je refuse tout bonnement de voir… J’enfile la dernière robe très… Fleurie.

Alors que je sors j’ai l’impression d’être une enfant des champs qui gambaderait dans la prairie. J’expectore un soupir et ferme les yeux, m’asseyant dépitée. J’ai l’impression de n’avoir ma place nulle part. Ni en femme sexy, ni en femme fatale et je ne me sens pas non plus à ma place avec cette robe enfantine. Alors qu’est-ce que je désire réellement ?…
Et qu’est-ce qui plairait aux hommes ?…

J’agite frénétiquement les mains dans le vide pour effacer cette odieuse dernière pensée et laisse encore échapper un soupir. Je me sens bien seule et bien stupide dans cette boutique où rien ne semble m’aller. J’ai peur des moqueries si je viens demain avec une tenue trop « jolie » … En fait, je crois que mon envie de grandir est aux antipodes de mon envie d’être vue par autrui.
J’ai peur.
Bien que je le cache au plus profond de mon être, je suis terrorisée d’être perçue différemment et moquée comme à mon enfance. Ma tête s’abaisse, mes épaules s’affaissent et un sourire amer prend place. À quoi bon vouloir changer… Cela n’apportera rien de bon hormis la désillusion et la douleur. Ma tête penche en arrière et je regarde le plafond pour retenir mes larmes…

Je sais aussi pourquoi je suis un cupidon ignorant… Car pour être aimée il faut se montrer et bien que mon caractère se fait remarquer, j’aime tout autant être ignorée au plus profond de moi… Ne dit-on pas que l’on n’approche pas les personnes les plus exubérantes car on semble déjà tout connaître d’elle ?

Je ne suis donc bonne qu’à former des couples et être oubliée sur le bas-côté… Après tout, comme j’ai pu le voir avec ces différentes robes, je ne suis ni la femme fatale qui fait craquer tous les hommes, ni la sexy où ils se retournent tous sur son passage, ni la jolie que l’on admire. Je suis moi et celle à qui on dit, ne t’en fais pas, un jour cela t’arrivera aussi… Ou pas. Les propos m’échappent et je murmure alors, les mots gorgés d’émotions.

- Peut-être que tout cela n’est pas fait pour moi… Le jean et bomber, voilà ce qui me va et me caractérise… Pourquoi vouloir changer et être remarquée par le biais de moqueries ?…

Je joue nerveusement avec une mèche de cheveux, me regarde dans la glace et vois dans le reflet une jolie petite rousse. L’amertume se fait plus forte, voilà exactement le genre de femme admirable que tout le monde trouverait jolie ou baverait dessus. Même moi je l’envie et n’arrive pas à détacher mon regard d’elle. Je suis pathétique et tourne finalement la tête à son opposée, les joues rouges, j’ai l’air ridicule… On dirait une adolescente en retard sur son temps qui découvre la vie pour la première fois…

Oh wait… Mais c’est tout moi cela ! À l’aide…

Je suis bien pathétique à envier une femme désormais. Pourquoi je suis sortie déjà ? Plus les minutes s’égrainent, plus je me dis que c’était une mauvaise idée. Je vois des amies passer en rigolant et cela me fait soupirer… Voilà une chose dont je rêvais et que je n’ai jamais pu avoir à cause de mes activités et de ma marginalité.

Je devrais rentrer et lire, cela serait plus sage…

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Violette Pelipa
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Violette Pelipa
Jeu 9 Mar - 0:18


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Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

Un miracle. C'est tout simplement un miracle pour Aethel de trouver du temps pour elle en dehors de ses activités d'assistante et de garde du corps. Et pourtant, la voilà qui sort, s'arrête sur le bord d'un trottoir et passe en revue toutes les possibilités qui s'offrent à elle par cette belle journée d'hiver où le soleil a décidé de briller au lieu de tomber en gouttes sur le sol. Certes, quelques nuages pointent toujours à l'horizon, mais mieux vaut prendre la vie par le bon bout - c'est tout du moins ce que la petite rousse se dit en cet instant, se dirigeant par réflexe vers les commerces pour y chercher... Elle ne sait trop quoi, mais elle trouvera bien. Après une longue réflexion, c'est sur une boutique de vêtements pas trop chère qu'elle se tourne, entrant dans un petit bruit de carillon et se faisant aussitôt accueillir par la vendeuse - une manie qu'elle n'a jamais apprécié, mais qu'elle accepte d'un sourire forcé qui passe crème.

Après avoir gentiment renvoyé cette dernière derrière son comptoir, Aethel se permet de faire le tour de la boutique, sélectionnant avec soin quelques tenues sombres, dont certaines paraissent aguicheuses de prime abord mais feront bon ton avec une veste professionnelle les bons accessoires. C'est alors qu'elle la remarque, la jolie blonde qui fait ses essayages avec des cris d'effrois qui en surprendraient plus d'un. Un sourire en coin plaqué sur ses lippes, la rousse penche la tête de côté et commence à l'observer discrètement, continuant son tour du magasin en même temps.

C'est exactement le genre de fille que l'assistante du Gouverneur n'est pas : exubérante, expressive, et extrêmement mignonne. En résumé, à croquer. Alors pourquoi ne trouve-t-elle pas chaussure à son pied, elle à qui toutes les tenues portées vont avec une perfection qui frise le ridicule ? Pensive, Aethel se glisse à son tour dans une cabine d'essayage et s'habille d'un corset noir par-dessus lequel elle revêt un chemisier ouvert, le tout avec une jupe droite descendant jusqu'à ses genoux. Une fois dehors, elle se regarde dans une des glaces de la boutique et s'adresse un sourire vaguement timide. Pas mal. Avec des collants et un porte-jarretelles, la tenue sera magnifique, entre la décontraction et le professionnalisme de sa fonction.

Lui parviennent alors aux oreilles les paroles que la blonde s'adresse à elle-même, et c'est d'un air interloqué qu'elle capte son regard dans les glaces dont les reflets se croisent. Des moquerie, sur elle ? Les joues rouges, la jeune femme détourne ses yeux clairs et semble prête à fondre en larmes, ce qui ne fait que réveiller la curiosité d'Aethel qui se retourne, bras croisés sous la poitrine.

« Ce n'est pas changer que de s'assumer. »

Sa voix est basse, un peu rauque, mais d'une douceur infinie. D'un pas délicat, ondulant des hanches, elle s'avance vers la pauvre demoiselle et la regarde de haut en bas dans le reflet du miroir. Elle est mignonne dans sa robe fleurie, et était splendide dans les deux autres robes - voilà ce qu'elle pense sincèrement et ce qui passe à travers son regard mordoré. Détaillant chaque courbe lui faisant face, la rouquine esquisse un petit sourire avant d'enchaîner sur un ;

« La coupe est bonne. C'est le motif qui fait défaut. »

Et de se retourner pour aller farfouiller dans la boutique, revenant avec une robe dont la coupe est serrée juste sous la poitrine froissée et retombe en babydoll jusqu'aux genoux, d'un blanc immaculé rehaussé de voiles d'un bleu pâle sur les côtés et l'arrière de la tenue. D'une main assurée, elle passe le vêtement devant la silhouette de la blonde et son sourire se fait plus marqué, félin. Une tenue douce, qui va à merveille avec la longue chevelure d'or pur et le regard éclatant.

« Là, vous serez à votre avantage. »

Puis, prenant la jeune femme par les épaules malgré sa petite taille, elle la retourne pour la pousser avec délicatesse en direction des cabines d'essayage. C'est plus fort qu'elle - maintenant, elle meurt d'envie de voir son interlocutrice changer une nouvelle fois de tenue.

« C'est pour un homme ? » chuchote-t-elle dans son dos.

C'est un fait que certaines personnes cherchent à plaire, un fait qu'elle ne peut pas se permettre de juger, cherchant elle-même l'approbation de ses pairs. Si Asteria venait à lui dire qu'il détestait son style vestimentaire, par exemple, Aethel en changerait immédiatement, sans même demander son reste. Cela dit, elle a du mal à se dire qu'une fille comme celle qu'elle tient presque entre ses bras puisse ne pas attirer l'attention déjà de base. De son côté, elle estime ne pas attirer tant les regards que ça - ou tout du moins, elle ne le remarque pas, comme si son statut à lui seul bloquait jusqu'à l'idée qu'elle puisse être un minimum charmante, ce qu'elle est pourtant.

Cela dit, le monde déchanterait vite en voyant les cicatrices qui lui parcourent le dos, qu'elle s'applique toujours à couvrir de ses vêtements sophistiqués. Inutile donc de penser à une potentielle romance dans ces circonstances, surtout que toute son attention est dédiée à Asteria et à sa protection, ce qui la retient de compter fleurette aux premiers venus. Bien sûr, la jeune femme a déjà eu un crush, mais ce dernier n'est jamais allé plus loin que des regards en coin et des sourires timides, et ce à cause de sa pudeur bien présente en matière de sentiments.

Mais l'heure n'est pas à l'introspection, et elle regarde sa compagne désemparée avec ce qui peut ressembler à de l'avidité, certaine d'avoir vu juste dans son choix vestimentaire. D'ailleurs, en parlant de voir juste, le visage de sa jeune victime lui semble familier, pour une raison qui lui échappe pour le moment. Bah, il sera toujours temps d'y réfléchir plus tard.



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Jeu 9 Mar - 16:21
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Une journée pas si

gâchée

   
   
   




Alors que mon regard avait malencontreusement glissé sur la jolie femme vêtue d’une tenue qui lui allait atrocement bien… Et qui faisait très femme, cette dernière se met à parler.
Mes yeux s’écarquillent sous la surprise en écoutant pareil propos.
Je suis subjuguée et n’arrive pas à décrocher mon regard sur cette dame qui s’approche de moi en roulant des hanches de manière très naturelle. J’ai l’impression de rêver, mais elle reprend comme si de rien n’était, mes joues sont roses et je ne suis capable que d’acquiescer face à ta seconde prise de parole.
La rouquine s’éloigne de moi et part apparemment en quête d’une tenue bien spécifique. Mon admiration fait que je la suis toujours du regard, tout en l’enviant un tout petit peu. Elle revient avec une très jolie robe qu’elle me tend en m’assurant que je serai à mon avantage.

Je secoue énergétiquement la tête pour me reprendre contenance et attrape la robe avec douceur. Je n’ai le temps que de susurrer deux petits mots avant de me faire entraîner avec douceur dans la cabine.

- Euuuh… Merci beaucoup…

Alors que j’allais atteindre le lieu vers lequel on me poussait, les propos de la demoiselle me font piler dans le sol et tourner la tête les joues écarlates, le regard affolé face à une telle déclaration.

- Je… Je… Non ! Je n’oserai jamais ! Je n’ai pas cette prétention de pouvoir plaire à la gente masculine ! Je sais que je suis perçue par les hommes que comme une enfant… Et je ne peux leur reprocher ! Je ne suis pas sublime comme vous après tout, donc je n’aurai jamais cette prétention !

Je baisse la tête intimidée. C’est la première fois que j’ai une conversation avec une femme aussi jolie qu’elle et aussi douce et gentille. J’ai l’impression de ne pas être à ma place et de ne faire que des bêtises. C’est pour cette raison qu’après mes propos, je me réfugie rapidement dans la cabine. Je retire mon ancienne robe et me perds dans la contemplation de la nouvelle avant de la vêtir. Elle me sied à merveille et laisse entrapercevoir mes longues jambes. J’ai ce qu’on pourrait appeler la chance d’avoir de longues jambes par rapport à ma taille.
La poitrine, quant à elle, est joliment soulignée et la taille cintrée me rappelle un instant qu’avant, je ne pouvais me vêtir de pareil robe. Mes petits poings attrapent les volants et les serrent avec force. Je secoue rapidement la tête et me reprends.

Je tire le rideau de la cabine et m’approche de la rouquine, mes joues s’empourprent et je ne suis dans la capacité de ne t'offrir qu’un demi-sourire intimidé.

- V... Voilà le résultat… Je ne sais pas trop quoi en penser, je ne porte normalement pas de robe… Mais… Je la trouve jolie.

Je fais un petit tour sur moi-même et suis pour le moment pied nu, ne pouvant sciemment pas mettre mes rangers avec cette tenue. On peut donc apercevoir si on y prête attention, le signe du petit poisson sur ma cheville.
J’inspire, expire et me rends compte que je suis en train d’exercer ce pourquoi j’ai toujours rêvé… Faire les boutiques avec une amie.

Un sourire éclatant à cette pensée prend donc place et je prends tes mains avec douceur que je joins, alors que penche la tête sur le côté.

- Merci de faire tout cela pour moi en tout cas ! Et vous alors ? Vous allez sortir ce soir ? Vous êtes ravissante dans cette tenue et si j’étais un homme, j’aimerais grandement vous demander de sortir avec moi !

Je frotte ma nuque en laissant échapper un petit sourire gêné, puis prends conscience que je me permets pareille formalité alors que je ne me suis même pas présentée correctement. Tout en gardant tes mains dans les miennes, je reprends.

- Au fait, je ne l’ai pas dit, mais je m’appelle Violette ! Vous pouvez me tutoyer et vous ?

Alors oui, vous me direz qu’il y a un changement drastique dans ma manière d’être par rapport à avant et après l’essayage de la robe mais comprenez-moi.
La Violette barbante est celle qui est normalement cachée aux yeux de tous. Certes, il s’agit réellement de moi avec mes défauts comme la timidité, les doutes et le manque de confiance… L’exubérante, quant à elle, est celle représentée en société. Elle semble sans souci, sans complexe, sans honte et sans doute. Je préfère être représentée par elle, donnant ainsi l’illusion que je suis forte.
Je reste à te sourire, pétillante et pleine de vie, alors que je me demande si je ne suis pas en train de te prendre en otage. Après tout, rien ne dis que tu vas tolérer mon contact ou encore le fait que j’accapare ainsi ton attention. Pourtant, au plus profond de mon être, j’espère que cela sera le cas car je me sens bien à tes côtes. Je ne ressens pas le jugement et ton ignorance sur le moi du passé me rassure…
Bien que j’essaye et j’arrive à peu près à aller de l’avant, je sais que je serai encore terriblement faible face à mes anciens bourreaux.
Il y a des nuages qui sont toujours bien présents malgré le temps qui passe, mais reste figé des années auparavant.

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Violette Pelipa
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Violette Pelipa
Jeu 9 Mar - 20:06


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Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

Aethel voit bien les yeux avec lesquels la jeune beauté la dévore - et ne le comprend pas vraiment. Elle-même ne se considère pas comme une beauté fatale capable d'attirer les regards, et encore moins venant d'une personne ayant autant d'avantages physiques que la jolie blonde. Elles ne sont tout simplement pas du même monde : l'une avec les traits délicats d'une poupée, l'autre avec l'air un peu sévère d'une maîtresse d'école, l'une avec une chevelure aussi dorée que le soleil éclatant d'un bel après-midi d'été et l'autre avec le cuivré d'un feu sur lequel on brûlerait bien une sorcière de son acabit. C'est donc avec un petit rire discret qu'elle pousse la délicate silhouette de sa nouvelle interlocutrice, qui pile soudainement à son commentaire sur la possibilité que ces efforts soient destinés à un homme.

« Comme une enfant ? » glisse-t-elle d'un air légèrement interloqué. « Les hommes seraient-ils donc devenus aveugles ? »

Rougissant à la dernière remarque de sa compagne improvisée, l'assistante du Gouverneur se sent rassurée de voir cette dernière filer droit dans la cabine, ne serait-ce que pour pouvoir cacher son trouble momentané tandis que le rideau se ferme sur la blonde. Sublime comme elle ? Si elle savait ! Dans son dos, les cicatrices lui brûlent la peau comme si elle venaient tout juste de lui être infligées, lui rappelant qu'elle sera toujours un monstre aux yeux de quiconque les verra. Bien sûr, son propre regard sur les cicatrices des autres est bien différent - elle les trouve même charmantes, estimant que les cicatrices ne sont qu'une autre forme de souvenir. C'est juste que sur elle... Eh bien, les choses sont différentes. L'idée même de révéler ne serait-ce que ses épaules lui file des boutons, alors l'idée que quelqu'un puisse voir un jour l'entièreté de son dos la terrifie plus qu'elle n'oserait jamais l'avouer.

Plongée dans ses pensées, Aethel en ressort aussitôt l'inconnue revenue de son essayage. Bouche bée, elle mets quelques instants à se reprendre et hocher la tête de façon satisfaite, faisant le tour de sa création pour mieux en apprécier toutes les coutures tandis que cette dernière tourne sur elle-même, faisant voler la robe en corolle autour de ses jambes interminables. Elle est tout simplement à croquer. Et... Du signe du poisson, note aussitôt Aethel en dévalant des gambettes jusqu'à ses pieds nus. La constellation est là, bien visible sur sa cheville. Ainsi donc, elle est en présence d'une des douze qu'elle n'a pas encore rencontré.

« Vous devriez en porter plus souvent. Je parie ma paie qu'aucun homme, voir aucune femme, ne serait capable de détourner le regard si vous le faisiez. »

Elle a tout de cette beauté solaire que la sombre rousse ne possède pas. Et pourtant, elle la complimente encore, ramenant le rose aux joues de la nécromancienne, qui détourne les yeux d'un air embarrassé.

« Je n'ai pas vraiment l'occasion de sortir. »

Demi-vérité. Si elle le veut, elle le peut, mais son attention est toute entière dédiée au Gouverneur et à sa protection à toute heure du jour et de la nuit, ce qui ne lui laisse que très peu de temps pour ses activités personnelles. Et en toute franchise, elle se voit mal sortir... Avec qui, après tout ? Et surtout, pour quoi faire ? La plupart de ses collègues de la Militia préfèrent l'éviter, de peur qu'elle ne soit tentée de jouer un jour avec leurs cadavres, et une grande partie de la ville ne la connait que pour son caractère dur et franc. Pas vraiment la boute-en-train qu'on rêve d'emmener dehors.

« Et en tant que femme, vous ne me demanderiez pas la même chose ? » ose-t-elle alors, avec une franchise déroutante tandis qu'elle replonge ses pupilles dorées dans l'eau claire des yeux de sa vis-à-vis.

Puis un petit rire lui échappe, secouant ses épaules alors qu'elle vient poser une main délicate devant ses lèvres rosées pour tenter de contenir l'hilarité qui monte en elle.

« Enchantée, Violette du Poisson » finit-elle pas dire d'une voix douce tout en appuyant ses dernières syllabes. « Je suis Aethel. »

Inutile de préciser qu'elle fait partie des douze ; sa compagne s'en rendra bien compte si elle percute sur son prénom, et si elle ne le fait pas, ce n'est pas plus mal. Pour une fois, Aethel n'a pas forcément envie d'être vue comme la seule assistante du Gouverneur, mais comme une femme à part entière, une personne pouvant s'amuser comme les autres, en la présence de la charmante créature qui babille joyeusement à ses côtés. Elle se demande pourtant quels sombres secrets peuvent se cacher derrière un caractère aussi rayonnant - vieille habitude d'analyser les gens qui lui font face.

« Si je te tutoie, il va de soi que tu peux en faire autant. » ajoute-t-elle dans une certaine timidité avant d'oser un « Est-ce que je peux te demander le même traitement ? »

Tirant sur les pans de sa veste, elle indique par ce geste qu'elle-même n'est pas convaincue par son propre choix de tenue. Après tout, elle choisit toujours la même chose - des couleurs sombres, des vêtements très près du corps, un style vaguement gothique. La rouquine se demande ce qu'une personne comme Violette pourrait lui recommander comme look, pour peut-être se voir différemment - peut-être même sous le même spectre que son interlocutrice, qui semble si intimidée par son apparence malgré sa carrure menue ?



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Aethel Leiner
Sam 11 Mar - 23:53
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Une journée pas si

gâchée

   
   
   




Je ne m’attendais à rien de cette rencontre, de ces conseils et de cette femme qui est pour moi, si belle. Je ne m’attendais à rien hormis un simple échange… Pourquoi une femme d’une telle prestance s’arrêterait sur la personne que je suis ?
Et pourtant… Si je savais sa manière de se percevoir, je la corrigerais immédiatement, comme elle est d’ailleurs en train de faire pour moi.
Aveugle ? Loin de là, ils sont selon moi très clairvoyant, ils n’ont pas envie de s’épuiser avec une personne de mon acabit.
Puis-je leur reprocher ? Bien sûr que non, je n’ai rien fait pour plaire et c’est donc normal qu’ils ne se tournent pas sur leur chemin. Pour autant, la remarque me fait rougir jusqu’aux oreilles et je ne peux que laisser un rire nerveux m’échapper. Et en parlant de s’échapper, c’est ce que je fais dans cette cabine d’essayage qui m’angoisse désormais, pourtant, quand je sors et que je constate le regard que tu me portes et que je me mire dans le miroir, je me réconcilie d’emblée avec.

Tes mots me font rire nerveusement et je joue avec une mèche de mes longs cheveux blonds. Mes saphirs remontent finalement vers tes bourgeons avec une infinie douceur, je penche la tête sur le côté, les joues rosies et les mots m’échappent.

- Il serait malheureux pour vous de perdre votre paie ce mois-ci, mais… Je veux bien reconnaître que je risque définitivement d’avoir des yeux qui vont désormais se poser sur moi… Et cela, c’est grâce à vous ! Aujourd’hui, je pensais que cela serait un jour sombre où je me perdrais dans de nombreux tourments, mais le soleil que vous avez été pour moi à chasser tous ces sombres nuages. Alors… Merci.

Je suis sincère, mes yeux sont désormais vissés sur ta personne et je ne sourcille pas. Je veux que tu ressentes au plus profond de ton être toute ma reconnaissance et toute la véracité de mes propos.
Une légère esquisse prend finalement forme sur mon visage et je te regarde avec compassion alors que tu me dis ne pas avoir trop le temps. J’allais lui rétorquer que c’était bien dommage de priver tout ce beau monde de sa présence, mais je n’en ai pas le temps au vu de la surenchère de paroles. Je trébuche sous la surprise et fronce les sourcils, songeuse, prenant la remarque très au sérieux.
Après avoir fait le tri dans mes pensées, je te réponds enfin.

- En tant que femme, je ne peux dire, mais en ce qui me concerne, cela serai avec plaisir. La peur par contre de vous ennuyer me bloquerait, je le sais bien. Et surtout au vu de mes préférences et de ma maladresse, j’aurai peur de faire mal les choses et ne pas être comprise. De plus, je n’ai pas grandi très entourée si l’on oublie ma famille, donc je ne sais pas trop comment interagir avec les autres. Et c’est donc dans cette continuité que je n’ai jamais invité personne et donc que cela ne m’aurai pas effleuré l’esprit.

Un rire t’échappe et je le rejoins, communicatif, je n’en suis pas certaine, mais à ce moment, j’ai bien l’impression que nous sommes toutes les deux des phénomènes et qu’il ne s’agit pas là d’une conversation banale.
Étonnamment, c’est après toutes ces péripéties que nous décidons de nous présenter. Je penche la tête à manière d’un oiseau en entendant ton nom, me disant que ce dernier me rappelle quelque chose. Je continue perdue dans mes pensées, alors que tu me donnes à moi aussi la permission de te tutoyer et c’est à ce moment que je frappe du poing dans ma main.

EURÊKA ! Je sais ! Je viens de me souvenir !

- Enchanté Aethel de la balance. Je suis heureuse de faire ta connaissance ! Tu es une grande femme !

Je prends ta main et l’agite avec énergie, heureuse de mettre enfin un visage sur ce nom, je reprends donc.

- Tu es un modèle pour moi, pour tout ce que tu as réussi à entreprendre et la place que tu as désormais suite à tes efforts acharnés ! De plus, malgré le travail perpétuel que l’on te demande, tu arrives à rester toi et à être une femme remarquable… J’avoue que j’essaye aussi de rester féminine malgré ma récente arrivée chez les Diligentia… Mais cela n’est malheureusement pas toujours bien vu…

Un soupir m’échappe, mais je le chasse rapidement à la vu de tes gestes indécis portés sur ta veste, je me dis que tu n’es peut-être pas totalement sûr de ton choix et après ce que tu as fait pour moi, je me dis qu’il serait normal de te rendre l’appareil. Je te tourne autour avant de venir tout contre ton dos et nous regarder dans le miroir, me baissant un peu pour que nos visages soient à la même hauteur. Un sourire illumine mon fasciés et je te demande à travers ce reflet.

- Toi aussi tu désires de l’aide pour t’habiller ? Tu veux que l’on mélange nos styles pour trouver une parfaite harmonie de nous deux ?

Un rire m’échappe et je me demande déjà ce que tu vas répondre et il me faut être patiente avant de pouvoir poser ma pluie de questions.

- Dis-moi ce que tu recherches ! Une robe ? Un tailleur ? Un jean ? Un pantalon peut-être ?! Donne-moi ta base et je ferai de toi la femme la plus resplendissante qui soit !

Je me redresse, le regard rieur et toute la bienveillance émane de mon être. Je tape alors ma tête avec le plat de ma main et me corrige rapidement.

- Je ne veux pas dire par là que tu ne l’es pas déjà au naturel ! Je t’envie réellement pour ta beauté et ce que tu dégages… Tu es… Une vraie femme à mes yeux, contrairement à moi !

Je ne semble pas me formaliser de mes propres propos et alors que je suis perdue dans notre joyeux échange, je frotte juste au-dessus de ma poitrine, enlevant la couche de maquillage qui cachait une de mes nombreuses ecchymoses. Heureusement pour moi, je ne m’en rends pas compte et ne m’en formalise pas… Après tout, c’est une des raisons qui me fait plus me sentir animal de foire que dame.
Même si je pourrais me dire que ces tâches violettes sont à l’effigie de ma personne… Mais cela serait bien malheureux d’être relégué au rang d’hématome.

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Violette Pelipa
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Violette Pelipa
Dim 12 Mar - 13:28


Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] 762fa354ee35c2d6dbc45e77d27d9849
Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

Le Poisson est bavard - très bavard, et tout aussi expressif. Un tempérament auquel Aethel n'est pas habituée et qui, étrangement, ne la dérange pas plus que ça. Petit à petit, elle apprend à apprécier ce débit, ce babillement constant, cette voix mélodieuse qui tire les mots plus vite qu'une arme à feu des balles. Ce qu'elle apprécie moins, en revanche, parce qu'elle ne parvient pas à le comprendre, c'est ce manque de confiance en elle que Violette semble avoir. Avec ce visage d'ange et ces jambes interminables, comment fait-elle pour ne pas se rendre compte qu'elle a tout pour plaire ?

« Je vous assure que ma paie ne risque rien. »

Pas dans cette tenue, ni même une autre d'ailleurs. La rousse ne peut tout simplement pas se faire à l'idée que quiconque parvienne à ne pas remarquer la blonde, et encore moins avec le caractère solaire qu'elle se coltine. À ses remerciements, le rose monte délicatement aux joues de l'assistante du gouverneur, qui se contente d'esquisser un sourire timide. Ce n'est pas tous les jours qu'on la remercie, en dehors d'Asteria - plutôt du contraire, même. Elle ne sait donc pas exactement comment réagir à cette explosion de reconnaissance. Enchaînant sur sa question plus que sérieuse, Violette s'attire un nouveau rire d'une douceur de velours.

« Si ça peut vous rassurer, je n'ai pas été très entourée non plus. Je ne le montre sans doute pas autant que vous, mais je fais moi-même preuve d'une maladresse crasse lorsqu'il s'agit d'entretenir des relations sociales. »

Des phénomènes de foire, voilà comment certains qualifieraient les deux jeunes femmes tandis que leur échange d'origine se transforme en véritable conversation telle que deux amies pourraient en avoir. C'est tout du moins ainsi qu'Aethel se l'imagine, n'ayant jamais véritablement entretenu d'amitié sur le long terme, le plus proche de ce statut étant Asteria et elle-même ne s'osant pas à le voir autrement que comme son supérieur révéré, celui qui a su la sauver à un moment où sa vie prenait un tour des plus sombres. Pour le reste, la majorité des gens la détestant, c'est une véritable bouffée d'air frais que d'avoir affaire à la blonde qui ne la regarde pas comme un animal dangereux prêt à mordre.

Cette dernière réagit d'ailleurs soudainement à son prénom d'un coup de poing dans sa main qui fait sursauter Aethel ; ça y est, elle va la renier, la repousser, lui dire d'aller se faire voir, et... Non, rien. Rien de tout ça, tout du moins. Au contraire, son discours est si élogieux que l'assistante du Gouverneur passe d'une teinte rosée à un rouge digne d'une pivoine, extrêmement visible en comparaison de sa peau pâle.

« Je ne suis pas si exceptionnelle que ça, je fais juste... mon travail. » lâche-t-elle en rougissant plus intensément encore. « Quant aux mauvaises langues, ignore-les. Il y en aura toujours pour parler. »

Malheureusement. De son côté aussi, les gens avaient bavé sur son style vestimentaire qui ne convenait pas à une garde du corps, jusqu'à se prendre une dérouillée qui les avait aussitôt calmés sur ses capacités à faire son job tout en restant elle-même. Asteria, lui, n'avait jamais rien dit à ce sujet, ce qui l'avait confortée dans l'idée qu'elle était dans son droit le plus strict tant qu'elle était capable de faire ce qu'on attendait d'elle correctement.

Toute à ses pensées, Aethel ne remarque qu'en décalé les mouvements de Violette, qui passe derrière elle et se met à sa hauteur, comme on le ferait pour un enfant. Le fait est que leur différence de taille se remarque, et la rousse ne s'en formalise pas, croisant simplement le regard saphir de son interlocutrice à travers leur reflet dans la glace. Un fin sourire étire ses lèvres pleines, et elle hoche doucement la tête.

« Ça me plairait bien, oui. »

Un peu de couleur ne peut pas lui faire de mal, n'est-ce pas ? Et un style différent n'est pas nécessairement une mauvaise chose. Elle en vient même à se sentir vaguement excitée à cette idée, se dandinant d'un pied sur l'autre en observant la créature colorée qui fait tant contraste avec son obscurité latente.

« Fais comme bon te semble. Peut-être... Un short ? Je n'en ai pas vraiment dans mes affaires, je ne sais même pas si ça m'irait... »

La vérité, qu'elle ignore elle-même, c'est que tous les styles pourraient potentiellement lui aller, du moment qu'elle n'essaye pas de mélanger la chèvre et le chou - mais ne s'y connaissant pas en terme de mode, cet exercice en lui-même est d'une difficulté qui dépasse ses compétences. Et puis, si elle a l'habitude des tenues très près du corps, cette habitude ne s'étend pas aux tenues plus courtes qui pourraient dévoiler la constellation affichée sur sa cuisse gauche, comme si une part d'elle avait honte de cette marque. C'est pourtant cette dernière qui lui permet d'être efficace en situation extérieure - mais c'est également elle qui fait que ses alliés la regardent de travers, alors...

Mais est-ce une raison pour se dégonfler ? Non. Alors elle redresse ses épaules menues, s'appuyant légèrement contre Violette, lui souriant toujours timidement.

« Ne me flatte pas trop, je finirai presque par y croire. » rigole-t-elle au dernier commentaire de la blonde. « Quant à toi, j'ignore encore pourquoi, mais tu te sous-estimes grandement. »

Après tout, la membre de la Diligentia est d'une beauté à couper le souffle aux yeux d'Aethel, qui se retourne pour lui faire face. Glissant ses mains sur ses épaules, elle plonge ses yeux d'or dans les siens, sourcils froncés, l'air le plus sérieux du monde collé sur son visage de poupée de porcelaine.

« Tu pourrais mettre n'importe quoi que tu serais toujours aussi féminine, alors ne t'inquiète pas trop pour ça. Et si tu as besoin de le réentendre de temps à autre, sache que je serai là pour te le répéter. Autant de fois qu'il le faudra. »

Signant dans ses paroles une promesse de retrouvailles potentielles, Aethel exerce une légère pression de ses mains pour pousser sa compagne à se retourner vers le reste du magasin, afin qu'elle commence ses recherches et fasse d'elle la femme resplendissante qui réside quelque part en elle - ou tout du moins commence-t-elle à le croire, à force de se le voir chanté sur tous les tons par le Poisson.



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Jeu 16 Mar - 0:09
Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] Gv4t


Une journée pas si

gâchée

   
   
   

Tu me rassures en ce qui concerne ta paie, mais je ne peux ôter ce doute qui ronge doucement mes entrailles et me fait perdre la confiance en moi. Peut-être que si j’avais eu une enfance différente, je ne me serais pas autant renfermée sur moi-même et fuis le contact social.
Je suis surprise par ton rire qui met fin à mes pensées et m’indique que tu n’es pas tant entourée. Je n’aurai jamais cru cela possible et que tu sois à ton tour maladroite dans les interactions sociales.

Pour autant nos conversations vont de bons trains, allant de la découverte à la surprise par moment. Tu sembles craindre ma réaction lorsque je te reconnais, mais je ne le remarque même pas, par contre, il m’est difficile de ne pas constater le rouge qui te monte aux joues suite à mes propos. Pour autant, malgré la gêne que je te provoque, tu reprends assez contenance pour me rassurer et me demander de ne pas m’inquiéter des mauvaises langues qui m’entourent. C’est difficile mais pas insurmontable, alors j’essaierai.

La conversation suit son fil et tu me donnes la permission de trouver ton style vestimentaire. Je suis heureuse et alors que je te demande des précisions, tu me donnes quelques indications, tout en dévalorisant quelque peu. Je fronce les sourcils et rétorque rapidement.

- Bien sûr que cela t’ira ! Tu as vu ta silhouette ?! Tu es sublime ! Comment peux-tu douter de toi ?!

Je sens ton petit corps s’appuyer contre moi et je suis empreinte d’une intense nostalgie… Qui suis-je pour lui dire cela ? Après tout, j’ai moi-même un énorme complexe suite à mon enfance chaotique. Je te serre avec tendresse tout contre moi, m’apaisant à ton contact et te murmure d’une voix calme et douce.

- Je veux dire que moi aussi je veux bien mettre ma paye en jeu et dire que tu feras fureur dans la tenue que je vais te concocter.

Tu me demandes de ne pas trop te flatter et mes joues s’empourpre quand tu poses la question fatidique qui est le pourquoi du comment j’ai tant de mal avec moi-même et mon apparence. J’hésite, ne sachant trop si je dois ou non te répondre, mais le temps me manque vu que tu continues ton flot de paroles. Je baisse la tête intimidée alors que je me voûte légèrement, trahissant le manque de confiance en moi et te réponds en bégayant…

- Plus… Plus jeu… Jeune… J’ai été har… Harcelée… J’étais… Grosse et affreuse… Se… Selon le regard des autres… Même ma maman était répugnée par… Moi… Et mon papa… Malgré ma souffrance… A continué d’entretenir ma consommation de sucre…

Je frotte ma nuque, inspire, expire, tremble légèrement mais essaye de me reprendre comme j’ai temps l’habitude de faire…

- Une fois… Où c’est allé trop loin… J’ai décidé… De changer beaucoup de choses… Le souci c’est que j’avais beau suivre un régime strict, je continuais de grossir à cause du stress et de la pression… J’ai donc utilisé des méthodes drastiques comme me faire vomir… Et ensuite… Utiliser mon pouvoir mettant ma vie en péril pour faire disparaître tout ce gras ignoble… Une fois « transformée », le mal était fait et je me suis renfermée sur moi-même… Me coupant des autres. J’ai donc décidé de fuir l’école en dehors des cours et sois je m’entraînais, sois j’allais chez l’éleveur de chevaux m’en occuper et monter…

Tout en racontant rapidement mon histoire, je me suis mise à frotter nerveusement ma peau, effaçant les traces de maquillages qui camouflaient les hématomes que je m’efforçais de masquer… Trouvant cela bien disgracieux.

Pour autant, je n’ai pas le temps de m’en préoccuper et m’échappe dans le magasin à la recherche de sublimes tenues pour toi. J’attrape 2 shorts simili cuir de couleur respective noire et marron. Puis deux shorts en jean aux couleurs et coupes différentes et enfin deux shorts en tissus. Après avoir sélectionné ces 6 bas, j’attrape le haut de chaque, allant de la chemise, au chemisier, au pull et au T-shirt. La plupart tournent entre le blanc et le crème, mais je permets une folie en choisissant une bleue à rayures blanches. Pour les vestes, j’en sélectionne une rose pour aller avec le short en tissu à rayures et le petit haut blanc et pour le simili-cuir marron et le pull crème j’en choisis une à tous petits carreaux dans les mêmes tons.

Je reviens avec ma grande pile et te mets les ensembles de manière bien distincte avant de prendre ta main et te tirer dans la cabine pour que tu puisses effectuer tes transformations. J’attends en rongeant mon frein, je n’ai jamais fait cela et j’espère ne pas m’être trompée dans mes choix…
Après tout, c’est peut-être mon unique chance de me faire une amie et je ne désire donc pas me tromper et m’attirer tes foudres… AAAAAAAAH JE STRESS ! Faites qu’elle sorte vite et que je ne me prenne pas un mur !

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Violette Pelipa
Jeu 16 Mar - 9:22


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Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

Voir sa silhouette… Interloquée par cette réflexion, la rousse fronce les sourcils et intensifie son regard sur son propre reflet. Ce qu'elle voit, c'est la même chose que Violette. Une femme qui semble avoir arrêté sa croissance à l'adolescence, mais dont la taille fine et les formes harmonieuses la rendent agréable à l'œil. Son visage de poupée de porcelaine est craquelé par une fine grimace, et ses yeux si particuliers la dévisagent avec une circonspection qui frôle la bêtise - parce que ce qu'elle voit ne la convainc pas. Ses cheveux attachés en une tresse lâche pendent mollement dans son dos, d'un roux presque rouge, faisant ressortir la pâleur laiteuse de sa peau. Non, définitivement pas quelqu'un qu'elle qualifierait elle-même de beauté.

Ses yeux remontent, se posent sur le visage en forme de cœur de son interlocutrice, la dévisagent à son tour. En matière de beauté, ses goûts sont plus classiques et la blondeur aux reflets dorés du Poisson lui parle déjà beaucoup plus, sans parler de ses yeux clairs qui expriment la moindre émotion avec une précision qui frôle la perfection. Plus grande, et toute aussi fine, elle possède des jambes infinies actuellement mises en valeur par la robe qu'Aethel lui a choisie. Une vraie femme, en somme, le genre sur laquelle on se retourne dans la rue.

Non, finalement, il semble qu'elle ne voie pas la même chose que Violette. Chacune voit en l'autre ce qu'elle souhaiterait pour elle-même, et cette situation a quelque chose de comique en soi parce que tout en ayant des styles radicalement différents, elles sont charmantes chacune à leur façon. Voilà la conclusion pragmatique à laquelle l'assistante du Gouverneur parvient après un deuxième regard porté sur leurs silhouettes respectives dans le miroir.

« Je vais donc essayer de ne pas te faire perdre ta paie. »

Parce qu'il faut dire les choses clairement - sa compagne aura plus de mal à vivre sans cette dernière qu'elle, ce qui est ironiquement injuste parce qu'elle met plus souvent sa vie en jeu qu'Aethel. Une fois tournée vers sa vis-à-vis, elle remarque ses joues rouges et son regard fuyant, penche la tête de côté en cherchant à comprendre ce qui a pu déclencher pareille réaction. La réponse ne tarde pas et, à mesure que les mots sortent, une espèce de fureur prend place dans un coin du cœur de la Balance, qui ne peut s'empêcher de s'insurger qu'on puisse faire du mal à une personne pour sa seule apparence, et encore plus venant d'un parent. Voilà quelque chose qui n'est pas entré dans l'oreille d'une sourde.

« Tu n'étais pas affreuse. » chuchote-t-elle avec douceur. « J'en suis sûre, parce que la personne en face de moi ne l'est pas, là. » ajoute-t-elle en glissant un index au niveau du cœur de la blonde.

Même si elle comprend le désespoir qu'a pu ressentir son allocutrice. Cependant, elle n'a pas le temps de lui en dire plus que cette dernière fuit dans le magasin pour réunir un nombre incalculable de tenues, toutes plus belles les unes que les autres, et plus différentes de son style habituel que possible. S'avançant pour toucher le tissu de chacun des choix, le premier qui retient son attention est celui au short en similicuir marron, accompagné d'un pull à col roulé beige et d'une veste à carreaux. Un mélange de ses matières de prédilection avec une élégance plus classique, qu'elle s'empresse de prendre avec elle pour rejoindre à son tour la cabine d'essayage dans laquelle trônent toujours les vêtements avec lesquels elle est arrivée à l'origine dans la boutique. Retirant veste, corset et jupe, la jeune femme enfile aussitôt le short dans lequel elle se tortille un peu, puis le pull et enfin la nouvelle veste.

Elle se sent déjà différente, et ressort de l'habitacle avec une main nonchalamment posée sur le bord de la ceinture pour aller se mirer dans le miroir. Profitant d'être de retour à proximité de Violette, elle lui adresse un sourire apaisant.

« Tu ne devrais pas avoir honte de celle que tu as été. Après tout, c'est elle qui a forgé celle que tu es maintenant. »

Puis, se concentrant sur ses formes mises en valeur par la tenue, son sourire s'élargit. Le tout va très bien avec la couleur de ses cheveux, c'est un fait, et elle ne se sent pas aussi mal qu'elle l'aurait cru de voir poindre une partie de sa constellation sur sa cuisse gauche. C'est même avec délicatesse qu'elle la caresse du bout des doigts, se rappelant que c'est elle et son pouvoir qui l'a sauvée lorsqu'elle était encore novice puis policière à la Militia.

« Voyons voir le reste. Mais je mets déjà un jeton sur celle-ci ; j'aime beaucoup le rendu. »

Et de retourner dans la cabine d'essayage avec une nouvelle tenue, puis une autre, et encore une autre, jusqu'à avoir épuisé la pile, terminant sur celle à la veste rose qui lui tape immédiatement dans l'œil une fois enfilée. Celle-ci, pour le coup, la change radicalement, et c'est avec une certaine hésitation que la rouquine défait sa tresse pour laisser retomber ses mèches lisses autour de son visage fin. C'est alors une autre femme qui lui rend son regard, une femme plus décontractée, moins rigide.

« Je ne sais pas si je ferai tourner des têtes, mais… Tu as l'œil pour ce genre de choses, Violette. » puis, l'air de rien, elle se retourne, joue avec une mèche de ses cheveux avant de lancer un timide « Tu ne devrais pas recouvrir tes hématomes. Ils ne t'amoindrissent pas. »



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Aethel Leiner
Lun 20 Mar - 11:19
Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] Gv4t


Une journée pas si

gâchée

   
   
   

Par moments, les rencontres peuvent avoir une saveur, je dirais que la nôtre est sucrée et saupoudrée de douceur. J’en frissonnerais de délice si une pâtisserie était créée à partir de ce moment, mais cela n’est pas le cas.
Tu m’assures que tu feras attention pour ta paye, mais je n’en doute pas un seul instant. Il faut juste que tu arrives à t’apprécier à ta juste valeur et vu ton éclat, cela ne sera pas compliqué -Oui c’est l’hôpital qui se fou de la charité-.

Les propos fusent et l’échange se créer de manière simple et agréable, rien ne pourrait corrompre ce tableau si ce ne sont mes doutes lorsque l’on s’attarde un peu plus sur ma personne. Un délicat sourire est relâché lorsque que tu commences à t’exprimer et à poser ton index dénonciateur sur mon petit cœur.
Il est vrai que la beauté interne fait la différence et qu’il se peut qu’un jour je finisse dévisager suite à un combat, je resterai la même à l’intérieur. Pourtant, l’Homme s’attarde tellement sur ces petits détails et bien que l’on sait que la beauté est éphémère car la vieillesse nous rattrape toujours, elle est tout de même le réceptacle de la première impression.
De plus, qui s’attardera sur la pureté de mon palpitant si mon apparence dégage une monstruosité non contenu suite à des imprévus et que je deviens hideuse…
Mes parents auront un regard empreint de souffrance à mon égard en voyant une partie de leur reflet ainsi transformée et peut-être que même toi, tu me verras avec pitié ma très chère Aethel.

Mes pensées vaquent désormais du côté de Baal, mon supérieur et je me demande si lui aussi ne m’observerait pas avec dégoût même si cela m’était infligé en mission et lui rappellerait peut-être une incompétence non commise.
Après tout, l’homme n’est arbitraire que quand cela l’arrange et je pense qu’ils peuvent dire que seule la personnalité compte, mais qu’une fois confronté à la réalité, ils ne peuvent plus tenir ce même discours.

Après tout, a-t-on déjà vu un monstre se faire embrasser avec un amour inconditionnel dans nos comptes ? Non, car même la Bête de la Belle et la Bête est élégante et séduisante… Car elle est une bête et non un humain portant les traces de toutes les barbaries passées.
Il est plus facile de voir la beauté dans un être différent de nous que dans un humain transformé à vie suite à ses cicatrices. Mais comment te donner tort alors que je ne te connais pas non plus tant que cela. Je peux me tromper après tout.
Je soupire et frotte ma nuque, peut-être qu’un jour je te dirais le fond de ma pensée, mais là je réagirais en toute simplicité.

- En effet et encore, je l’étais peut-être un petit peu vu que j’étais une enfant pourrie gâtée. Mais il est vrai que j’ai changé, mais je ne pense pas que la beauté ne réside qu’à la pureté d’un cœur, car pour avoir envie d’échanger avec une personne, il faut déjà un physique favorable et avenant.

Heureusement pour moi, la conversation ne pourra se prolonger plus longtemps car j’ai rapidement repris les choses en main en virevoltant dans ce magasin pour choisir des pièces qui te conviendraient tout particulièrement.
J’ai tellement hâte de voir le résultat que j’en oublie même la conversation que je fuyais un temps soit peut auparavant, mais toi, elle est toujours empreinte dans ton esprit. Tu me dis des paroles bien censées, mais je suis obligée de te les rectifier quelque peu.

- En effet, dans la théorie je ne devrais pas, mais difficile d’aimer ce qui t’a autant tourmenté. De plus, je sais très bien que même si je parvenais à l’accepter un tant soit peu, si ma route venait à croiser le chemin de mes anciens bourreaux, je perdrais toute l’assurance que j’ai gagné car ils ont encore une ascendance sur moi.

Je souris tout de même en reportant mon attention sur la tenue que tu valides et je suis bien d’accord avec toi, elle te va à ravir, pourtant s’en est une autre que j’attends avec impatience et c’est d’ailleurs la dernière en lisse. Lorsque tu ressors, mon souffle se coupe, tu es sublime est si différente par rapport à ce que tu dégageais la première fois avec ta tenue. Tes cheveux si souvent attachés ondulent au vu de la marque de ta tresse, c’est sublime.
Tu me dis que j’ai l’œil pour ce genre de choses et je me félicite moi-même intérieurement.
Puis tu fais une réflexion sur mes blessures physiques. En effet, alors que je m’observe, je remarque qu’ils sont désormais visibles. Je t’observe et rigole doucement mal à l’aise.

- On a tous des blessures que l’on souhaite masquer. Pour ma part, je préfère ne pas montrer la dureté de mes entraînements… Certes c’est louable, mais que penses tu que les gens perçoivent quand ils aperçoivent une femme couverte de blessures alors qu’elle semble encore frêle et innocente ? Ils viennent me voir pour demander si mon copain me bat, si je me fais harceler ou encore si j’ai des soucis familiaux… Pas une seule fois ils ont pu considérer que j’étais une combattante car je n’ai pas le profil et je pense que tu peux le comprendre… Toi aussi tu as sûrement dû passer par ces préjugés non ?

J’esquisse avec douceur un sourire et je me dis que la confiserie que nous représentons aura sûrement une pointe de sel et d’amertume finalement.
Mais reprenons sur une note joyeuse et je reprends donc sans aucune honte.

- Tu feras assurément tourner les têtes et que penses-tu d’un petit pari pour se le prouver chacune notre tour ?

Mes yeux brillent de malice et je reprends avec un ton enjoué, après tout, tu m’as déjà pousser à t’inviter.

- Aujourd’hui on peut sortir avec nos tenues respectivement choisies par l’autre… On prend un café et on profite, mais que dis-tu qu’un soir, on prend de jolies tenues comme celles que j’ai essayé précédemment et que l’on sorte toutes les deux ? On verra donc si les garçons nous aborderons et si en effet on fera tourner des têtes… Ou des filles !

Après tout, je ne sais pas ton genre et n’ai pas envie de te mettre mal à l’aise en n’abordant qu’une seule sexualité.

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Violette Pelipa
Lun 20 Mar - 15:16


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Une journée pas si gâchée

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N'ayant connu le bonheur d'être pourrie gâtée que durant cinq courtes années de sa vie avant de découvrir le revers de la médaille, Aethel serait bien incapable de se prononcer sur la beauté ou non de la chose. Pour autant, elle ne pense pas nécessairement que ce trait de caractère ait pu rendre Violette plus laide que la moyenne, et pour cause :

« Un enfant reste un enfant. »

Sous-jacente à cette phrase se trouve l'affirmation pleine et entière qu'en ce cas de figure, tous ont un jour été horribles, que ce soit par le biais d'un caprice ou d'avoir été trop gâté. Cela dit, la suite de la réponse du Poisson lui laisse matière à réfléchir ; parlerait-elle aussi facilement si son interlocutrice était moins avenante ? La réflexion est courte, car la réponse est simple. Oui, elle le ferait. Mais la rousse se sait particulière à cet égard, et possède une fascination certaine pour tout ce qui sort du commun, ce qui n'est pas le cas du reste du monde. Posant un doigt au coin de ses lèvres en signe de cogitation, la jeune femme ne peut que s'accorder au discours de sa compagne sur le fait que les aprioris sont tellement aisés à avoir face à un visage ou un corps discordant que tous ne s'ouvrent pas aussi aisément à leurs porteurs.

« Cela dit, tu admets donc à demi-mots être avenante. » finit-elle par dire avec un sourire victorieux avant de s'éclipser dans sa cabine.

Là, elle écoute attentivement la blonde tandis qu'elle essaye les tenues une à une, posant ses favorites sur une pile à part du reste. Il est vrai qu'il est compliqué d'aimer ce qui nous a forgé quand la chose en question était néfaste - la rouquine ne peut pas dire le contraire tandis qu'elle sent le tissu frotter contre ses cicatrices en enfilant un nouveau haut. Elle-même déteste ce qu'elle a été. Faible, soumise, incapable de se défendre contre l'adulte qui était supposée la protéger. Quant à ces marques qui recouvrent son dos, elle ne les assume pas, pas plus que Violette son ancienne elle ou ses hématomes. Après tout, qui ne la verrait pas comme un monstre, un animal de foire en constatant leur existence ? Ou pire. On pourrait avoir pitié d'elle, ce qu'elle considère comme le plus grand des affronts. La compassion, passe encore, mais pas la commisération, même si peu de personnes parviennent à faire la différence entre les deux, ce qui l'agace au plus haut point.

Une fois ressortie de l'habitacle protecteur, veste rose sur le dos, la jeune femme reste un instant interdite devant le reflet que lui renvoie le miroir, et plus encore après avoir détaché ses longs cheveux cuivrés. C'est donc là l'effet de se sentir belle ? Tournant sur elle-même, la Balance s'observe sous toutes les coutures, croisant même son regard qui semble adoucit par l'ensemble, plus hypnotisant que jamais. Si une chose est presque certaine, c'est que si elle devait chercher à plaire à quelqu'un, ce serait une réussite - elle peut le lire également dans le regard que Violette lui porte tout en lui répondant suite à un rire de malaise.

« Je ne sais pas ce que les gens perçoivent, parce que je ne suis pas eux. » dit-elle très franchement. « Moi, je vois une fière défenseuse d'Aurora. Une femme qui peut être fière de ses blessures, parce qu'elles contribuent à protéger la ville. » s'arrêtant un moment, elle réfléchit avant de s'exprimer prudemment : « Mais ne crois pas que je n'entends et ne comprends pas ce que tu veux dire. À mon entrée à la Militia, ça a été la même rengaine, quoiqu'on osait pas venir me le dire en face. Et après être devenue l'assistante d'Asteria... Ah ! » rit-elle doucement. « Encore maintenant, certains me considèrent comme une pauvre petite chose destinée à faire joli à son bras. »

Cela dit, qu'ils parlent. Aethel ne s'en soucie que très peu, connaissant suffisamment ses capacités pour avoir une confiance en elle que sa locutrice ne semble pas encore posséder. Bizarrement, ça lui fait du bien de se confier sur ses propres difficultés à être reconnue comme une combattante à part entière. Entre femmes, elles se comprennent, et de par leurs caractères, elles semblent se compléter à merveille, ce qui ne fait que renforcer l'affection qui naît dans le cœur de la demoiselle à l'encontre du petit Poisson.

« La vérité, c'est que je serai fière de porter la moindre cicatrice qu'on pourrait m'infliger si cette dernière me permet de protéger le Gouverneur. » conclut-elle dans un redressement volontaire du menton.

Contrairement aux autres qu'elle cache. La différence est pourtant simple : les unes sont les preuves de sa faiblesse, les autres celles de sa force, et la jeune femme est tout bonnement incapable de se sentir honteuse de sa efficacité, qu'elle soit physique ou mentale. Preuve en est de la fois pas si éloignée où elle s'est délibérément blessée pour perturber son partenaire d'entraînement. Se rappelant de la sensation du sang coulant dans son cou, elle passe machinalement une main sur le côté de ce dernier pour frotter la zone où la lame a entaillé sa chair. Pas de cicatrice, même infime, tant la blessure était nette et légère.

« Cela dit… » ajoute-t-elle d'une voix douce. « Je parais bien moins innocente que toi. »

Au contraire, et ce malgré sa carrure menue, Aethel a conscience d'impressionner les gens dès le premier regard. Peu oseraient la qualifier d'innocente, et ceux qui ont osé émettre un commentaire sur sa fragilité apparente se sont vite retrouvés dans les choux. Quoiqu'à regarder une nouvelle fois son reflet dans la glace, elle se dit que l'avis des individus dans la rue pourrait bien changer en la voyant ainsi, cheveux lâchés et longues jambes dénudées, sa veste rose entourant les formes féminines de son corps bien dessiné.

Finalement, elle se tourne pour refaire face à Violette, levant la tête pour jauger de la sincérité de cette dernière. À son regard malicieux et sa posture détendue, elle ne plaisante pas en lui proposant de sortir ensemble pour prendre un café et, plus tard, tenter une soirée entre filles pour voir si elles seront capables de faire tourner des têtes. Et puis, c'est un pari, et la rousse a toujours eu du mal à résister à un divertissement, comme un petit pachaillon devant lequel on agiterait un jouet.

« Pourquoi pas ? » un sourire étire ses lèvres pleines tandis qu'elle enchaîne avec un : « Mais comme c'est un pari que je gagnerai à coup sûr, je paye les consommations, en commençant tout de suite. »

Et c'est sans laisser le temps à sa compagne de réagir qu'elle part chercher ses affaires, l'autre tenue qui lui a tapé dans l'œil, et qu'elle rejoint le comptoir de la boutique pour payer tous les vêtements, y compris ceux qu'elles ont présentement sur le dos. Glissant ses affaires dans un sac, elle en apporte un second pour que Violette puisse récupérer ses vêtements d'origine et lui adresse son plus beau sourire, le premier qui ne soit pas en partie retenu par sa distanciation naturelle envers les gens.

« Quels sont les enjeux de ce pari ? »



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Dim 2 Avr - 0:37
Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] Gv4t


Une journée pas si

gâchée

   
   
   

Tu sous-entends que l’immondice que j’interprétais auparavant pouvait être pardonnée parce que j’étais un enfant. Je ne suis pas d’accord, bien que je n’ai pas été non plus délinquante, un enfant est loin d’être innocent et je ne me gêne pas pour te contredire.

- Je ne suis pas d’accord avec toi… Certes je n’ai commis aucune atrocité, mais un enfant est un être souvent ignoble. Il harcèle, rigole du malheur des autres et se montre même violent, mais on ne dit pas grand-chose car ce n’est « qu’un enfant » et qu’il changera avec le temps. Pour autant, on ne pense pas à la victime qui, elle, sera marquée à vie par le harcèlement. Cela me fait penser à une sordide histoire. Trois enfants vraiment proches de la dizaine ont violé et tabassé une fillette. Ils n’ont rien eu sous couvert que c’était des enfants… Mais peut-on réellement minimiser la torture qu’ils ont fait subir à cette fillette.

Je sais que je m’insurge trop, surtout que c’était une douce phrase pour me consoler… Mais je déteste les enfants et je sais que bien que ce n’était qu’un petit harcèlement, la marque qu’ils ont laissé sur mon corps et mon esprit me ferait perdre mes moyens… Je pense même que je serai capable de perdre toute ma vivacité et retournerais des années en arrière en tant que la pauvre petite biche égarée que j’étais… Enfin c’est du passé et je n’ai pas raison de les recroiser… N’est-ce pas ?

Tes mots interrompent mes pensées et tu conclus heureuse de ta petite déduction. Je hausse les yeux au ciel et abdique. Si cela te fait plaisir, je ne viendrai pas te contredire.
Nous t’observons et t’admirons avant que tu ne t’exprimes sur le sujet de notre place dans ce monde violent et austère. Je sais que l’on est toutes les deux respectées par nos paires, mais il est vrai que les personnes externes à notre monde ne le perçoivent pas réellement de la même façon. Tu dévies ensuite le sujet sur la fierté de prochaines cicatrices qui prouvent ton courage et ta dévotion pour notre gouverneur… J’avoue que mon cœur est plus faible que le tient et je sais que je détesterai cela… Car je me dirais que j’ai officiellement plus aucune chance de plaire à un homme suite à cela. Je n’ose pas encore te le confier, de peur que tu ais dû mal à concevoir une raison aussi risible et déraisonnable… Je n’ai pas ta noblesse d’esprit et c’est donc pour cette raison que je te remercie intérieurement de changer de sujet avec malice.

- Il est vrai que ton innocence n’est peut-être pas de mise dans ton apparence, mais tu dégages une confiance en toi et un érotisme à toute épreuve qui envoûterait n’importe qui. C’est d’ailleurs ce que j’ai envié chez toi au premier abord, tu as tout d’une femme fatale qui renverse la gente masculine de par ses charmes naturels. Pour autant, je sais qu’il est mal de jalouser autrui et c’est donc de l’admiration qui découle de mon être après observation.

Nous échangeons un regard complice et c’est donc avec cette aise que j’ose lancer une invitation. Il ne te faut que peu de temps pour y réfléchir et accepter et avant même que je n’ai pu contester, voilà que tu annonces gagner ton pari et donc payer les consommations. Je reste stupide pendant un trop long laps de temps et cela te laisse donc le temps d’arriver au comptoir. Je me précipite vers toi, faisant ainsi voleter les pans de ma robe et te rejoins les joues rosies par la timidité.

- Mais… tu es folle ! Ce cadeau est bien trop… Enfin… Tu m’as comprise ! On ne se connaît même pas tant que cela !

J’affiche une moue boudeuse et te pousse en dehors du magasin rapidement avant d’y retourner rapidement ! Je n’ai pas dit mon dernier mot ! J’attrape une longue robe rouge fendue que j’avais remarquée et prends la bleu nuit courte et scintillante que j’avais vraiment trouvé sublime. Je passe à mon tour à la caisse et te rejoins dehors, t’offrant le petit paquet contenant la jolie soie vermillon. Je te souris avec espièglerie et rétorque.

- Nous sommes donc à égalité et il fallait bien une jolie tenue pour notre prochaine sortie…

J’attrape ton bras et nous guide vers un café situé non loin d’ici. Je réfléchis ensuite aux enjeux du pari, sans remarquer les regards qui se posent désormais sur nous, bien trop rêveuse pour en prendre conscience.

- Je réfléchis encore… Je n'ai pas trop d’idées en vrai… Et toi ?

Je t’adresse un petit sourire et te pousse dans le « Café Chouchou » où on y trouve une décoration des plus sucrée et atypique… Mais ils ont les meilleures viennoiseries et chocolats ! Il faut absolument que tu les dégustes !

- Il faut que tu essayes leur spécialité ! Il y a plein de délicieuses gourmandises ! Et leur chocolat avec de petits marshmallows et de la chantilly… J’en salive d’avance ! Sinon, dis moi ce que tu désires gagner ? Je n’ai pas encore trop d’inspiration !

Je t’adresse un sourire éclatant, rempli d’innocence et de douceur, un doux contraste par rapport à ce début moins joyeux.

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Violette Pelipa
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Lun 3 Avr - 15:26


Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] 762fa354ee35c2d6dbc45e77d27d9849
Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

À l'emportement de sa compagne, Aethel reste un instant interdite, puis songeuse. Il est vrai que minimiser les mauvais comportements ne peut être appliqué dans tous les cas de figure, et celui donné en exemple par le Poisson lui fait bouillir le sang. Mais comment punir un enfant qui ne comprend pas la portée de ses actes ? La rousse baisse la tête, laissant quelques mèches rebelles se poser sur son visage angélique.

« Je ferai une bien mauvaise mère. Rien que d'imaginer la scène… Je serai incapable de réagir. Ou, au contraire, je tuerai ma propre progéniture. »

Ces mots ne sont pas dit en l'air. De rage, de tristesse, rien qu'à l'idée des sévices qui marqueront à jamais un corps et un esprit innocent, la jeune femme serait capable du pire, et elle le sait. Rien ne peut atténuer cette sensation d'être elle-même capable de faire du mal à un enfant, eux qui sont pourtant sa plus grande faiblesse. Heureusement pour elle, la demoiselle ne prévoit pas de tomber amoureuse et encore moins de fonder une famille, moins encore avec le passif qu'elle se traîne.

« Mais je vois ce que tu veux dire, et je m'excuse d'avoir indirectement minimisé ces actions barbares. »

Son regard se porte sur sa compagne à travers la glace, et elle ne peut qu'en conclure que cette dernière a souffert des regards, des moqueries, voir plus, de la part d'autres enfants. Mais serait-elle si désemparée à les recroiser, maintenant qu'elle est une femme forte, une fière membre de la Diligentia, protectrice d'Aurora ? Alors, bien malgré elle, un frisson traverse la Balance, qui revoit l'image de la cravache s'abattant sur son dos dénudé. Oui, elle le serait. Au final, on ne guérit jamais définitivement d'un harcèlement, quel qu'il soit. La haine non plus ne disparaît pas, elle est bien placée pour le savoir.

Mais fort heureusement, la discussion dérive, et les soucis s'envolent par la fenêtre de la boutique. Aux paroles de son interlocutrice, Aethel passe une main dans ses cheveux défaits, observe plus attentivement le reflet de ses yeux dorés qui la fixent avec perplexité. La confiance en elle, passe encore, mais l'érotisme ? Quelle drôle d'idée, elle qui ne cherche pas particulièrement à plaire mais plutôt à s'imposer dans un monde qui se veut plus masculin que féminin. Son reflet lui sourit pourtant avec assurance, renvoyant l'image d'une femme qui se sait séduisante sans parvenir à l'admettre totalement.

« Si tu savais… » Mais elle ne saura pas. « Cela dit, tu penses que je pourrai utiliser cet ersatz de charme comme d'une arme ? »

Une question plus pratique que celle qui lui a brièvement effleuré l'esprit - un homme pourrait-il vraiment la regarder dans les yeux et la qualifier de belle s'il voyait le nombre de cicatrices qu'elle porte déjà sur son corps à la fine musculature féline ? Finalement, elle comprend mieux les tentatives de Violette pour cacher ses hématomes. Elle ne veut pas être vue comme un animal de foire, une brute aux nerfs d'acier qu'elle ne possède pas. Ce n'est, au final, pas très éloigné du souhait de l'assistante du Gouverneur, qui ne veut pas être vue comme une vulgaire victime. Des marques nées de son besoin de protéger, oui, mais pas celles qui descendent directement de son inhabilité à se défendre d'une mère abusive.

Chassant ces pensées indésirables de sa jolie tête carmin, elle se dirige alors jusqu'au comptoir et paye sans même regarder le montant la totalité de leurs ensembles. À ses côtés, le Poisson gagne alors la douce teinte des pivoines à peine fleuries, la traitant de folle - ce à quoi elle hoche simplement la tête en signe d'assentiment. C'est souvent ainsi qu'on la qualifie, en effet, même si les personnes qui se le permettent le font généralement de façon irrévérencieuse.

« C'est ma façon de te remercier. »

Peut-on acheter l'amitié ? Bien sûr que non. Mais on peut la gâter, même lorsque cette dernière n'est rien de plus qu'un bourgeon naissant. Aethel n'a jamais connu une amitié sincère mais, si elle devait le deviner, elle l'imaginerait exactement comme cet après-midi passé en compagnie de Violette, à échanger des avis et des tenues, le tout dans une ambiance tournant tour à tour entre l'oisiveté et les confidences à demi-mots. C'est tellement plus que ce que la jeune femme s'attendait à trouver dans ce magasin qu'elle ne proteste même pas en se faisant mettre hors de celui-ci, penchant distraitement la tête de côté pour regarder sa compagne faire ses propres achats et revenir pour lui mettre un petit paquet à travers lequel elle peut deviner une vive couleur vermeille. À son tour, elle rougit, tente de rendre le paquet à la jolie blonde, sans grand succès tant cette dernière a un grand sourire fiché sur son minois de poupée.

« Je n'en ai pas besoin ! Tu, c'est… C'est de la triche ! » Puis, sur un ton plus bas, comme inhabituel et inhabitué : « M-M-Merci… » tandis qu'elle se laisse emmener par sa nouvelle amie.

Dans cette proximité physique, la rousse se sent à l'aise… Presque assez pour ne pas remarquer les regards qui se posent sur elle - presque. De là à ignorer les chuchotements sur leur passage ? Pas à ce point. Certains pointent du doigt l'assistante, le dessin de sa constellation qui pointe sous son short, d'autres admirent les jambes infinies de sa camarade, mais personne ne reste indifférent à leur défilé. Une fois entrée dans le café Chouchou, où elle n'a bien sûr jamais mis les pieds parce que trop féminin pour elle toute seule, la belle s'installe confortablement sur une chaise et s'empare de la carte pour y dévorer des yeux tout ce qu'elle pourrait dévorer tout court. Une fois une serveuse en tenue adorable venue leur demander ce qu'elle désirait, la sorcière d'Aurora commande tout naturellement leur chocolat de chamallow et chantilly, ainsi qu'un smoothie délice rouge aux fruits des bois.

« Procédons dans l'ordre. Y a-t-il un homme - ou une femme, je ne suis pas regardante - qui fait battre ton cœur ? » lâche-t-elle dans un adorable sourire qui cache très certainement un serpent venimeux à souhait. « Si tel est le cas, je désire qu'à ma victoire tu te déclare. Bien sûr, tu auras un temps limite pour se faire. »



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Mer 5 Avr - 0:31
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Une journée pas si

gâchée

   
   
   

Mes mots semblent te faire l’effet d’une claque. Je ne voulais pas cela, mon but n’était pas de te blesser, loin de là. Je te vois sombrer dans les ténèbres d’une vie inexistante, pour la simple et bonne raison, que tes enfants auraient conscience du bien et du mal avec toi comme mère. Je me doute que si tu avais eu une progéniture et qu’elle avait eu le même âge que moi, elle aurait été l'héroïne qui barre la route à mes bourreaux.
Le rouge aux joues, elle aurait frotté sa nuque de manière maladroite et m’aurait affirmé que tout ceci est bien normal. Je pose donc un bras réconfortant à ton égard, par moment, les gestes sont plus parlants que les mots et je secoue simplement la tête pour te faire parvenir mes pensées.

Tu n’as pas à t’excuser de ne pas avoir pensé aux conséquences qu’offrent les parents lorsqu’ils oublient l’éducation… Ou qu’ils martyrisent leur progéniture qui décide de se rebeller pour montrer de quoi il est capable… Pour autant, même si cela peut être la faute du parent en premier lieu, c’est à l’enfant qu’il faut retourner sa colère… Car il est assez grand pour comprendre qu’en faisant cela, ça fait de lui une ordure.
Nous changeons de sujet et abordons ainsi des thèmes plus appréciables.
Tu me poses alors une question bien surprenante et il ne me faut que peu de temps pour t’adresser un sourire empli de sincérité et de tendresse.

- Je pense même que c’est la nôtre plus grande arme. Trop sous-estimées, nous nous montrons redoutables lorsque qu’il faut mettre à terre un adversaire. Nos charmes pourraient les faire succomber et nous offrir ainsi la victoire. De plus… C’est une bataille perpétuelle que de séduire notre entourage… Surtout pour toi, cela peut te permettre de conclure des contrats improbables ou d'encore attirer l’attention d’une toute assemblée… Tu es une adversaire redoutable et tu sais, il est souvent plus facile de faire plier une personne en titillant sa corde sensible plutôt qu’en essayant de le faire plier par la force.

Un sourire espiègle illumine mon visage, il faut croire que le petit poisson n’est pas si innocent quand il s’agit là de batailler.
En effet, j’ai appris une chose avec les années, c’est que dans un combat, tant que l’on respecte les règles proposées au départ, tout est permis. Il n’y a pas de technique lâche, simplement ce besoin de survie pour être reconnue et approuvée par ses coéquipiers… Comment avancer si eux-mêmes n’osent pas montrer leur dos pour se faire protéger puisqu’ils douteraient de mes compétences. Il n’y a rien de plus blessant en effet que de voir la non-confiance dépeindre sur leur visage. De plus, par d’autres moments, c’est bien la ruse qui pourra tous nous sauver. Tromper son monde et soi-même pour tromper l’ennemi.

Suite à tout cela, nous nous retrouvons à offrir respectivement un cadeau l’une à l’autre et ta réaction m’amuse terriblement. Je ne peux m’empêcher de rire aux éclats en te voyant me traiter de tricheuse et me remercier nerveusement. Je m’empresse de prendre la parole en t’adressant un clin d’œil.

- Je te l’ai dit non ? Je suis de la team tous les coups sont permis pour déstabiliser son adversaire et ainsi gagner en ravivant son cœur par exemple.

Je m’échappe par le biais de grandes enjambées et te tire la langue en m’éloignant, fière de cette petite bataille remportée sur ta personne. Je ne pensais pas que je serais capable d’avoir ne serait-ce qu’une petite victoire contre toi, mais il faut croire que tout est possible.
Nous nous mouvons ainsi en rigolant dans les artères de cette ville et alors que tu sembles bien capter tous les regards sur nous, mes rêveries ne me font rien voir. Tu peux donc comprendre d’où provient ma persuasion sur le fait que je ne plais à personne. J’entends des chuchotements, mais n’y prête absolument pas attention. Je suis trop concentrée à l’idée de revoir mon cheval ce soir et me demande alors comment il se porte… Il a normalement bien de l’eau et du foin, mais j’espère qu’il ne s’ennuie pas.

C’est ainsi que l’on arrive au café sans même que je n’ai vu le temps passé, ayant simplement mes pas me guider vers leur endroit préféré. Alors que nous commandons, je rajoute une part de scones pour ma part et alors que je m’apprête à te relancer, ta question me fait avaler de travers et tousser avec force à ta question avant de devenir écarlate à l’écoute de ton choix de gage.

Je pose avec fracas mes mains sur mes joues pour les cacher, alors que je baisse les yeux.

- Ça… Ça… Ça va pas ?! Je… Je n’oserais jamais ! Et je n’aurais jamais cette… Cette prétention de pouvoir aimer un homme ! Je ne suis pas sadique au point d’imposer ma présence…

Je joue nerveusement avec mes mains et balance mon petit corps de gauche à droite avant de me reprendre en marmonnant.

- Il y a bien deux garçons que j’ai trouvé mignon… Mais… C’est tout…

Je prends une mèche de cheveux cette fois pour m’occuper et reprends d’une voix fluette et fébrile…

- Pour commencer… Il y a ce psychologue que je vais voir… Il se nomme Vy, il a un beau fascié, il est grand et semble très gentil.

Je me détends en parlant de lui, car bien que je le trouve tout à fait charmant, il ne m’intéresse nullement de cette manière. Je décide donc de m’attarder sur son cas pour reprendre un peu plus de contenance.

- Tu devrais aller le voir si un jour tu as l’occasion ! Il travaille à l’hôpital et distribue des peluches et du thé ! Bon… Point négatif sont ses affreuses cravates, mais c’est amusant ! De plus, je bataille avec lui pour qu’il sorte ! Je veux qu’il lève le nez de son travail et se trouve une petite amie… Il le mérite et je sais qu’elle sera bien traitée à ses côtés. J’ai promis de prendre soin de moi s’il faisait cela en contrepartie.

Je rigole telle une enfant avant d’observer les passants en plongeant mes saphirs direction la vitrine. Mon cœur se met à palpiter alors que je vois le visage de Baal apparaître et je chasse rapidement cette idée en soupirant. C’est dérangeant de penser à lui, je ne sais pas pourquoi, après tout… Lui aussi ne m’intéresse pas… Il est juste très gentil.
Alors que je me persuade de tout cela, un petit pincement au palpitant est exercé sur ma poitrine.
Je me force alors à reprendre la parole.

- … Le second… C’est… Mon chef de section. Il s’agit de Baal.

Je me fais un peu plus taiseuse à ce sujet, très mal à l’aise à l’idée de dévoiler ces émotions incompréhensibles pour moi.

- Il est aussi très beau et très gentil… Lors de ma visite, il a été très attentionné avec moi… C’était la première fois qu’un garçon se comportait avec autant d’égard avec moi… Cela m’a plu… Je crois…

Je relâche ma mèche pour rassembler mes mains entres elles et les regarder longuement. Ma bouche se fait pâteuse et je force un petit sourire avant de reprendre.

- Mais je sais qu’il est ainsi avec tout le monde ! Il est aimé de tous et je sais qu’il est très populaire… Du coup, je cherche plutôt à le rassembler avec une fille à la hauteur de sa personne… Que ce soit physiquement et mentalement. Tu aurais une idée ? Quoi que tu n’es pas du service !

Bien que je sois très enjouée à cette idée, je me mordille la lèvre à ces propos, je ne sais pas pourquoi, mais ils m’ont laissé un goût d’amertume en bouche. Heureusement, notre commande arrive enfin ! Je me jette sur mon chocolat et émets un petit couinement, me brûlant dans la précipitation. Je rétorque rapidement en panique.

- Suis-je bête ?! Boire aussi vite, je suis vraiment maladroite !

Je repose la boisson, baissant la tête en soupirant avant de me reprendre.

- Et toi alors ? Tu as des vues sur quelqu’un ? De plus, je décide de piquer ton idée pour toi et si tu n’as encore personne… Je ferais en sorte de t’aider à trouver ! Je déclencherais le timer à ce moment-là !

Mes océans se plongent dans tes prunelles et mon regard se fait aiguiser. Je serais ton cupidon et ferais tout pour te faire rencontrer le bon… Je ne te laisserais pas t’en sortir si facilement, il est temps pour toi de trouver la personne qui te correspond et être enfin heureuse. Et au moment où tu penseras avoir trouvé celui qui pourrait te faire chavirer, tu repenseras à mon regard, à mes propos et tu ne pourras en être qu’amusée, te répétant pour toi : Tu avais raison, j’ai succombé par ta faute.

Enfin, encore un de mes rêves inatteignables ! Mais que voulez-vous ? J’aime jouer au Cupidon. J’aime créer des comédies romantiques réalisables que dans mon esprit et c’est donc pour cette raison que je te balance avec légèreté.

- Tu vas voir ! Je suis sûr que plus tard tu me remercieras pour avoir été ta marraine la bonne fée et te permettre de trouver l’élue de ton cœur !

Je rigole de mes bêtises et t’observe avec tendresse avant de croquer dans un scone avec délice. J’y crois à cette histoire moi.

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Violette Pelipa
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Mer 5 Avr - 10:58


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Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

Le charme, leur plus grande arme ? Aethel esquisse une moue perplexe adorable. Pour quelqu'un comme elle qui voit son corps comme son arme la plus importante, il est difficile d'associer sa féminité à cette même cause. Et pourtant… Un souvenir brûlant comme de la braise lui remonte aux joues, les rosissant délicieusement, celui d'un homme qu'elle a réussi à dominer autant grâce à ses capacités physiques qu'à sa sensualité latente. Secouant la tête pour chasser ce souvenir de sa mémoire, ses longs cheveux volant dans le vent jusqu'à recouvrir une partie de son visage, la jeune femme écoute la suite de la réponse avec attention et ne peut qu'accorder la victoire à Violette - sans un minimum d'élégance et d'éloquence, la Balance ne serait pas en mesure de faire son travail avec le succès qu'on lui connaît.

« Tu es décidément une adversaire admirable qui s'ignore, Violette ; il va vraiment falloir travailler là-dessus. »

La nécromancienne ne lâchera décidément pas cet os, comme un chien enragé prêt à faire la guerre à quiconque contredira ses paroles. C'est donc bras dessus, bras dessous que les deux nouvelles amies arrivent au Café Chouchou, où elles s'installent l'une en face de l'autre et commandent boissons et sucreries. C'est là qu'Aethel aborde enfin le sujet tant attendu : le gage. Compte tenu du manque d'assurance de son interlocutrice, ce dernier est tout trouvé pour la rousse qui annonce net son intention de voir la jeune blonde se déclarer à quelqu'un, ce qui a le mérite de mettre cette dernière dans tous ses états. Un petit rire échappe à la rouquine.

« Sadique ? Non, tu ne l'es clairement pas. Mais il est tout aussi évident que tu n'es pas du genre à imposer ta présence. Crois-moi, n'importe qui serait ravi de te fréquenter, et je parle en connaissance de cause - je n'ai pas l'habitude d'aborder les inconnus, et tu m'as pourtant attirée tel un aimant. Quant à la prétention d'aimer un homme… Qu'y a-t-il de prétentieux à cela ? C'est une chose naturelle qui t'arrivera sans doute en temps et en heure. La seule question est de savoir comment tu gèreras la chose. »

À son aveu sur les deux garçons qu'elle trouve mignon, Aethel pose ses coudes sur la table et pose son menton sur ses mains croisées, attentive. Une mèche tombant devant ses yeux dorés, elle joue d'un doigt avec cette dernière, se mordillant la lèvre inférieure tout en se disant qu'elle envie la façon que le Poisson a d'être mignonne dans toutes ses actions, même jusque dans sa gêne. Vy, un psychologue. L'assistante note l'information dans sa tête, tout en se disant qu'il y a peu de probabilité qu'elle aille un jour l'occasion de le croiser, à moins que ses angoisses ne remontent. Peut-être lors d'une nuit d'insomnie ? Bien sûr, à cette heure, elle ignore tout de ce que demain sera fait. Sait-on jamais.

« Tu me rends curieuse. La gentillesse cache souvent quelque chose. »

Pas forcément en mal, cela dit, mais les gens gentils sont souvent ceux qui ont le plus souffert. Une faille à exploiter ? Gênée de penser directement à comment retourner les paroles d'un psychologue contre lui-même, la belle enroule une mèche ondulée autour de son doigt, la déroule, l'enroule de nouveau.

« Peut-être seras-tu la raison pour laquelle il sortira. » ajoute-t-elle d'un air malicieux.

Cela dit, si c'est un des points qui permettrait à sa compagne de prendre un peu plus soin d'elle, Aethel ne peut que valider le fait que le psychologue doit trouver une petite amie, et vite. Lorsque le second nom sort de la bouche de l'innocente, la carmine manque de s'étrangler et déroule instantanément la mèche avec laquelle elle jouait, entrouvrant la bouche sur un O digne d'un poisson hors de l'eau. Baal. Le même Baal contre lequel elle s'est battue et qu'elle a, en quelque sorte, charmé ?

« Baal, le Lieutenant… » murmure-t-elle avant de se taire, rouge comme une pivoine.

Elle est tout à fait d'accord sur la beauté de l'individu, mais quant à sa gentillesse… Ce n'est pas exactement ce côté de son caractère qu'elle a découvert lors de leur combat déloyal dans la poussière du terrain d'entraînement. Refermant finalement la bouche, de peur d'avaler une mouche, la demoiselle avale sa salive de travers et s'étouffe à moitié avant de hocher la tête tout doucement. Elle voit parfaitement ce que Violette peut trouver au charmant Diligentia, mais se demande comment elle fait pour rester aveugle à sa propre attirance pour ce dernier. La question, maintenant, est de comment lui faire prendre conscience de ses sentiments et, plus dur encore, comment la pousser à se déclarer à cet homme qui, effectivement, semble avoir un faible pour les femmes fortes. Pour le moment, Violette est… fragile. Pour autant, ce n'est pas nécessairement un défaut. Mais une chose à la fois : déjà, répondre à la question qui lui a été posée. Heureusement, elle a retrouvé son teint de porcelaine entretemps de sa réflexion.

« Il n'est pas exactement comme ça avec tout le monde. Il peut aussi être une brute. » rigole-t-elle. « Sincèrement, j'ai bien une idée, mais elle risque de te laisser pantoise : toi. »

Les commandes arrivées, Aethel prend aussitôt une gorgée de son smoothie et fronce les sourcils devant l'impatience de sa vis-à-vis à boire un chocolat chaud qui n'a pas encore eu le temps de refroidir. Le résultat ne manque pas - cette dernière se brûle la langue et couine comme un petit animal blessé. Aussitôt, la rousse avance une main en direction de celles de la fille aux yeux de saphir, lui agrippant une main pour la serrer doucement dans la sienne.

« Tu ne t'en rends réellement pas compte, pas vrai ? »

Qu'elle ne veut pas voir son chef de section avec une autre femme. Effectivement, le psychologue est gentil, mais ne lui fait aucun effet, tandis que Baal, lui, semble au contraire faire briller ses yeux un peu plus intensément, et la met dans tous ses états, au point qu'elle s'oublie en abordant le sujet. La question suivante laisse en revanche la rouquine froide. Elle, avoir quelqu'un en vue ?

« Comme si j'avais le temps. » La réponse étant un peu trop sèche à son goût, elle rajoute aussitôt : « Ma loyauté va au Gouverneur, et à lui seul. L'amour ? Ce serait… Dangereux. Imagine que je doive un jour choisir entre fidélité et affection ? »

L'idée même la fait frissonner jusqu'au plus profond d'elle-même, parce qu'elle connait déjà la réponse à cette triste question : elle choisirait son honneur, sans l'ombre d'un doute, quitte à voir périr sous ses yeux l'amour de sa vie. C'est, au fond, ce pour quoi elle a signé lorsqu'elle a décidé de poursuivre son obsession pour Asteria, le premier et le seul homme à connaître ses secrets et à l'avoir acceptée avec eux, aussi lourds soient-ils. Elle est son assistante, sa garde-du-corps, son assassin, son ombre. L'un ne va pas sans l'autre, et le fait qu'une personne puisse se mettre au milieu de cet équilibre risquerait de rendre la situation précaire.

« De toute façon, personne ne voudrait de moi. Pas la vraie moi, dans tout son vice. Tu n'imagines même pas tous les travers que je peux avoir. Mieux vaut que les sentiments ne s'en mêlent pas. »

Et puis elle ne saurait quoi en faire. Aussi débauchée puisse-t-elle être physiquement, la jeune femme est d'une pudeur toute différente dès qu'il s'agit des sentiments, même amicaux. C'est déjà un miracle qu'elle parvienne à convoyer toute sa douceur en directement de la Diligentia. Piochant un de ses chamallows enrobés de chocolat, la rousse le porte à ses lèvres et en savoure le goût sucré mêlé à l'amer du cacao concentré.

« Je suis de ceux qui se doivent de sacrifier leur cœur pour une plus grande cause. La mienne, c'est la protection d'Aurora au travers d'Asteria. Toi, en revanche… Plutôt que de tenter de jouer au cupidon, tu devrais t'interroger sur comment faire parvenir tes charmes à l'élu de ton cœur. Oh, et n'essaye pas de me dire qu'il n'y en a aucun… Tu es juste aveuglée par ta bonté. Le timer commence dès maintenant. »

Maintenant, comment faire pour que Baal la remarque ? Mh, un combat serait une bonne méthode mais, en tant que Novice, sa compagne a peu de chances de dominer, ne serait-ce qu'un instant, son propre chef de section. À moins qu'elle l'entraîne elle-même ? Il va lui falloir assumer aussi un peu plus sa féminité - ce qui est en bonne voie, compte tenu des regards qui se sont posés sur ses jambes interminables dans la rue, et des murmures qui continuent de les entourer sans qu'elles en prennent réellement conscience. Enfin, pour l'une des deux. De son côté, la Balance a la fâcheuse habitude de tout remarquer, pour ne pas se faire prendre au dépourvu.

« Avant toute chose, il faut que tu te mettes un point important en tête : tu ne le dérange pas. Peut-être même qu'il n'attend que ça, d'être dérangé par toi. Ne jamais montrer ton hésitation, tu dois y aller la tête haute, comme si tu étais prête à livrer un combat. Un combat du cœur. »



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Jeu 6 Avr - 1:34
Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] Gv4t


Une journée pas si

gâchée

   
   
   



J’échange avec toi sur mon point de vue en ce qui concerne l’arme qui peut être le charme féminin. Alors que je laisse défiler les différentes énonciations que je t’expose, je remarque plusieurs choses. Pour commencer, tes joues qui rosissent et me prouvent que tu as sûrement eu déjà à eu recours à tes charmes et que cela semblait plutôt agréable. Et après cela tu oses douter de toi ? … Toi la farouche beauté, tu ne devrais pas oublier que tu es une femme redoutable de par ta beauté.
Tu me lances ce qui semble être un compliment que je ne saisis pas. Je penche la tête sur le côté à la manière d’un oiseau, t’interrogeant du regard.

- Travailler sur quoi ? Je ne suis en rien redoutable, je me ferais mangée toute cru par toi et tu trouves pourtant que je suis une adversaire admirable ? N’es-tu donc jamais tombée contre de bons opposants pour ainsi me qualifier ?

Cela peut sembler stupide que je ne saisisse pas le sens de propos si simples, mais lorsque l’on a perdu toute estime de soit dès son plus jeune âge, il est difficile de la retrouver. De plus, bien que j’essaie d’avancer, je n’avais aucune personne pour m’entraîner vers le haut vu que mes journées se composaient de mes entraînements et de mon cheval.

M’enfin, je n’ai heureusement pas le temps de trop m’y attarder vu que nous abordons déjà un autre sujet des plus sérieux. Tu me contredis dès mes premières paroles et cela ne me plaît pas beaucoup… Tu es gentille, bien trop pour me juger avec réalisme, pour autant il y a aussi beaucoup de vrai.
Je n’imposerais jamais ma présence et je sais que malheureusement, même si un jour j’avais un petit ami et qu’il me tromperait… Je serais triste c’est certain, frustrée et colère, mais surtout envers moi-même. Je me reprocherais de ne pas avoir été assez bien pour mon vis à vis et donc qu’il a dû aller voir ailleurs pour être comblé. Je mords ma lèvre abruptement.
Je sais que ma façon de voir les choses est désastreuse, mais comment demander à un homme de m’aimer pour ce que je suis et de m’être fidèle alors que je suis si insipide ? Je n’ose pas te partager ces informations, car je pense que tu en viendrais à me frapper. Je décide donc de ne corriger qu’une de tes nombreuses allusions.

- Tu m’idéalises beaucoup trop… Tu ne me connais pas tant, je ne suis vraiment pas très intéressante comme demoiselle. J’ai vraiment le rythme dodo, boulot, entraînement. Puis je n’ai jamais embrassé qui que ce soit… Donc malgré mes 23 ans, je suis inexpérimentée en tout, c’est trop la honte. J’aurai toujours l’impression de faire perdre son temps à l’être aimé et je ne cesserais de me répéter qu’il serait bien plus heureux avec une vraie femme.

J’appuie mon regard sur ton visage quand je prononce ces mots. Une femme fatale comme toi qui fait chavirer tous les cœurs à ton passage. Je ne veux pas m’offrir au premier venu et c’est donc pour cela que j’ai préféré m’enterrer dans l’acharnement et me couper de toute relation, pour autant, parler avec toi me rappelle dangereusement tout ce que j’ai raté au cours de ces dernières années. J’ai le cœur gros, j’ai beau aimer les comédies romantiques, c’est parfois pesant de voir qu’en réalité, cela ne se passe jamais comme cela. Les beaux garçons ne se retourneront jamais sur la petite mijaurée de l’université. Le prince n’aurait jamais accordé un regard pour cendrillon et moi ? Je pense que j’aurais une relation le jour où mes parents me programmeront un rendez-vous arrangé par inquiétude. Nous n’aurons rien en commun, il ne me fera pas vibrer, mais je lui sourirai et l’écouterais sans grande attention, sachant que mon destin est déjà scellé. Je suis après tout une poupée articulée pour le bon vouloir de la société et de ma mère.
Mais cela n’est pas un souci, s’ils choisissent ce garçon c’est qu’il a toutes les qualités requises. Puis… Je sais ce que cela fait de sentir sa déclaration être moquée.

Je n’ai essayé qu’une fois en primaire de partager mon amour au beau garçon de la primaire. Il a bien rigolé, m’a repoussé avec dégoût et le lendemain tout le monde savait que le petit porcelet avait osé éprouver des sentiments pour un garçon trop bien pour elle. Mais je chasse rapidement ces mauvais souvenirs pour te parler des beaux garçons que j’ai préalablement rencontrés.

Alors que tu m’écoutes, mes océans sont attirés par ton feu incandescent qui caractérise tes cheveux. Tes pépites ne me lâchent pas du regard et je ne peux m’empêcher d’avoir le cœur gros devant ce paysage bien trop sublime pour moi.
Tu es belle et cela me fait tellement de mal de voir pareille inégalité dans ce monde. Tu me complexes tellement de par ta perfection et me fais noyer dans mes complexes.
Tu es la dame parfaite, tu es la lumière et je serais l’ombre qui te mettra en valeur, je te le promets. Tant pis pour moi, mais il me faut te voir encore plus radieuse à côté de l’être aimé. En voyant que le psychologue te rend curieuse, cela me plaît, j’y vois une brèche dans laquelle je pourrai plus tard m’insinuer.
Peu importer la raison qui te fait te poser des questions à son sujet, tant que je te pousse vers lui, cela me rend heureuse.

Alors que je me lance sur le second jeune homme, tu me coupes pour compléter le grade de mon chef. J’observe ta réaction et sens un énorme pincement au cœur en voyant tes pommettes rougies à son évocation.
J’affiche un sublime sourire pour ne pas trahir ma peine et rigole délicieusement.

- Oui il s’agit bien de ce Baal !

Je réponds d’une voix enjouée et pourtant, j’ai les viscères nouées. Je vois qu’il ne te laisse pas indifférent et même et je me doute de la réciprocité. Bien sûr que vous devez vous plaire l’un l’autre vous êtes parfaitement assortis. C’est donc, vous deux que je vais devoir unir ?
Je ne veux pas.
Je reste un instant choquée par cette pensée malsaine et me reprends. Vous feriez un couple sublime, une femme parfaite pour un homme tout aussi unique et empli de qualité. Allez, fais un effort, il faut que je sois forte, il le faut pour notre amitié. Je joue nerveusement avec mes mains sous ma table et n’arrive pas à prononcer les bons mots.

Décidément, je suis bien faible aujourd’hui, mais je n’y peux, rien, un tas d’images défilent sous mes yeux. Je les vois au clair de lune en train de rire et échanger avec complicité avant de s’embrasser avec délice. Ils s’enlaceraient ensuite et se promettraient bons nombres de promesses. Et dire que je lui ai proposé de m’aider à lui trouver la parfaite compagne alors qu’elle était déjà là pour lui. Je suis tellement idiote ! Il faut que je me reprenne !
Allez on oublie le poids qui a élu domicile dans mon cœur et on reprend comme avant !
Pour autant, je n’ai pas le temps que tes propos me font froncer les sourcils, me serais-je trompée quelque part ? Tu ne sembles pas entretenir de relation avec lui ?

- Une brute ?…

Je repense à son sourire insouciant et sa passion lorsque l’on a parlé des armes ou sa manière de s’interposer entre moi et son ami qui semblait taquin. Non décidément, je ne vois pas ce qu’elle trouve brutal chez lui. Tu reprends finalement et je secoue la tête dans l’incohérence.

- En disant toi, tu voulais dire toi n’est ce pas ? Non parce que vous feriez un magnifique… Couple tous les deux ! Vous êtes deux personnes sublimes et rafraîchissantes ! Vous ne semblez avoir aucun défaut et êtes capables d’aller de l’avant quoi qu’il arrive. Vous avez une force de caractère remarquable.

Malédiction, j’ai buté sur le mot couple ! Je suis vraiment la pire des enfants, pourquoi cela m’embête tant que cela ?! Putain, je ne suis plus une enfant et je m’étais promis de ne pas retomber dans ce pourquoi j’ai sombré plus jeune. Pour autant, je me doute que ta langue n’a sûrement pas fourché et réponds plus franchement.

- Je ne suis pas sûr d’être la bonne partenaire pour lui. C’est un homme à femme et comme dit, moi je suis novice dans ce milieu. Je ne suis pas sûr qu’il désire se poser et s’il le fait, cela sera parce que la femme est si forte qu’elle ne lui a pas laissé le choix. Il a la réputation d’être un charmeur, donc il faut une femme remarquable pour le stopper. Je ne suis pas assez bien pour lui, cela, j’en suis certaine. Il s’ennuierait avec moi et je n’ai pas envie de changer pour une personne qui ne voudras sûrement rester qu’un temps avec moi. À quoi bon être avec un être qui ne vous accepte pas et ne vous apprécie pas pour ce que vous êtes ? Si un jour je suis en couple, c’est que mon aimé appréciera ma maladresse, ma gourmandise et mon insouciance.

En ouïssant ses mots, on pourrait facilement comprendre que je suis forte. Assez pour ne pas céder au plaisir coupable de devenir une autre pour satisfaire. Mais en même temps, c’est déjà ce que j’ai fait la moitié de ma vie déjà vécue, je n’ai plus envie de recommencer. Je n’ai peut-être pas la dominance et la force d’une personne comme toi, mais je me respecte assez pour ne pas devenir ton ombre jusque dans tes faits et gestes. Je continue de m’empresser de parler de mon lieutenant préféré, les yeux plein de vie et j’en viens alors à me brûler.
Ta question me fait m’interroger et je penche la tête sur le côté, piégée dans l’incompréhension.

- Me rendre compte de quoi ?

Non en effet, je ne vois pas la place qu’il occupe déjà et même si j’en ai eu un tant soit peu conscience, je l’ai chassé en un instant. Il est parfois bien de se protéger, mais je sais que là c’est dans l’excès. Il ne s’est rien passé, je n’ai rien tenté et pourtant j’ai barricadé mon cœur à quadruple tour. Mais il est si facile de feinter son entourage. Après tout, il m’a fallu parler abondamment pour donner l’impression que je donnais tout sans compter et que l’on me connaissait alors que tout ceci n’est qu’une terrible façade.
Une bien triste mascarade.

On détourne enfin le sujet vers la sublime demoiselle et sa réaction m’amuse beaucoup. Apparemment elle n’aime pas que l’on retourne le problème sur sa personne et plus je l’écoute, plus je me sens m’agacer. Tu me parles de choisir et je fronce les sourcils ne comprenant pas pourquoi tu cherches ainsi à trouver des prétextes. Je continue de te laisser parler, mais je bouillonne et je décide de couper court à tes propos.
Mon poing serré s’abat sur la table et mes yeux acérés comme des pics glacés viennent te transpercer.

- T’as fini tes conneries ? En quoi un soutien émotionnel serait dangereux ? Est-ce que notre gouverneur est un si gros connard pour t’interdire d’avoir un petit ami en dehors de tes heures de travail ? Pourquoi choisir alors que tu peux avoir les deux ? Sauf si tu couches avec notre Gouverneur, mais je n’ai pas l’impression.

Je craque mes phalanges comme prête à un combat, ma voix est tranchante et je ne te fais aucun cadeau.

- Arrête un peu ton char. Personne ne voudrait de la vraie toi ? Tu insinues quoi ? Que tu te fous de ma gueule depuis le début et que tu n’es actuellement qu’une façade mensongère prête à me planter un couteau dans le dos une fois que l’on se tournera ? Imaginer tes travers et puis quoi encore ?! Qu’est-ce qu’on s’en fou de ton passé ! C’est ce qui caractérise la femme que tu es actuellement et cette dernière est sublime ! Tellement belle que j’en complexe et j’en souffre ! La vraie toi ? Mais laisse moi rire ! Tu es la vraie toi ! Tu es une femme forte et belle et je ne sais quelle connerie tu as fait dans le passé, mais vu comment tu réfléchis intelligemment, c’est que tu n’avais sûrement pas le putain de choix ! Arrêtez de vous cacher derrière de misérables excuses parce que vous souffrez ! On a tous des blessures plus ou moins profondes, il te suffit juste de trouver les bonnes personnes qui sauront les accepter sans juger ! Tu ne m’en penses pas capable ?!

Ma voix tremble et j’ai les larmes aux yeux depuis le début de ma tirade. Tu as une chance incroyable car tu avances sans flancher. Tu es déjà si riche de rencontres et de relations et tu es admirable dans ton travail parce que tu es déterminée… Moi je ne suis qu’une pauvre petite novice qui n’a toujours pas quitté la demeure de ses parents, qui n’a jamais eu de relation amicale ou amoureuse. Je suis une novice dans mon travail et les gens me surnomment la princesse. Personne ne se donne à fond contre moi alors que ça fait putain de dix années que je m’entraîne corps et âme. En quoi ai-je échoué ? Pourquoi je ne me démarque pas tant que cela et ne puis-je être si douée que toi ?! Tu es géniale… Et moi… Je ne peux pas te laisser prononcer pareil propos et je reprends donc avec dureté.

- Tu t’es prise pour un chirurgien peut-être ? Tu penses que tu sauves des vies chaque seconde ? Tu n’es même pas cela et tu parles de sacrifice ? Mais ma douce, même eux qui peuvent être appelé de tout temps à toute heure ont une relation. Arrête de te cacher vers des excuses bidon. Personne ne t’a demandé d’arrêter de vivre pour ce taf que tu fais ! Putain mais réagis, la seule entrave à ton bonheur actuellement c’est toi-même !

Je souffle, me calme alors que je pose une main chaleureuse sur la sienne, les larmes roulent sur mes joues et je souffle le cœur gros.

- Tu ne comprends pas que bien que notre rencontre soit récente je t’aime déjà ? Je dis cela car ça me tue de te voir ainsi te brimer et briser. Si tu n’arrives pas à te donner l’accord, laisse-moi le faire pour toi. Félicitations, tu as été très courageuse. Tu es une personne remarquable Aethel, mais il est temps maintenant de t’accepter pour ce que tu es et de te laisser vivre. Tu es une femme tellement sublime, ne laisses pas les entraves de tes pensées te stopper. S’il te manquait une autorisation tu as la mienne… Alors s’il te plaît, suis le chemin du bonheur. Et si tu as besoin de pleurer mais que tu n’arrives pas à te le permettre, je le ferais pour toi.

J’essaie de me reprendre, honteuse. Je me sens tellement bête après cette conversation enflammée. Je toussote légèrement et décide de ne pas quitter ta main mais de reprendre la conversation comme si de rien n’était.

- Moi en revanche, je ne sais pas jouer de mes charmes. Je ne suis pas douée pour cela, je me sens ridicule quand je le fais, mais j’essaierais quand je trouverais l’élu de mon cœur… Mais je t’assure que je n’en ai … Comment ça le timer vient de commencer ?! Mais de qui parles-tu ?!

Le visage de Baal arrive devant moi comme une évidence et je rougis, avant de chercher à très rapidement le nier. Non non non non ! C’est impossible ! C’est hors de question ! Tout sauf lui ! Je n’ai aucune chance, c’est le mec populaire et moi la pouilleuse de l’histoire ! Puis si je ne l’intéresse pas et qu’il ne veut pas de moi, ce sera TELLEMENT GÊNANT ! Comment tu peux me faire cela ?! Tu te venges ?… Tu reprends comme si de rien n’était, apparemment, toi tu sais très bien malgré les barricades, une personne essaie tout de même de s’insinuer de force. Tu me parles de livrer un combat… Mais… Mais… Je dois intervenir, c’est trop !

- Non non non ! Je livre déjà un combat pour ne pas me prendre un poteau dans la rue tellement je rêvasse ou encore de ne pas tomber tellement je suis maladroite ! Si je fais comme tu dis je vais perdre mon palpitant en chemin ! … Mais… Hmmmph… T’as gagné, de toute façon après mes propos ça serait déplacé de chercher des excuses comme toi… J’essaierais de le déranger un petit peu… Par contre, ne pas montrer mon hésitation, si j’arrive à ne pas bégayer cela tiendra du miracle et ne pas rougir aussi.

J’attends que tu finisses de me cuisiner pour faire de même après avec toi, mais nous avons tout notre temps. (Mais il est déjà tard et sinon mon RP ne s’arrêtera jamais ! Donc la cuisine Aethel sera au prochain épisode ! )

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