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Une journée pas si gâchée [PV. Aethel]

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Jeu 6 Avr - 6:12


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Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

« Travailler sur ta confiance en toi, pour commencer. » réplique-t-elle du tac au tac.

Cela peut sembler stupide de prime abord, mais Aethel ne parvient pas à comprendre cette absence de foi en elle-même que Violette peut ressentir. Qu'elle ait un passé difficile, elle l'a saisi, mais maintenant ? Maintenant, la blonde est d'une beauté à faire pâlir le soleil, son innocence et sa maladresse ne faisant que rehausser le tableau d'une jeunesse vigoureuse et charmante. Oui, un adversaire de taille, en matière de d'attraits physiques et mentaux ; à moins que ce ne soit la rousse elle-même qui y soit sensible ? Possiblement. La jeune femme ne s'étant jamais arrêtée au sexe des personnes l'attirant peut admettre que, si sa compagne avait été de ce bord, elle serait probablement déjà en train de lui faire la cour.

Mais déjà, le Poisson se descend, cherchant à atteindre les profondeurs, incapable de remonter seule vers le soleil brillant sur l'océan de sa beauté intérieure. Le rythme dodo, boulot, entraînement… En quoi ce rythme la rend-t-il moins intéressante ? La rousse penche la tête se côté, visiblement perplexe. Puis sa réflexion sur les baisers arrache un rire à la Balance, qui secoue la tête en faisant danser ses cheveux de gauche à droite.

« Tu es intéressante, sinon je ne serai pas là. » assène-t-elle avec sa franchise habituelle, avant d'enchaîner : « Quant au baiser, j'en ai 26 et je n'en ai jamais reçu ni donné un vrai. »

Même si elle a déjà joué avec les lèvres de quelqu'un, mais ça ne compte pas vraiment, pas pour elle qui rêve d'un doux baiser volé au détour d'une conversation. Son regard se fait rêveur tandis qu'elle prend une nouvelle gorgée de son smoothie à la saveur onctueuse. Si elle ne le crie pas sur tous les toits, c'est d'un baiser aussi délicat qu'elle rêve pour son premier, et elle ne l'offrira pas à n'importe qui, aussi femme fatale que puisse la trouver sa compagne. Elle est tout de même surprise d'apprendre qu'une fille comme Violette non plus n'a jamais été embrassée - et ce serait tellement facile de se pencher là, maintenant, au-dessus de la table, pour y remédier, ne serait-ce que pour la forme, qu'elle se rende compte de ses charmes qui ne laissent pourtant personne indifférent, même les autres clients de la boutique qui semblent n'avoir rien de mieux à faire que de les dévisager tandis qu'elles dissertent sur les avantages l'une de l'autre.

Aethel aimerait tellement être dans la tête de son aquatique interlocutrice, pour ne serait-ce que capter une seule de ses pensées. Sans doute s'insurgerait-elle d'ailleurs de ce qu'il s'y passe en ce moment - mais elle n'en sait rien, et se contente donc de l'observer, de glaner des indices dans son regard qui s'efface un instant avant de revenir à la conversation actuelle, confirmant qu'il s'agit bien du même Baal qu'elle a clairement allumé. L'excitation du combat, à n'en pas douter. À ce souvenir, ses joues s'enflamment un peu plus fort, ce qu'elle tente de cacher en baissant la tête pour dévorer un nouveau chamallow au chocolat, laissant ses mèches de cheveux former un voile devant son visage.

« Oui, une brute. Enfin, à sa décharge, c'est moi qui avais demandé un combat sans retenue, et je me suis déboité l'épaule toute seule pour lui mettre un coup dans les parties. » rigole-t-elle doucement.

Sans préciser, bien sûr, qu'elle l'a marqué autant qu'il l'a marquée elle, transformant le combat en véritable jeu de séduction. L'assistante ne veut pas blesser Violette et a bien conscience, à sa façon d'en parler, que Baal est un sujet qui risquerait de remuer le couteau dans la plaie si elle précisait que leur relation ne s'est pas arrêtée à un simple combat à la loyale. Le fait d'entendre sa nouvelle amie buter sur le mot couple ne fait qu'accentuer ce petit pincement au cœur de la rouquine, qui se sent coupable d'actions qui ont eu lieu près d'un mois auparavant, quand elle ne connaissait pas encore la sublime princesse qui lui fait face en ce moment-même.

« Un couple avec Baal ? » sort-elle donc en agitant une main devant elle pour nier les faits. « Non, je pense qu'il a besoin de quelqu'un pour le canaliser. Apaiser son feu intérieur. L'eau contre le feu me semble bien plus adaptée. Je ne ferai qu'attiser ses flammes, et ça exploserait à un moment ou à un autre. »

Exploser, c'est le bon terme pour qualifier ce qu'il s'est réellement passé entre eux - ils ont explosés et se sont trouvés dans la chaleur du Lieutenant, se consumant mutuellement comme seule de l'huile jetée sur le feu peut le faire. Tomber amoureuse du Lion serait un danger certain pour son cœur, d'autant que Violette lui confirme au passage que c'est un homme à femmes, ce qui n'étonne pas plus que ça la Balance.

« Ce que tu me dis ne fait que me conforter dans mon idée - il a besoin d'eau, pas d'huile. D'autant que l'eau peut attiser les flammes aussi, tu sais ? »

Cela dit, elle ne peut que comprendre la suite des paroles du petit Poisson. Quelqu'un qui n'accepterait pas toutes ses qualités et tous ses défauts… Voilà qui serait casse-gueule, dans tous les sens du terme. En ce sens, elle sait que le Diligentia accepterait les siens, dans une certaine mesure - mais la question n'est pas là. La question est : peut-il accepter ceux de la jolie blonde ? Intérieurement, Aethel est persuadée que oui. Malgré son côté ardent, le jeune homme n'est pas du genre à juger une personne pour ce qu'elle n'est pas, et accepterait sans doute les travers de Violette, à part, peut-être, son manque de confiance en elle. C'est donc par là que le travail devra commencer pour que la déclaration puisse avoir lieu. À la suite, la question de la Novice fait sourire la nécromancienne avec une douceur rare. Décidément, son innocence est adorable, et il est difficile de ne pas craquer pour elle, qu'importe ce qu'elle peut en penser.

« Te rendre compte que tu craques pour ton supérieur. »

Un fait qu'elle devrait réprimander, la hiérarchie pouvant être déséquilibrée par un tel amour, mais qu'elle est incapable de juger. Après tout, les élans du cœur sont une chose qui ne se contrôle pas, ou tout du moins est-ce ainsi qu'on lui a toujours appris la chose. Au fond, elle ne sait pas. Son palpitant ne s'est jamais emballé de cette façon particulière, à part contre le torse brûlant de Baal, et elle sait qu'il n'était pas là question d'amour mais bien de désir.

La suite de la conversation l'interloque en revanche beaucoup, Violette devenant soudainement… Agacée ? Violente ? Injurieuse ? Un peu du tout à la fois, d'une façon qu'Aethel n'avait pas vu venir. Malgré elle, la rousse se sent trembler face à cette fureur soudaine, et baisse les yeux vers son smoothie pour ne pas avoir à affronter les saphirs brûlants de sa compagne. Finalement, il y a bel et bien un feu qui brûle en elle et qui ne demande qu'à sortir. C'est donc toute penaude que la garde-du-corps lâche un faible et honteux :

« Non, je ne couche pas avec Asteria… »

Quelle idée, aussi ! Si elle le faisait, il n'y aurait pas matière à devoir faire un choix entre devoir et sentiments. Cela dit, ses petits poings se serrent au fait que Violette vient indirectement de traiter son supérieur de connard. Autour d'elles, les murmures vont bon train, maintenant que la discussion entre les deux jeunes femmes semble s'être muée en dispute inattendue.

« Et c'est n'est pas lui qui me retient de force donc, s'il-te-plaît, ne soit pas aussi injurieuse envers lui. Mais il faut que tu comprennes : mes heures de travail, c'est presque toute ma vie, comme la tienne se résume à dodo, boulot, entraînement. »

Sur la table, ses mains arachnéennes se serrent et se desserrent. Comment pourrait-elle trouver le temps de ne serait-ce que s'intéresser plus avant à quelqu'un ? Et surtout, comment faire comprendre à cette personne qu'elle ne sera jamais sa priorité numéro un ? Ce serait tout simplement injuste que d'imposer une telle situation à un potentiel amour qui ne viendra sans doute jamais. De plus, elle n'a jamais vraiment envisagé de se donner à quelqu'un d'autre qu'au Gouverneur, tout simplement parce qu'il est le seul à être au courant de son passé et de toutes ses failles. Une meurtrière a-t-elle seulement droit à l'amour ? Non, son rôle est de se racheter. De rester le chien fidèle à son Maître, prêt à mordre au moindre signe de danger, parce que c'est ce qu'elle sait faire de mieux. Attaquer, défendre. Certainement pas ressentir.

Alors pourquoi ressent-elle de la honte aux paroles du Poisson ?

« Violette, douce Violette, tu n'imagines même pas… Bien sûr que je ne me moque pas de toi depuis le début, ni depuis un quelconque moment d'ailleurs, mais je ne suis pas aussi parfaite que tu sembles le croire. Ne sois pas complexée par une personne comme moi, car il n'y a rien à envier à ma vie. Quant à ce qui caractérise la femme que je suis aujourd'hui… Toi-même, tu as rejeté cet argument quand je te l'ai sorti plus tôt, alors ne me la fait pas à moi. De toute façon, ce qui me caractérise… fait de moi une arme, et on attend rien d'une arme, sinon qu'elle soit affûtée et apte à tuer. »

Sa voix tremble aussi, mais les larmes ne viennent pas. Elles ne viennent jamais, étrangement, comme si la demoiselle était immunisée à cette tristesse qu'elle ressent pourtant comme un poing enfoncé dans son ventre. Les paroles de la membre des douze tapent fort, et juste, même si elle se sent incapable de l'admettre. Elles sont belles, ces deux femmes, à refuser d'admettre leurs torts, leurs faiblesses, leurs forces aussi. À croire qu'il est plus facile de voir ce que l'on désire le plus chez l'autre que chez soi.

« Je parle de sacrifice, car je me sacrifie tous les jours, toutes les heures… Et surtout, je sacrifie les gens sur l'autel d'Aurora. Voilà pourquoi certains - beaucoup - me considèrent comme une sorcière. Pour Aurora, pour Asteria, je suis prête à tout. Mais pour moi ? Pas tant que ça. »

Un léger souffle s'échappe d'entre les lèvres de la nécromancienne, qui relève doucement la tête pour regarder leurs mains liées dans une étreinte qui ne la réchauffe pas comme elle le devrait. Une part d'elle s'est détachée de cette conversation, la rendant distante, protégeant son cœur déjà meurtri à un si jeune âge.

« J'ai déjà tué un être humain, Violette. » chuchote-t-elle sur le ton de la confidence. « Et je tuerai encore. »

Un assassin, voilà ce qu'elle est, ce qu'on demande d'elle. On ne demande pas à la marionnette de ressentir des émotions comme l'amitié, et encore moins l'amour. Pourtant, une part d'elle veut ça, tout ça, et c'est avec une délicatesse toute particulière qu'elle serre les doigts de la blonde en face d'elle, de peur que cette dernière ne les lâche après sa confession. Elle ne peut pas prendre le temps de s'arrêter, de flâner, de se demander si tel homme ou telle femme pourrait être son âme-sœur. Elle se doit de rester sur le qui-vive, même en cet instant où tous les regardent comme des animaux de foire. Que voient-ils exactement ? Sans doute deux beautés se disputant sur laquelle est la plus remarquable.

« Faisons un marché, tu veux ? » glisse-t-elle entre deux mèches cuivrées. « J'accepterai de voir la vie autrement que comme une bataille le jour où tu prendras conscience de ta propre valeur. »

Un échange que la Balance estime équitable, et dont elle sait qu'il prendra du temps à se mettre en place. De quoi avoir le temps de souffler après toutes ces paroles qui ont coulé entre elles. Le bon côté de la chose, en revanche, est que la Diligentia ne cherche plus à se trouver d'excuses, ce qui fait sourire notre protagoniste qui, si elle a souffert de tous ces mots échangés, ne le montre pas. Au contraire, elle reprend son smoothie de sa main libre et le sirote avec un délice renouvelé, jetant un regard assassin aux alentours pour que les gens cessent des les dévisager.

« Le timer avec Baal, bien sûr. »

Pas avec Vy, en tout cas - ce dernier semble lui plaire, mais d'une autre façon, sans doute parce qu'il connaît ses faiblesses et les accepte, les prends à bras-le-corps et s'efforce d'en faire des forces, un peu comme Aethel tente de le faire en ce moment-même. Oui, ce psychologue, elle ira sans doute le voir… Un autre jour, ou peut-être lors d'une nuit d'insomnie, ne serait-ce que pour satisfaire sa curiosité et aider Violette à pousser ce dernier à sortir, surtout si ça permet à sa compagne de prendre un peu plus soin d'elle-même, que ce soit physiquement ou mentalement.

« Perdre son cœur n'est peut-être pas une mauvaise chose, tu sais ? Mettons même que ce ne soit que passager… C'est une expérience, une façon de savoir ce que tu veux, toi, et ce que tu ne veux pas. Pour le moment, tu le veux, lui. Qui te dit que c'est ce que tu voudras toujours ? Rien. Et puis, si ça se met, peut-être qu'il n'attend que ça, que tu viennes lui parler, que tu bégayes et que tu rougisses à son contact. Contrairement à ce que tu peux croire, une fille mignonne a ses avantages aussi - et mignonne, tu l'es, bien plus que tu ne peux le croire. »

Pensive, la sulfureuse s'empare de sa paille et la fait tournoyer dans le mélange d'un rose soyeux.

« Et si ce n'est pas d'une gentille fille qu'il veut, je serai là pour te montrer comment être différente. Oh, ne t'inquiètes pas, je ne parle pas d'une différence définitive - juste le temps qu'il te remarque et que ce soit lui qui cherche ta compagnie et, ensuite, tu pourras lui montrer la vraie toi, toutes tes facettes, tes qualités comme tes défauts. Tout ce qu'il te manque, c'est d'attirer son attention autrement que comme une simple novice. »

Ce serait déjà un bon commencement. Lui faire tourner la tête, pour que ce soit lui qui vienne, et non plus elle. C'est tout du moins comme ça que la Balance voit les choses.

« Dis-toi que c'est un combat. Tu seras maladroite au début, comme tout le monde, mais le principal conseil que j'ai à te donner à ce sujet est le suivant : n'offre pas, prends. »

Elle rajouterait bien le conseil de le mordre dans le cou, le Lieutenant étant visiblement particulièrement sensible à ce type d'attention, mais ce serait se vendre, et encore une fois Aethel ne veut pas faire saigner le palpitant sensible de celle qui petit à petit devient sa petite sœur de cœur. Et puis, après tout, il faut faire les choses dans l'ordre. Elle aura toujours l'occasion de lui fournir ce genre de conseil une fois que le brun sera accroché à l'adorable blonde, et ce de façon plus subtile qu'en lâchant simplement qu'elle a pu tester cette méthode aux premières loges.



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Lun 10 Avr - 17:38
Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] - Page 2 Gv4t


Une journée pas si

gâchée

   
   
   


Tu me demandes de travailler sur la confiance en moi ? Je lève les yeux au ciel, ce n’est pas la première fois que j’entends cette demande, mais je n’ai pas encore réussi à l’appliquer. Par crainte sûrement de me poser sur un piédestal un peu trop haut pour moi et chuter encore et encore jusqu’à ce que mon corps heurte le sol et se disloque. Même si je ne fais que monter les marches une par une, je ne me sens point légitime. Après tout, un porcelet à abattre reste un porcelet à harceler.

J’essaye de le faire comprendre, mais essuie un échec cuisant. Je me prends le revers de tes paroles avec violence. Moi ? Intéressante ? Que me trouves-tu donc Aethel ? Que vois-tu derrière ces beaux yeux dorés que je ne peux capter ? Puis viens la révélation du baiser. Je te regarde, incrédule et me risque à parler.

- … Tu te moques de moi ?… C’est impossible que tu n’aies jamais reçu de baiser ?… Je… Enfin, cela me surprend. Je me sens un petit peu moins seule dans ma solitude qui ne fait que me tourmenter.

Je rigole doucement, bien loin d’imaginer la cruelle réalité qui m’est cachée. Il est vrai que notre vision des choses est bien altérée et que je ne pourrais comprendre tes propos au vu de l’échange que tu as eu avec Baal par exemple, ne faisant pas de distinction dans ces imperceptibles notions qui sont désirs et amour. Pour moi, l’un ne va pas sans l’autre et que si l’on s’offre ainsi à notre partenaire, c’est qu’au fond il nous plaît et qu’on l’aime tendrement.
Tu reprends finalement ton explication sur l’association du mot brute qui caractérise Baal. Je grimace lorsque tu parles de déboîtement d’épaule. Je sais à quel point ce n’est pas agréable et au contraire, des plus douloureux. Mais la suite me fait tout autant grimacer avant que je ne décide de répondre avec taquinerie et légèreté.

- Ah je comprends mieux pourquoi il a cette voix un peu fluette… C’est depuis le passage de ta castration !

Je rigole doucement et regarde le dehors de la vitrine, rêveuse. C’est totalement faux, je le sais, Baal a une voix grave et puissante qui ferait frissonner n’importe qui s’il le désirait. Quel homme redoutable et elle me demande de l’affronter dans un combat sentimental ? Est-elle réellement une amie ? Non car la seule issue que j’arrive à percevoir suite à cet échange corsé, c’est moi sur la piste de mon cœur à ramasser les morceaux en retenant de semer mon passage de larmes. Non attends ! À quoi je pense ? Pourquoi ce refus me ferait-il de la peine ?! Je débloque, il n’y a pas d’autres raisons. Violette reprends toi, tu me fais honte.

Je lui pose tout de même à la question qui me brûle les lèvres. Je ne peux m’empêcher de m’imaginer les deux ensembles, mais mon interrogation est bien vite balayée. Ta réponse m’arrache la couleur de mes joues exposée à l’observation frontale qui me vise personnellement. Je ne peux m’empêcher de poser rapidement mes mains sur mes pommettes pour masquer la gêne qui s’émane de ce terrible constat. Je reprends donc d’une voix fluette.

- … Ne parle pas ainsi ! Je me sens personnellement visée au vu de nos pouvoirs à lui et moi… Je… Enfin, comme dit, vu que c’est un homme à femme, je ne suis pas sûr qu’il ait envie de se poser avec une demoiselle qui l’observe de ses grands yeux et l’admire chaque jour. Son besoin de s’amuser est sûrement constant. J’ai… Hmmmph… J’aurai peur de le voir dans les bras d’une autre et d’assister à cette scène si cruelle. Mais que pourrais-je faire à part observer en silence ? Pourrais-je vraiment reprocher à mon vis à vis de ne pas être contenté par moi ?… Je ne pourrais que les observer en souriant et m’excuser de les avoir dérangés avant de m’effacer, noyé par le torrent de mes émotions. À trop noyer les flammes, ont finit par faire mourir le feu de la passion et de l’amour.

Je me renferme tout doucement face à ce constat des plus alarmant. Je me pose mille et une question qui n’ont pourtant pas lieu d’être. Me déclarer, j’en ai même oublié la raison tellement je suis dans le déni. Je ne veux pas y penser pour le moment, cela alarme beaucoup trop ma pauvre âme qui craint pour sa santé mentale. Et comme si elle avait perçu ce déni si bien pensé, tu viens poser des mots qui m’empêchent tout bonnement de fuir. La phrase que tu lâches a l’effet d’une bombe qui provoque la palpitation sourde de mon cœur, donnant l’effet d’une bombe. Je bondis de ma chaise pour poser mes mains sur tes lèvres, écarlate. Comment as-tu osé prononcer ces mots qui m’empêchent de m’échapper plus longtemps ? Mes iris dévastatrices inondent ton regard incandescent. Je bégaye et essaye de m’en sortir d’une pirouette, mais les battements de tambour qui rythme mon afflux sanguin me prouvent le contraire.
Je suis piquée.
J’essaye tout de même de me reprendre, ôtant mes doigts de tes lippes pour me rasseoir, ma main sur la tienne.

- Je… Tu es cruelle… Comment peux-tu dire cela tout haut et m’embarrasser ainsi ? Et comment peux-tu en être persuadée avant moi, la principale concernée ?

Vi… Vraiment ? Comment ? Alors que tous tes faits et gestes te trahissent depuis belle lurette, tu oses demander comment ? C’est honteux, mais c’est bien moi. La maladresse incarnée et la peur des émotions trop importantes pour mon pauvre petit palpitant.

- … Bon… Peut-être… Je dis bien PEUT-ÊTRE que tu as raison… Et qu’il ne me laisse pas du tout indifférente. Mais comment en faire autrement alors qu’il a su prononcé les mots que j’ai toujours rêvé d’entendre ?

Je te regarde les yeux luisant, un demi-sourire s’esquisse sur mon visage, alors que je décide finalement de me confier.

- Je… J’avais peur de ne pas être acceptée dans les Diligentias car la mort me hantait. J’avais peur d’ôter une vie… Mais encore plus, peur de me perdre dans ce flot de sang. Peur de changer et de me mettre à apprécier sans avoir le moindre regret… Et même chercher encore et encore le massacre…

Un soupir traverse mes lèvres alors que je me revois pleine d’angoisse et de doutes. Je pensais que je perdrais ce pourquoi je me suis entraînée suite à cette faiblesse d’esprit. Mais, lui, il a su me tendre sa main et me donner ma chance. Je reprends donc.

- « Je ne débarrasserai pas de toi ». Voilà ces propos à cette confidence. Il aurait pu me rediriger vers une autre section ou me conseiller de partir car ce monde n’est pas fait pour moi… À la place il a décidé de me rassurer, de me comprendre, de me proposer son aide même. Il ne m’a pas repoussée malgré le travail que cela allait lui représenter… Et il m’a dit qu’il donnerait sa vie pour nous, mais qu’il fallait que l’on donne tout de même tout pour survivre… Comment j’aurai pu le contredire alors que je l’avais disputé auparavant car il parlait de mourir pour nous. Je ne pouvais donc que l’aider dans cette pénible tâche qui lui est incombé.

Mes yeux se font loin, me replongeant dans ce tendre souvenir, me souvenant aussi de ma main posée sur la sienne suite à mes déclarations passionnée. Je laisse mes joues se teinter, c’est devenu habituel désormais autour de cette conversation. Le sourire accompagne aussi ce tendre sourire. Il est vraiment… Merveilleux et désormais, j’ai envie qu’il me remarque autrement que comme l’une de ses recrues. Cette femme face à moi est une sorcière pour m’avoir forcé à réaliser ceci. Mais comment faire pour qu’il me remarque, j’ai l’impression qu’il est bien trop loin pour moi.
C’est décidé, je vais lui montrer ma force pour susciter son admiration !

Euuuh ? T’as vraiment oublié que tu étais d’une maladresse débordante et que ton cœur est si peu endurcie que tu finis en tachycardie et écarlate si l’on te touche de par des mots ou des gestes ? Pauvre chose qui ne voit pas la réalité en face.

D’ailleurs, en parlant de réprimandes, me voilà bien obligée d’en faire à ma douce rouquine qui ose me sortir les mêmes excuses que les miennes pour se défiler. Je sais que c’est cruel, mais je me dois d’être intransigeante pour ne lui laisser aucune échappatoire. Je suis sûr qu’elle agit ainsi à tort.

Tu me certifies de ne pas coucher avec le gouverneur et me supplierais presque de cesser de le dénigrer ainsi. Je comprends donc rapidement qu’il t’ait très important et qu’il est l’obstacle sur ma route. Je m’insurge, je m’emporte jusqu’à avoir un semblant de réponse. Je soupire et tremble d’énervement, comment oses-tu te caractériser ainsi ?!

- Une arme ? Tu ne te vois qu'ainsi ? Alors laisse-moi te prouver le contraire. Si tu es une arme, tu es dépourvue de toute émotion et tu fais ce que l’on t’ordonne. Je te demande donc de me tuer. Pas ici pour ne pas te mettre dans une situation désobligeante mais une fois toutes les deux seules à seules. Je te demande de brandir ce pourquoi tu es née et l’abattre de sang-froid sur moi. Ose me dire en me regardant droit dans les yeux que tu n’es qu’une arme et donc que tu es capable de faire ce que l’on te demande en ôtant ma vie.

Mes yeux sont incandescents malgré leur bleu envoûtant. Je ne joue pas avec toi avec cette proposition. Puis te regarde avec une lueur de défi. Je te briserais jusqu’à ce que tu sois obligée de reconnaître que tu es comme nous tous et que tu as toi aussi le droit au bonheur. Je reprends donc sans te laisser la peine de trop argumenter.

- Ah non, c’est une demande trop ingrate. Je propose une alternative… Je vais m’entailler l’artère fémorale et tu dois en connaître les conséquences, non ?

Je sors de ma poche un shuriken que je rapproche de ma cuisse dénudée. Alors ma douce Aethel, vas-tu décider de jouer ton rôle d’arme jusqu’au bout ou montrer toute l’humanité qui palpite sous cette cage thoracique et m’empêcher de provoquer ce massacre.
Cruelle ? Cela m’arrive, étonnamment, je n’ai aucun mal à jouer avec ma vie ou encore me rabaisser, mais je ne supporte pas qu’une personne le fasse. Car si elle le fait, je l’assimile forcément avec la même détresse que moi.
Ce cri d’agonie que j’ai poussé à ce moment et que personne n’a entendu… Les arguments que j’ai exposés avec légèreté, penses-tu qu’ils sont simplement le fruit du hasard ? Jusqu’où penses-tu que le harcèlement peut aller ma douce ? Toi qui sembles avoir vécu des choses semblables, jusqu’où as tu désiré aller pour survivre et te protéger.

Puis tu lâches cette bombe en confessant ce que tu as fait. Je tremble de tout mon soûl et m’empare de ta main avec force. Mes yeux sont immense haine et on peut voir le feu ardent qui brûle mon cœur et mes entrailles et je demande sans hésiter.

- Qu’est-ce que ce connard t’a fait. Dis-le-moi. Qu’a-t-il osé te faire subir pour te pousser dans pareil retranchement ?!

Une colère sourde s’empare de tout mon être et bien que la colère est présente, je fais en sorte de ne pas parler fort pour ne pas être écoutée par l’assemblée. Mais il m’est difficile d’éteindre le foyer qui palpite le long de mes veines. Je laisse un sourire amer m’échapper et te fixe intensément.

- Je crois que Baal s’est trompé sur un point… Finalement, je pourrais être une meurtrière dans l’âme et tuer s’il me semble nécessaire de le faire… Par moments, certains connards méritent d’être éradiqués de cette Terre et je n’aurai aucun regret si c’est de par ma lame qu’ils choient.

Amertume du moment ou vérité ? On ne le saura jamais, mais à cet instant précis, je me sens capable de prendre la vie d’un humain. Je n’ai même pas pensé te demander le pourquoi tu l’as fait, il n’y a pas besoin… Je sais.
Je sais que tu ne l’as pas fait par simple plaisir et que la raison est aussi conséquente que l’acte.
Il m’est difficile de me calmer, mais la suite de tes propos apaisent le feu en moi et redonne toute ma candeur.

- Je… Euh… C’est tricher ça mademoiselle ! Comment je vais faire pour m’en sortir ?!

Je frissonne doucement, difficile de se voir autrement que comme merde… Mais si c’est pour son bien… Si c’est pour elle, alors je changerai. Je le ferais. Tu ne me laisses aucun répit car tu reprends sur le fait que le timer avec Baal est enclenché. Je pousse un petit aigri aiguë et secoue vivement ma tête.

- Mais ! … Tu es folle ?! Déjà ?! Je dois faire comment pour m’en sortir ?! J’ai combien de temps devant moi ?!

Tout tambourine dans ma prison d’os et je te regarde désarmée. Tu me demandes l’impossible, mais mon côté très compétiteur ne me donne pas envie d’abandonner. Je veux gagner, j’ai ce besoin pour prouver ma valeur et avancer incessamment.
Qui de ma timidité et ma compétitivité prendra le dessus sur ma raison et sera vainqueur ? Je ne le sais toujours pas.
Je n’ai aucun répit et tu exposes tous les points qui feraient que j’ai toutes mes chances de réussir.
Mignonne ? Moi ?
Ma faiblesse est-elle interprétée ainsi ? C’est vexant. Je visualise ensuite toutes les scènes et toutes les maladresses que j’ai imposé à mes amies et sens que j’ai chaud… Très chaud…
Attends, si c’est ça que l’on trouve mignon… Je suis carrément mignonne ?! Les gens qui me regardaient donc parler avec timidité n’étaient pas désabusés, mais réellement amusés de me voir ainsi et attendris ?!
Attendez, un monde s’ouvre devant moi là ! Non, non, non, non, je ne veux pas y croire, il faut que je me reprenne !
Mais peut-être que… J’ai réellement des atouts inconsidérés dans ma manche. Tu me donnes le coup de grâce en m’avertissant que tu es prête à me changer le temps d’un moment pour être remarquée et admirée. Je laisse mon regard plonger vers la soie bleue.

Je me visualise dans cette tenue sublime le temps d’une soirée… Peut-être que je pourrais être en effet remarquée et appréciée pour ce que je propose. Tu me parles de combat et je me visualise déjà avec Baal dans cette tenue, me faisant sensuelle et lui offrant un combat de danse où l’enjeu sera son cœur.

Oui, non, cela ne fonctionnerait jamais. Je pense que tu oublies beaucoup trop que je ne suis pas une bimbo et qu’il serait juste agacé d’avoir été embarqué là-dedans et de m’avoir dans ses bras le temps d’une danse, d’un échange, d’un fragment de partage où l’on ne serait que tous les deux. Mais tu m’incites à prendre sans me gêner… Et s’il me voyait comme une dépravée suite à cela ? AAAAARG j’angoisse beaucoup trop ! Bon… Répondons.

- Je refuse de perdre mon cœur avant même de l’avoir donné et partagé avec une personne. Je refuse de me donner corps et âme et de perdre avant même d’avoir caressé du bout du doigt mon but. Je peux laisser beaucoup de choses passer… Mais j’ai déjà connu le désastre d’une déclaration amoureuse qui s’est retournée contre moi… Si je me lance définitivement et communique mes sentiments, c’est que je suis certaine qu’ils seront un tant soit peu accepté. Je n’aime pas jouer à un jeu où l’on m’annonce que je suis déjà perdante… Et je ne sais pas s’il n’attend que cela, mais j’ai envie de réussir à me battre dans cette catégorie pour provoquer son envie à la longue.

Je caresse doucement ta main et t’observe avec tendresse. La timidité a repris le contrôle de mon corps enhardi et je demande timidement.

- Tu penses qu’il va me voir autrement que comme une novice ?… C’est mon premier combat de ce genre où j’ai des alliés… Mais j’ai peur de tomber en chemin, de saigner et de ne pas être aidée pour me relever. Et… Si… S’il se moquait de moi et ce que je peux ressentir pour lui ?

Mon âme se serre à cette énonciation. Quel douloureux souvenir qui étreint fortement mon âme. Mais le plus douloureux dans tout cela ? Je sais qu’il n’est pas ainsi et que jamais il oserait me faire pareil affront. C’est pour ça entre autres qu’il a mon affection.
Pour sa gentillesse.
Je sais qu’il s’excuserait, serait bien embêté et que si je pense à tout ceci, c’est simplement ma manière de fuir ce pari sans même déclarer forfait.
Mais comment faire autrement ? J’ai souffert et réalisé simplement maintenant que tu me disais la vérité et n’essayais pas de me flatter et donc que tu étais réellement de mon côté. Je caresse ma nuque songeuse et plonge mes saphirs dans tes ambres avant d’essayer de changer de sujet.

- Quant à toi tu as une semaine pour trouver une personne qui pourrait potentiellement t’intéresser. Si tu ne le fais pas, j’interviendrai activement dans la recherche et ferais en sorte, avec tes critères de trouver l’homme parfait pour toi, qui te fera succomber… Car pour le moment, je suis la seule dans la compétition et ça je refuse.

Sadique ? Moi ? Nooooon si peu… J’égalise simplement les enjeux. Et on peut dire ce qu’il en est, j’ai beau ne pas être maligne quand cela me concerne, j’ai observé toute ma vie et sais donc comprendre et réaliser qui sera fait pour ma dulcinée si elle n’arrive pas à se décider.

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Violette Pelipa
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Violette Pelipa
Lun 10 Avr - 22:35


Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] - Page 2 762fa354ee35c2d6dbc45e77d27d9849
Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

Mal à l'aise, Aethel se dandine le plus discrètement possible sur sa chaise, portant un chamallow à ses lèvres pulpeuses pour mieux les occuper à autre chose qu'à mentir effrontément. Une part d'elle rêverait de dire la vérité à sa nouvelle amie, mais comment placer le sujet ? En disant simplement qu'elle a dévoré les lèvres de son Lieutenant adoré et qu'il lui a pris sa virginité au passage ? En admettant que durant le mois passé, elle a observé ce dernier de loin, s'étant même inquiétée de potentiellement ne pas le revoir revenir de mission ? Non, clairement, elle ne peut pas sortir ce genre de choses - que ses émotions restent en laisse, pour ne pas changer, voilà ce qu'il y a de mieux à faire dans ce genre de situation.

« Te tourmenter pour un baiser ? Allons, Violette, ce n'est qu'un vulgaire échange de salive ! » lâche-t-elle dans un rire presque honteux. « Je n'ose même pas imaginer ce que tu dois ressentir pour des contacts plus intimes. » la taquine-t-elle. « Ne te tourmente pas pour ça - tout viens à point à qui sait attendre, et le jour où tu connaîtras ces sensations, ce sera… magique. »

Le souvenir de la chaleur de deux corps bouillonnants, des baisers passionnés et doux échangés, des mots prononcés, des promesses esquissées… Le tout la fait rosir délicieusement alors qu'elle s'étouffe sur son chocolat, toussant pour reprendre contenance. Facile de faire passer cette réaction pour celle d'une vierge effarouchée, mais elle se sent tout de même mal pour sa compagne dont elle ne veut pas voir le cœur saigner à l'idée que son supérieur révéré et l'amie proche qu'elle s'est faites se connaissent bien plus étroitement qu'au travers d'un vulgaire combat physique.

Heureusement, la conversation dévie, et c'est avec un certain soulagement que la rousse rit d'une façon vaguement gênée tandis que la blonde fait une réflexion sur la voix fluette de Baal. Difficile d'imaginer une chose pareille tant sa voix était encore grave et rauque de désir après leurs échanges offensifs. Reprenant une gorgée de son smoothie pour essayer une fois de plus son attitude détachée, la jeune femme se fait la réflexion que ce dernier a le goût de… Non. Pas de ça, pas maintenant, pas encore. Décidément, il est temps de laisser s'envoler Baal et de le pousser au plus vite dans les bras de la novice, avant qu'elle ne perde définitivement la tête à s'accrocher stupidement à lui.

De toute façon, que les choses soient claires dans sa petite tête de rouquine idiote : elle n'a tout simplement pas le droit de nourrir pareille flamme, que ce soit sur le plan professionnel ou, maintenant, sentimental. Pas maintenant qu'elle pousse Violette à prendre conscience de ses propres sentiments qui, d'une façon ou d'une autre, ne pourront pas s'effacer d'un coup de baguette magique.

« Si tu te sens visée, c'est tant mieux - je ne comptais pas être subtile. Quant à toujours vouloir s'amuser, je n'en serai pas si sûre. Un homme de cette tempe cherche plutôt celle qui fera tout simplement battre son cœur à cent à l'heure. Je crois… Non, je suis sûre que c'est quelque chose qui ne se trouve pas à tous les coins de rue. Et si tu ne veux pas le voir aux bras d'une autre, alors raison de plus pour s'y mettre tout de suite ! »

Mais la belle assistante n'a pas l'occasion de développer plus avant ses pensées qu'elle se retrouve bâillonnée par une main tremblante de réalisations. Un fin sourire étire les lippes de la Balance sous cette paume douce, et elle penche la tête de côté pour continuer d'observer son interlocutrice d'un air entendu. Il est un fait que Baal peut faire cet effet dévastateur sur une femme, encore plus lorsque cette dernière est d'une innocence et d'une timidité telle qu'elle passe son temps à se descendre sans parvenir à voir tous les trésors qu'elle-même a à offrir à son cher et tendre. Lorsqu'elle est enfin libérée de sa main, la rouquine continue de sourire d'un air satisfait tout en prenant une gorgée de sa boisson fruitée.

« Cruelle, peut-être, mais tu peux difficilement nier l'évidence. » fait-elle en se pourléchant goulument la lèvre supérieure.

Et elle le voit sur le visage de la principale concernée : elle commence à réaliser la réalité. Peut-être que celle-ci lui serre le cœur pour le moment, mais cette vérité lui donnera des ailes en temps et en heure. Elle avoue d'ailleurs qu'il lui a dit tout ce qu'elle a toujours voulu entendre, ce qui serre un peu plus le palpitant mourant de la nécromancienne qui se dit qu'effectivement, le Lieutenant a cette tendance à dire les choses qu'une femme pourrait vouloir entendre avec un naturel qui frôle la perfection. Compatissante aux paroles de la douce qui lui fait face, Aethel lui serre doucement la main.

« Des paroles sages, et vraies. Il n'est pas du genre à se débarrasser de quelqu'un. » Peut-elle contrôler le monstre en elle en cet instant ? Difficilement. Elle se retient pourtant, avalant sa salive de travers. « Tu ne seras pas seulement la femme qu'il lui faut, mais aussi celle qui saura le soutenir quand il en aura besoin. »

Une chose que la rousse ne peut promettre à aucun homme autre qu'Asteria - ce qui lui vaut des remontrances qui la blessent sans qu'elle n'ose laisser les larmes poindre au coin de ses yeux, ni même rouler le long de ses joues. Au contraire, elle se défend de son mieux et, plus encore, défend le Gouverneur de toutes ses maigres forces. Pourtant, la réaction en face n'est pas celle qu'elle attend, au contraire. Tremblante d'une colère qu'elle peine à maîtriser, sa compagne s'insurge sur sa propre vision d'elle-même.

« M-Mais… » Dans quel monde horrible vient-elle de tomber ? « Violette, je n'obéis pas aux ordres de n'importe qui. » murmure-t-elle d'une voix sans timbre.

Inspirant profondément, son regard d'or fond sur le tranchant du shuriken que la beauté éphémère vient de sortir de sa poche, l'approchant dangereusement de sa jambe. Sentant son cœur s'emballer comme un boomerang, la sorcière se redresse soudainement de sa chaise, faisant violemment tomber cette dernière, contournant la table au plus vite de ses capacités pour se saisir du poignet de Violette, l'arrêtant dans son geste. Son regard est maintenant dur, incandescent. C'est à peine si elle sent la main de la jeune femme se saisir de la sienne, retournée qu'elle est par ses propres aveux. La garde-du-corps ne sent même pas ses propres tremblements tandis qu'elle chuchote :

« Elle. Ma mère. »

Adoptive, mais qu'est-ce que ça change à la finalité qu'elle a mis à leur histoire en la poussant dans les escaliers ? Dans tous les cas, elle est coupable de matricide, tout comme sa mère était coupable de maltraitance envers un enfant à sa charge.

« Mon père est mort. Elle n'a pas supporté. » lâche-t-elle en haussant les épaules, comme si ça n'avait plus d'importance.

Mensonge. Mensonges sur mensonges. À croire que c'est le thème de la journée, elle qui veut juste une sortie sans prise de tête, une amie qui puisse compter sur elle comme elle comptera sur elle. Elles se fixent maintenant du regard, intensément, l'une bourrée de haine, l'autre de regrets. Heureusement pour elles comme pour l'assistance que leur conversation est passée au stade de murmures, car libérant sa main pour venir caresser la joue de la blonde, Aethel rajoute ;

« Tu n'es pas une meurtrière. Laisse-moi cette charge, j'y excelle. »

Doucement, elle vient prendre le shuriken de la main de son amie, y laissant une fine trace de sang tant l'arme est affutée - trace qu'elle vient alors lécher du bout de la langue, se penchant pour récupérer le précieux liquide dans sa bouche.

« Ne parle plus jamais de te faire du mal. Je ne le supporterai pas. » Et hop, un bisou magique tandis que l'armement disparaît dans sa propre poche, ni vu ni connu.

Enfin rassurée sur les tendances un peu trop suicidaires de sa compagne, quoique de peu, la rousse vient récupérer sa chaise pour la placer aux côtés de la blonde, récupérant ses délices pour mieux les savourer en regardant la belle redevenir elle-même - d'une douceur délicieuse, qui la fait à la fois culpabiliser et l'aimer encore plus. De fait, elle lâche un petit rire amusé en voyant la panique revenir dans les saphirs de la candide demoiselle.

« Disons… une semaine pour au moins faire les premiers pas ? » glisse-t-elle, magnanime.

Au moins ne lui dit-elle pas de faire sa déclaration tout de go, ce qui est déjà un net progrès sur ses paroles précédentes. Cela dit, elle ne doute pas un seul instant que sa locutrice sera capable de faire ne serait-ce qu'une esquisse envers le beau Lieutenant sur ce temps imparti. Elle peut le voir dans ses yeux qui prennent petit à petit conscience de la vérité qui lui pend au bout du nez : le fait qu'elle est adorable, et que c'est une force, non pas une faiblesse.

« Alors tu te battras, et je peux t'assurer dès maintenant que tu gagneras ce combat. De toute façon, ton cœur est déjà perdu - que peux-tu perdre de plus ? Ta dignité ? Qui se soucie de ça ? Tu ne devrais pas. Un rejet n'est rien de plus qu'une arme de plus à ton arsenal, quand bien même ce cas de figure devait se présenter. Ne te sens pas amoindrie par une expérience passée pour laquelle tu n'étais pas prête, car cette fois-ci, tu le seras. Je m'en assurerai. »

Caressant à son tour la main de son interlocutrice, Aethel esquisse un sourire d'une douceur incroyable. Sa timidité lui donne envie de la prendre dans ses bras et de la cajoler, mais elle résiste à cet instinct et se contente de lui répondre d'un ton affectueux.

« Je te relèverai. Non, je ferai même mieux que ça : je t'empêcherai de tomber. Et s'il se moque de ce que tu ressens, je lui ferai comprendre tout ce à côté de quoi il passe en t'embrassant sous ses yeux, rien que pour la peine. » dit-elle le plus sérieusement du monde. « Et quand bien même, l'océan regorge de poissons, paraît-il. »

Ce Vy, par exemple, qu'elle compte bien aller voir de ses propres yeux. Qui sait ? Ce qu'elle vient de dire vaut autant pour elle que pour Violette, et si son cœur se serre maintenant, peut-être palpitera-t-il de nouveau demain, quand bien même est-elle persuadée que cette idée-là est clairement mauvaise. Comment accomplir son travail avec des soucis de cœur ? Quoiqu'elle s'est plutôt bien débrouillée durant le mois précédent, alors… Pourquoi pas ? Mais a-t-elle seulement ce qu'il faut ? De fait, c'est à son tour de s'emballer aux paroles émises par Violette, ses joues atteignant une jolie couleur pivoine. Rendre un homme fou, son passé le lui a appris, n'est pas bien compliqué. Le rendre amoureux, en revanche, est une toute autre affaire, et elle n'a pas l'impression d'avoir ce qu'il faut pour réussir ce tour de force.

« Je ne suis pas sûre que… ce soit une bonne idée. »

Son palpitant se remets déjà difficilement de ce qui se rapproche le plus d'un premier amour, alors trouver un deuxième, si tôt, si vite… Et pourtant, ne serait-ce pas la solution à tous les problèmes dans lesquels elle s'est mise dans cette seule conversation ? Ainsi, elle ne sera plus dans les pattes de la blonde et pourra mettre toute son énergie à la pousser dans les bras de Baal, et pourra penser à autre chose ou, tout du moins, à quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui ne serait pas Asteria.

« Et j'imagine qu'après tout ce que je t'ai dis, je ne peux plus vraiment faire machine arrière… » D'autant qu'elle ne veut pas que sa compagne la menace encore de se tuer devant ses yeux dorés. « Mais je ne saurai même pas où regarder. Les gens que je rencontre sont tellement… quelconques, ou inaccessibles. »

Sa belle risque de devoir mettre les bouchées doubles pour trouver une personne à la hauteur des attentes de l'assistante, qui ne se contentera pas de peu. Peut-être… Quelqu'un de grand. Et de gentil. Quelqu'un qui ne la regardera pas comme un monstre dès qu'elle ôtera ses vêtements, et qui saura la mettre en confiance, elle qui se méfie des gens comme de la peste. Mais ce quelqu'un ne peut être qu'un mythe, pas vrai ?

« Cela dit, d'accord. Tu seras la première au courant si je trouve une telle perle rare, mais… ne te fais pas trop d'illusions. »



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Aethel Leiner
Mar 11 Avr - 21:47
Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] - Page 2 Gv4t


Une journée pas si

gâchée

   
   
   


Je ne remarque pas le malaise qui t’empreint et je ne peux que te sourire avec tendresse. Je suis rêveuse et balance ma tête de droite à gauche. C’est fou à quel point avoir un crush nous rend stupide.
Si seulement j’avais un tant soit peu observé en amont chacune de tes réactions, j’aurais pu empêcher ce gouffre sans fin. J’aurais pu te soutenir telle la sœur que je voulais être pour toi. J’aurai pu parler avec toi à cœur ouvert et ne pas me sentir telle la voleuse que je suis. Mais comme dit, lorsque l’on s’intéresse à quelqu’un on devient bien lâche.
Lâche je le suis, je n’ai voulu voir que les signes qui m’importaient et non ceux de la réalité. Cruelle je le suis, je suis ignoble de par mon insouciance et mon ignorance.

Je rêvasse avant que tes mots très terre-à-terre me font retomber sur la planète bleue avec un pincement au cœur. Je t’observe mal à l’aise et triture mes mains en murmurant d’une petite voix mal assurée.

- … Je trouve ça triste ta vision des choses… Je n'ai pas envie que ce ne soit « qu’un vulgaire échange de salive » … Je veux ressentir des papillons, des frissons, raté un battement à la sensation des lèvres s’apposer sur les miennes. Je veux ressentir de l’émotion et le désir de ne jamais voir ce moment cesser.

Je rougis en me sentant jugée quelque peu en me demandant comment sera le contact plus intime. J’aimerais pouvoir rêver et me sentir respectée dans cet acte que je redoute. J’ai entendu que c’était très souvent douloureux, même si l’on a osé me dire que cela ne serait pas le cas pour moi… Que je n’étais qu’une fausse vierge vu que j’étais une vulgaire cavalière.
Stupide n’est-ce pas ? Que des mots si simples bavent autant sur mon être et dégouline pour m’ensevelir dans les tourments. Je reprends donc très peu à l’aise.

- Peut-être que tu me considères comme stupide de faire de toute cette sphère quelque chose de mystique. Mais j’ai envie de croire aux contes de fées. Et j’espère bien que mon vis à vis saura me rassurer en me voyant dans tous mes états à l’idée d’afficher ma nudité… Qu’il saura prendre le temps au moment de la pénétration pour ne pas me blesser… Et qu’il saura être patient en voyant l’onirisme que j’ai créé le temps d’un baiser. Car comme tu dis, oui je veux que ce soit magique. Je veux que la personne à qui je confie ma pudeur et ma candeur ne soit pas que de passage.

J’abaisse les yeux suite à cette réponse, n’osant pas confronter ton regard suite à tes propos qui ne m’ont pas laissé de marbre.
Je serre mes petits poings jusqu’à ce qu’on perçoive de blanche jointure. Ma lèvre se mordille et je me demande si c’est vraiment mal de chercher cette rencontre ?
Oui en soit l’amour ce n’est que la sécrétion de dopamine et on ne répond qu’à notre instinct primaire qui cherche à simplement procréer pour continuer sa lignée… Il n’y a pas de prince ni de rencontre merveilleuse, seulement deux personnes qui cherchent à combler un désir commun. Mais je hais cette vision.

Pour moi, c’est tellement plus et c’est tellement réducteur de dire que l’on n'a pas de cœur et simplement des sécrétions hormonales. Je hais cette vision qui ne prend donc plus en compte les émotions et les antécédents passés avec une personne, mais en le considérant tel un morceau de viande que l’on propose à un carnivore.

Si seulement je ne m’étais pas attardée à ces stupides pensées et que je t’avais bien observé. J’aurais pu poser ma main sur la tienne, te demander si tu l’aimes et ce qu’il s’est passé… J’aurais pu panser ce petit organe tout mou et aussi guimauve que notre repas.
J’aurais pu me mettre de côté pour te laisser te confier et essayer de vous rassembler au lieu de vous éloigner. J’aurais pu m’excuser et te dire que je ne serais jamais un obstacle pour toi… Que j’aurai été l’ombre qui sublime la lumière que tu es et que je me serais simplement effacée pour cultiver tes émotions si fragiles.

Si seulement tu t’étais confiée à moi, je ne me serais pas autant détestée. Mais j’ignore tout de ceci et ne peux donc que rougir à tes révélations. Tu places beaucoup trop d’espoir sur moi, c’est indéniable. Je reprends donc.

- La subtilité, cela ne semble pas être ton truc… Je me trompe ? Je ne sais pas si c’est ce qu’il recherche, mais j’appuie tes propos que c’est rare de trouver une personne qui fait crépiter la flamme de la passion et de l’admiration. Elle est unique et dévore tout sur son passage, elle éclipse n’importe qui jusqu’à ce que la personne ne voit plus qu’elle… Les autres sont jolies, mais ce n’est pas CETTE femme. Et bien que je ne désire pas le voir ainsi avec une autre, je n’ai aucun droit de me revendiquer comme celle qu’il faut. Même si je venais à faire ma déclaration demain, je pense qu’il sourirait simplement amusé et me dirait que je suis mignonne. M’a-t-il vu ne serait-ce qu’une seconde autrement que comme la recrue dont il a la charge et qu’il doit protéger ? Tu m’interceptes dans mes pensées suite à un plaquage violent parlant de moi sans aucune hésitation et sur nos pouvoirs qui pourraient fusionner entre lui et moi.

Mes yeux se froncent mais je ne trouve rien à redire… Il est vrai que nos pouvoirs sont aussi opposés que complémentaires.

Je reprends sans vergogne à partager les propos du bellâtre et si seulement j’aurais pu cesser d’être la nécromancienne de ton cœur, j’en aurais été si heureuse. J’aurais aimé ne pas être la tempête qui apporte le vent de la mort de sentiments qui auraient dû vous unir… Moi qui me prenais pour Cupidon, il est temps de laisser plonger dans un gouffre sans fin mes flèches et mon arc. Malheureusement, tout ceci je l’ignore et donc j’accueille tes propos avec une délicieuse esquisse.

- Non en effet, il n’est pas comme cela… Il est si… Attentionné. J’aimerais être celle qui fera battre son cœur et comme tu dis être la femme qui lui faut et que saura le soutenir quand il en a besoin et qui saura apaiser le feu qui le tourmente.

Mon espièglerie me fait imaginer une scène où il ferait savoir qu’il a chaud… Et moi lui versant une cascade d’eau sur la tête pour le rafraîchir instantanément. Un petit rire m’échappe et je secoue la tête pour échapper à ces odieuses rêveries.

Mais tout se termine rapidement au vu de sa manière de se rabaisser et de s’interdire d’aimer. Elle ose se définir comme arme et je la mets au défi.
Une chaise se renverse, mon poignet est saisi et elle me capture, tremblante.
Les révélations tombent et je fronce les sourcils. Je sens la rage bouillonner en moi et je t’observe.

- Et ça excuse son comportement ? Je ne sais pas ce qu’elle a osé faire en ne supportant pas sa mort… Mais défouler sur son propre enfant pour se soulager… C’est inhumain. Ne fais pas comme si ce n’était rien ! C’est inadmissible et impardonnable !

Je hurle dans mes murmures terriblement courroux. J’aimerais continuer mais la main qui vient caresser ma joue me fait bégayer et rougir intensément. Je n’ai pas le temps de répondre à tes inepties que le shuriken dévie de sa trajectoire en traçant au passage sur ma main la trace de son passage. Je ne bronche pas jusqu’à sentir la langue de la belle taquiner ma pulpe.
Je laisse échapper un petit gémissement indécent au vu de ma surprise et je t’observais les yeux luisants, mes lèvres pulpeuses entrouvertes et pommettes rosies par l’émotion.
Je suis figée et la regarde totalement perturbée… C’était la première fois qu’elle ressentait l’indécence alors qu’on la « soignait ».
Tu repars comme tu es arrivée, me laissant bouche bée et terriblement perturbée avant que je ne secoue la tête pour me reprendre et rapidement !

- Une semaine ?! Pour me déclarer ???

Comment je peux faire ça moi ?! J’ai mal compris, rassure-moi ! C’est quoi que tu appelles faire le premier pas ?!
Ta main glisse sur la mienne pour la caresser et suite à ton geste précédent, il m’est difficile d’assurer ce contact. Tu es redoutable et tu parles en plus de m’embrasser… Mais achevez-moi je vous en supplie !

- Alors fais-le… Permets-moi de m’envoler au lieu de choir et bien qu’il connaisse la douleur, je ne veux pas de nouveau essuyer quelque chose de si terrible… Mais il est vrai que pour ma vengeance et lui montrer ce qu’il a loupé, je deviendrais la femme la plus séduisante… Je le caresserais de part et d’autre et une fois que le désir le consumera, je partirais dans tes bras.

Mes yeux trahissent mon sérieux. La moquerie d’un petit con m’a décidément marquée à vie… Et j’avoue que je ne serais pas au plus haut de ma performance lors de cette séduction, mais le deviendrais juste pour le faire tomber dans l’enfer du regret… Une femme blessée peut-être redoutable selon la situation… Elle peut s’effacer, encaisser avec le sourire ou se venger de la manière la plus cruelle qui soit.

Je sors de mes pensées et te propose un marché équivalent alors qu’un sourire carnassier ronge mon visage si innocent.

- Enfin voyons princesse… Ne connais-tu pas la loi de Talion ? Œil pour œil, dent pour dent. N’est-ce pas la limite que tu m’as imposée et tu oses te défiler quand c’est à ton tour… Mais tu devines très bien, en effet, tu ne peux t’échapper… M’échapper. Si tu penses que les personnes sont quelconques, je n’aurai qu’à te présenter les personnes qui sont différentes de tout ce que tu as pu imaginer. Tu devrais passer une petite visite à ce Vy… Après tout, il est loin d’être une personne blafarde et quelconque.

Je souris doucement alors que tu acceptes tous les termes du contrat. On se retrouve enfin sur un pied d’égalité et je te susurre avec tendresse.

- Show must go on Darling. Je ne me fais pas d’illusions, je créerais de mes mains cette illusion que je rendrai réelle au bout d’une semaine…

Chercher des beaux gosses cela me connaît… J’en ai vu plusieurs en compagnie de ma matriarche et plusieurs sont des plus séduisants… Vy, Oris, Su-Ho, Ace, Khalys… Que du beau monde que je n’ai vu que de loin et à qui je n’ai jamais parlé réellement… Mais je connais leur nom et c’est déjà pas mal ! Je me renseignerai sur eux si le temps vient à presser… Mais ne pense pas t’échapper de cette toile qui a toi-même créé… Si on parle de former des relations, tu es sur mon terrain de jeu, alors fais attention à toi.

Je peux devenir la personne la plus redoutable s’il s’agit de retrouver les infos d’une personne pour en faire son potentiel petit ami… Rien ne sera laissé au hasard, je m’en assurerais personnellement.
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Violette Pelipa
Mer 12 Avr - 14:40


Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] - Page 2 762fa354ee35c2d6dbc45e77d27d9849
Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

Le cœur de la nécromancienne crève à petit feu, tandis qu'elle cherche à dresser un portrait des choses qui lui permettrait de remettre le tout en perspective, d'oublier ces instants d'éternité qu'ont été ses multiples baisers avec Baal. Un échange de salive ? Ha ! Des échanges d'âmes, plus sûrement. La chaleur inextinguible de deux corps qui se cherchent pour finalement se trouver dans une communion sacrée, enlacés comme jamais. Ce souvenir est réel, trop réel, et s'accompagne de papillons dans le ventre, de frissons le long de l'échine et d'un raté de son palpitant mourant - tant de signe précurseurs que sa compagne énumère sans de douter de leur tangibilité pour la rousse qui lui fait face. Si seulement elle pouvait réellement voir les choses de façon aussi terre-à-terre qu'elle le prétend, se contenter de se dire que seule sa chair répondait à l'appel entre eux, tout serait tellement plus facile.

Elle se reprend néanmoins, tirant mentalement sur la laisse reliée à sa douleur déplacée.

« Tu n'as rien de stupide. Au contraire. Je pense juste être trop inexpérimentée pour voir les choses d'une si belle façon… Je n'ai pas grandi dans un univers qui m'a permis de rêver au grand amour. »

Cela dit, elle regarde la blonde sans la juger, et sourit même avec douceur, une certaine délicatesse pour ce qu'elle dit, et pour les images et les sensations qui ressurgissent. Sa description d'une relation intime correspond tellement avec ce qu'elle a vécu - l'arrêt de son amant lors de la pénétration, sa volonté de la laisser mener le mouvement pour ne pas la blesser, sa patience puis sa passion… Le Lieutenant est décidément l'homme qu'il faut à Violette, aussi douloureuse puisse être la constatation. La beauté de cet échange vient entièrement de son interlocutrice, de ses petits poings serrés à sa lèvre mordillée. Elle peut se permettre de rêver dans tout son éclat chimérique, sans savoir encore ce qu'elle rate réellement, là où Aethel ne peut que se rappeler et se consumer petit à petit pour cette affection à laquelle elle ne peut se donner entièrement - à laquelle elle ne peut plus se donner, tout court. Pas si elle veut le bonheur des gens qui comptent réellement pour elle, pas si elle doit rester l'ombre d'Aurora.

Est-ce qu'elle l'aime ? Oui. Non. Peut-être. Rougissant de se poser la question alors même qu'elle pousse son amie dans ses bras, la jeune femme secoue la tête, faisant danser les boucles cuivrées de ses cheveux tout autour de son visage de porcelaine. Si seulement son franc-parler pouvait aller jusqu'à ses sentiments, que ceux-ci ne la tourmentent pas jusqu'à ce que les étoiles explosent dans son petit cœur tambourinant contre ses côtes.

« Disons que je peux être subtile, mais que je préfère la franchise dans… certaines situations. » Pas toutes, de toute évidence. « La passion… est une chose dangereuse, qui mène souvent à l'obsession. Prends tout de même garde à ne pas te brûler les ailes contre ses flammes. » Parle pour toi, lui murmure une petite voix insidieuse qu'elle fait taire d'une petite tape mentale. « Même si une idée fixe peut te mener loin. Il suffit de voir où j'en suis : aux côtés du Gouverneur. »

Et c'est exactement ce sur quoi elle doit se concentrer, et pas sur autre chose, et encore moins sur sa féminité et ses faiblesses. Il y a déjà bien assez à faire avec les rumeurs qui courent sur une ombre se rapprochant dangereusement de la ville sans qu'elle se laisse aller à ses élans amoureux sans queue ni tête.

« Et au risque de te contrarier à nouveau, je t'affirme que tu es en droit de te revendiquer comme telle. Tu es en droit de te revendiquer comme ce que tu veux - il ne tient qu'à toi de rendre tes désirs réalité. »

Même s'il est peut-être un peu tôt pour dire qu'il la considère comme autre chose qu'une novice, c'est un fait. S'il n'a pas esquissé de pas dans sa direction, c'est qu'elle n'est pas encore entré dans son cœur, et ce détail… la fait vibrer malgré elle, dans l'espoir qu'il ne l'a pas oubliée, comme il l'a promis. Non mais à quoi est-ce qu'elle pense ? D'une nouvelle gorgée de son smoothie, elle remarque que ce dernier se vide dangereusement et fait signe à la serveuse de leur ramener la même chose. Le rire de la blonde lui fait mal et, malgré elle, la Balance détourne la tête pour essuyer une larme qui s'est glissée au coin de ses yeux.

« Tu es la personne parfaite pour ça. Je ne vois que toi pour être suffisamment attentionnée envers lui pour l'apaiser. »

Heureusement, la conversation tourne autour d'un sujet plus sombre qui, même s'il la laisse froide aujourd'hui, peut justifier le petit reniflement qu'elle esquisse avant de retourner son visage vers Violette et de lui offrir un nouveau sourire rassurant.

« Elle a fait exactement ce que tu penses - elle s'est défoulée. Je crois que j'ai encore la cravache quelque part, comme memento. Mais tu sais, c'était il y a près de dix ans, alors… »

Alors rien. Elle n'a pas oublié, elle n'a pas pardonné. Au contraire, sa morbide colère la pousse encore régulièrement à aller réveiller le corps de la matriarche Leiner, lui imposant un non-repos permanent, quand bien même ne peut-elle probablement pas le ressentir réellement. Mais pour l'heure, sa compagne a toute son attention : sa joue est tellement douce, son rougissement tellement intense, son courroux tellement adorable que la sorcière ne peut s'empêcher de sourire plus largement encore, d'un air coquin avant de lui faire subir sa délicate torture tout en faisant disparaître habilement l'arme, source de toute son inquiétude. C'est malgré tout un rire discret qui s'échappe de ses lippes pulpeuses au gémissement de la demoiselle aux yeux saphirs tandis qu'elle reprend sa place, plus proche de sa compagne.

« Une semaine pour qu'il remarque que tu es une femme, et non pas une novice. Même moi, je ne suis pas cruelle au point de te pousser à la déclaration dans un temps imparti aussi court. Mais ça viendra. »

Alors, et alors seulement, la carmine pourra mettre un terme à ses émotions idiotes dignes d'une gamine prépubère. Adieu, jalousie de harpie, bonjour bonheur pour les futurs époux. Cela dit, les paroles de la beauté pâle la fait pouffer de rire, et c'est avec une passion dévorante qu'elle presse ses doigts contre les siens, lui assurant par là que quoiqu'il arrive, elle ne la laissera pas chuter. Plutôt mourir et pourrir sur place que de laisser Violette souffrir du désintérêt d'un homme, encore plus d'un homme aussi merveilleux que peut l'être Baal.

« Je le ferai, s'il reste aveugle. Mais je doute que quiconque puisse te résister une fois que tu désires quelque chose du plus profond de ton cœur. Tu es forte à l'intérieur, Violette, bien plus forte que tu ne le crois. »

Ces ailes qu'elle désire tellement, elle les possède déjà - Aethel peut les voir dans son dos, d'un blanc éclatant, aux plumes blanches de la douceur d'un nuage. Tout le contraire d'elle, et pourtant ne dit-on pas que les contraires s'attirent ? Ce sera sans doute la même chose avec le Diligentia qui fait saigner leurs cœurs en duo, quand bien même l'une d'entre elles ignore tout de la situation fortuite dans laquelle elles se trouvent. Néanmoins, comment résister à ce sourire carnassier, quand bien même les conditions qu'elle lui donne ne la mettent pas en valeur ?

« Pour un psychologue, ce serait triste d'être terne. Mais d'accord, j'irai le voir. Un de ces soirs, quand je ne parviendrai pas à dormir. »

De là à dire qu'il l'intéressera, il y a un bien grand pas à franchir. Mais n'est-ce pas là tout le frisson d'une nouvelle rencontre ? La belle commence même à anticiper cette dernière, se demandant ce qui peut attirer sa douce vers un membre du personnel de santé, elle qui n'a jamais pensé ne serait-ce qu'une seule fois à aller consulter malgré tout ce qui peut la ronger de l'intérieur. Ça ne peut pas être une simple histoire de beau visage, sinon elle n'y retournerait pas régulièrement. Il doit y avoir en lui une certaine profondeur, quelque chose de sincère capable d'accrocher un cœur en manque de quelque chose. Mais que lui manque-t-il réellement ? Oh, tellement de choses. Une autre raison de vivre, pour commencer, que celle de juste servir d'arme à l'homme qui lui a permis d'être tout ce qu'elle est aujourd'hui ; si elle ne trouve pas au minimum ça, sa nouvelle amie ne le lui pardonnera jamais. Pour le reste…

« Show must go on ! Voyons quel type de magie peut opérer en une semaine… Pour toi comme pour moi. »

Elle veut cacher la vérité, elle veut la protéger, mais avec la bête à l'intérieur… D'un chamallow dans la bouche qu'elle mastique consciencieusement, Aethel réfléchit et en vient à une conclusion évidente, et pourtant dramatique. Les mots quittent pourtant ses lèvres plus vite qu'elle n'a eu le temps d'y réfléchir :

« Est-ce que tu sais où ton Lieutenant aime sortir ? » D'un petit coup de menton, elle désigne les deux petits paquets contenant les robes. « Ce serait dommage qu'il ne te voie pas dans cette tenue. »

Et dommage qu'il ne la voie pas dans sa longue soie vermeille ? Devenue cramoisie à cette idée saugrenue, la vilaine s'étouffe sur son chocolat et tousse dans sa main, cherchant en vain une excuse à sa réaction soudaine. Et là, la lumière fut.

« Peut-être qu'il a des amis intéressants. »



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Mer 19 Avr - 2:24
Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] - Page 2 Gv4t


Une journée pas si

gâchée

   
   
   



Je n’hésite pas à te contredire et ta réponse me déplaît pour je ne sais quelle raison… Ne dit-on pas au contraire que c’est l’inconnu qui nous fait rêver et que c’est la réalité qui nous rattrape ? Je te trouve bien catégorique pour une inexpérimentée… Pourquoi tant d’amertume ?
Je ne comprends pas et cela m’arrache un soupir. Je déteste ne pas comprendre ma vis à vis, cela me donne l’impression que je suis une sans-cœur égoïste…
Mais ne pas vouloir être ceci n’est-ce pas la définition d’égoïsme ? Vouloir être apprécié et bien vu, c’est qu’on attend un retour, une considération pour notre gentillesse.
On échange, mais je vois bien que beaucoup de choses semblent te préoccuper… Et cruelle, je le suis à ne pas vouloir voir la vérité en face.
Je pourrais si facilement le deviner, d’ailleurs, je pense que je le sais déjà, mais le monstre que tu as créé dévore désormais mes entrailles. Je préfère me dire que je me trompe, que ce n’est pas ce à quoi je pense…
Et j’ose me prétendre amie ? Que l’on me jette la première pierre, je vous en conjure, car vouloir ainsi faire l’aveugle pour son propre bonheur, ce n’est être qu’une monstruosité. Et je me dégoûte pour cela, à sourire, à discuter, à continuer d’en parler comme pour me rassurer…

Que l’on lève sa lame et transperce mon cœur de cette dernière, c’est ce que je mériterais pour mon inconsidération. Je t’écoute et je continue de me convaincre du contraire, ce n’est pas cela, ce n’est pas lui. Tes propos me ramènent sur terre, mais le doute est insufflé en moi. Quand l’on parle de lui ou autre, je te vois rougir et perdre ton calme…
Pourquoi ? As-tu vraiment quelqu’un qui te fait vibrer ? Mais si ce n’est lui, pourquoi ne pas m’en avoir parlé ?…
Non je me trompe, cela n’a pas de sens, sinon… Tu m’en aurais parlé et surtout, tu ne chercherais pas à me pousser dans ses bras ?… Je t’en supplie, entends ma plainte silencieuse et rassure moi sur ce point… Dis-moi que je ne suis pas en train de faire cela à ma première amie…

J’ai soudainement la nausée et l’envie de rentrer… Je suis perdue et je me dis que je me fais trop d’idées… Mais moi qui ai passé mon temps à créer des couples… Comment ne pas remarquer tous ces signes qu’elle me présente ?… Je repousse mes terribles doutes et force un sourire en répondant de manière détachée.

- Oui… La franchise, il n’y a pas plus important je pense… Mais par moments, il est dur de l’être à l’idée de blesser la personne.

Demande-lui ! Vas-y ! Dis-lui si elle aime aussi le lieutenant… Ne sois pas lâche… Je baisse les yeux sur mes mains et réponds doucement, dans un souffle.

- Les ailes ont beau brûler, si elles ont été brisées au préalable, quelle importance ? Je n’ai pas peur d’être consumée par la passion, car la douleur me rappellera toujours à l’ordre… Pas celle de l’ignition, mais bien celle où l’on a perdu ses ailes.

À quoi je joue à être si sombre ?… Vi… Je t’en supplie arrête de douter tout le temps et de voir le mal partout… Ne pense pas qu’elle fait exprès et essaye de jouer avec toi comme pour ton passé… Allez… Fais-lui confiance, tu n’as pas le droit de douter d’elle… Sinon elle ne t’aurai pas autant encourager… Fais taire ce monstre qui te laisse tant en proie au doute. Elle n’agit pas comme cela pour te détruire par la suite en révélant la supercherie… Elle n’est pas tes anciens camarades.
Je tremble doucement et laisse donc mes mains glisser sous la table… Mais alors que la nausée et le doute ont pris possession de mon corps et cœur, mon sourire solaire reste bien en place.

Souris.
Ne pleure pas.
Tu es plus forte que cela.
Même si tu as mal, tu ne dois pas pleurer.
Souris on t’a dit.

- Mes désirs devenir réalité ?… À quel prix ? Je ne sais pas vraiment si c’est mon droit, je suis un peu perdue. On peut revendiquer un salaire, un héritage ou que sais-je… Mais pas un humain.

Connais ta place mauvaise que tu es.
Porcelet.
Immondice.

Soudain je me reprends en constatant que tu essuies une larme et semble mal à l’aise. Je reviens rapidement à moi ! Est-ce le sujet de ta mère qui t’a mise dans cet état ou… Mais bien sûr que c’est sa mère, tout le monde n’est pas aussi fleur bleue que toi et serait affectée par cela. Je m’empresse donc de te répondre et de cesser de te laisser dans ta solitude.

- Nous verrons bien… Je l’espère, mais je pense que tu me surestimes un peu trop. Ma pureté n’est pas égale à ma grandeur. Et… Je suis désolée pour cela, mais je ne pense pas qu’il y a d'alors. Que ce soit il y a 20 ans, 20 mois, 20 semaines, 20 jours, 20 minutes ou 20 secondes… C’est toujours aussi douloureux. Je pense que le temps peut apaiser les blessures, mais certaines sont impossibles à guérir. J’écoutais un homme abandonné par ses parents parler de cela… Certes il peut désormais en parler sans pleurer, il a eu toutes les réponses qu’il voulait… Mais ça change un homme. Émotionnellement il peut être instable et va chercher tout et son contraire. Peut se montrer à fleur de peau et peut avoir un désir de possession pour se rassurer…

La scène qui s’écoule entre nous est désormais bien différente et terriblement sensuelle. Je sens les regards se poser sur nous et la honte me rend écarlate. Que va-t-on dire d’elle ?! Moi je ne suis qu’une novice sans importance mais elle… Elle est le bras droit du gouverneur… Je ne veux pas qu’elle soit en mauvaise posture par ma faute et dis donc d’une voix assez forte pour être entendue et faire passer le malentendu.

- Merci Grande Sœur ! Je suis vraiment maladroite quand je m’y mets… Je voulais simplement te montrer mon nouvel achat et je me suis blessée avec… Je ne suis vraiment pas douée ! Je suis désolée de t’apporter tant de souci… Tu as dû t’inquiéter.

Tu es de retour à ta place et je pense que cela suffit pour dissiper tout malentendu te concernant. Ma mise en scène, pour ce qu’elle vaut, semble t’amuser. J’en oublie toutes nos préoccupations d’avant, tellement j’ai envie de mourir de honte à m’être exposée ainsi.

Je reprends mon attitude plus confiante et joueuse et lève les yeux au ciel à ta requête.

- Et je fais cela comment ? Je viens le voir avec mon dossier et pose mon doigt sur la case genre en lui demandant ce que c’est marqué ? Non car je ne vois pas trop comment lui faire remarquer cela.

Je rigole à ma douce bêtise et sens mes joues s’empourprer de nouveau à tes propos… Je ne sais plus trop où me mettre… Je bafouille un petit peu.

- Tu exagères, n’importe qui peut me résister… Que je le désire ou non… Et je pense que tu surestimes vraiment ma force ! Je fais au mieux dira-t-on…

Je ne sais pas si on peut m’appeler forte, je ne pense pas… Preuve en est aujourd’hui, mais une chose est sûre, je fais au mieux. Et toi qui vois des ailes angéliques… Comment peux-tu les sublimer alors que je mérite d’être déchue et repoussée du paradis… Je n’en suis pas assez digne. Par contre toi…

Tu parles ensuite du psychologue et j’appuie tes propos. J’espère qu’il saura apaiser un peu de tes démons. Même si tu caches très bien ton jeu, je ne pense pas que tu es toute blanche dans ta manière de tout faire passer comme si tu n’étais pas affectée. J’en ai eu la preuve tout à l’heure.
Mais actuellement, on est plutôt dans un mood de défi et tu reprends mes propos. Show must go on. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que tes propos vont réellement apporter de la magie. J’ai l’impression que cette semaine sera différente et je veux y croire.
Ta question me trouble et je t’observe… Et au vu de ta réaction, le doute revient de plus belle… Me suis-je vraiment trompée ?
Je baisse la tête et hausse les épaules en répondant timidement…

- Non tu te doutes bien que je ne lui aie pas demandé les endroits où il sort… Mais oui… Dommage… Et je ne connais pas trop non plus ses amis… Je suis désolée… Vraiment.

Des excuses que je ne prononce pas réellement pour mon absence de connaissance… Mais bien parce que j’ai l’impression que toutes ces réactions… Je n’ai plus le droit de les ignorer. J’ai la nausée, je veux sortir et faire le tri dans ma tête.
Non, ça n’a pas de sens !
Pourquoi me mentir et tout faire pour réaliser mes sentiments, si c’est pour…
Je ne comprends pas…
J’ai peur.

Mais elle est mon amie, alors je redresse la tête en forçant un doux sourire et te pique un chocolat en répondant d’une voix guillerette.

- Mais je mènerais ma petite enquête pour savoir ! Ça serait amusant de sortir ensemble !

Allez, Violette fais un effort et rappelle toi ta place. Celle de Cupidon. Ne sois pas Cupide. Tu dois former, ne pas profiter de l’amour.
Reste à ta place je te dis.

- Il faudra qu’on te prépare et te fasse toute belle pour la soirée ! Donc ça signifiera après-midi shopping !

Je bois mon chocolat et te souris avec tendresse, mais je sens déjà le poids de ce que je demande à mon petit palpitant qui est tombé piétinée dans sa cage par son amie. Mais je ne veux pas y croire… Je veux croire qu’elle ne veut pas me nuire et que je me trompe… On a vraiment abordé des thèmes sombres en même temps… Je me redresse et te dis avec toujours autant de douceur.

- Je reviens ! Je te laisse mes affaires ! Je passe juste aux toilettes !

Je forme un petit cœur alors que je me détourne et m’éloigne en gambadant… Mais de la face cachée, les larmes roulent et je rejoins vite le lavabo pour laver mon visage de toute trace de blessure.

Souris.
Ne sois pas faible.
Tu ne vas pas pleurer pour ça, il y a des choses plus graves dans la vie.
Souris.
Il n’y a que cela que tu sais bien faire, alors arrête d’être une gamine capricieuse et souris…
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Mer 19 Avr - 6:23


Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] - Page 2 762fa354ee35c2d6dbc45e77d27d9849
Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

Pas plus important que la franchise. La phrase lui fait mal, transperce un cœur qui saigne déjà bien trop. Ses lèvres s'entrouvrent, mais aucun son n'en sort. Elle ne veut pas blesser celle qui en l'espace d'un après-midi lui a tant apporté d'un point de vue personnel, elle veut la protéger de la douloureuse réalité et des sentiments qu'elle nourrit à l'égard de son précieux Lieutenant. Les paroles de Violette sont donc cruellement réalistes. Que ne pourrait-elle retirer son palpitant de l'équation, et se montrer sincère dans tout ce qu'elle dit, elle qui a l'habitude d'être d'une franchise presque sadique. Mais pour l'une des rares fois de sa vie, elle pense à quelqu'un d'autre qu'elle-même et son propre bonheur. Après tout, la blonde n'est-elle pas en tout point parfaite pour Baal ? L'eau contre le feu. La douceur contre la passion.

« Blesser peut parfois mener à plus de grandeur… »

Mais elle n'est pas grande, la nécromancienne. Au contraire, elle se sent actuellement plus bas que terre, à s'en rouler dans la boue, prête à oublier ses souvenirs pour la félicité de l'oiseau dont les ailes sont brisées. C'est plus fort qu'elle, elle serre la main de sa compagne avec compassion.

« Tu ne devrais pas ressentir de douleur du tout. Tu ne la mérite pas. »

Elle a l'impression de brûler à la mention de la passion et de l'ignition. Si elle savait, que penserait son amie ? La détesterait-elle pour les actions passées, ou pour ses sentiments actuels, contradictoires ? Aethel aimerait faire taire ce monstre à l'intérieur d'elle, mais c'est à croire que c'est plus fort que lui, qu'il cherche à sortir de sa poitrine, à lui casser les côtes pour se montrer dans toute sa splendeur hideuse. Ne croit pas tout ce qu'on dit sur moi, pense-t-elle ; je suis bien pire que ça.

« Tu ne peux peut-être pas revendiquer un humain, mais tu peux faire ton possible pour obtenir son affection. Le prix… dépend toujours des personnes en face de toi. Celle que tu convoites, mais aussi celles qui gravitent autour d'elle. L'un ne va malheureusement pas sans l'autre. »

Et ce qu'elle gravite, la Balance coupable, comme un vautour au-dessus de sa proie. Que de belles paroles, pour quelqu'un comme elle qui, au contraire, revendique sans vergogne les gens qui l'intéressent. La larme coule, inévitable. Elle aimerait être plus forte qu'une rivière, plus profonde que l'océan, mais n'est rien de plus qu'un petit ru naviguant maladroitement au milieu d'une forêt à la canopée trop épaisse pour y apercevoir le ciel. Sans doute suffoquera-t-elle avant d'avoir la chance de le revoir un jour. Mais qu'est-ce que son ciel ?

Elle aimerait avoir une réponse à cette question mais, déjà, la conversation dévie, pour le mieux sans doute.

Étrangement, le sujet de sa mère la laisse plus froide qu'elle ne l'aurait supposé, elle qui va régulièrement la relever de sa tombe pour continuer à la torturer même dans la mort. Mais ce n'est pas faux : sa réaction puérile prouve à quel point il n'y a pas d'alors. C'est de ce passé que la rousse a perdu la tête, abordant les relations humaines avec un besoin de possession ; pas nécessairement sur les gens, mais sur les tenants et aboutissants d'une relation ou d'une conversation. Est-elle instable pour autant ? Elle n'en a pas l'impression, et pourtant tous les signaux indiquent le contraire. Peut-être est-il temps de te remettre en question, Aethel.

« Tu as sûrement raison. »

Sa réponse n'est-elle pas un peu froide ? Si, un peu. Comme un torrent d'eau glacée lors d'une chaude journée d'été. Pour atténuer le choc de cette dernière, la garde-du-corps esquisse un sourire doux et enchaîne bien vite sur autre chose, quelque chose de moins douloureux, de plus amusant. Voir la réaction et la mise en scène de Violette lui met du baume au cœur. Elle ne mérite pas tant d'attentions. Quant à comment faire pour que Baal remarque qu'elle est une femme… La réplique de sa compagne arrache un rire sincère à la rouquine.

« Pourquoi pas ? Mais je pense qu'il y a des méthodes plus subtiles que ça. » Non pas qu'elle pense la beauté éthérée capable de faire ça. Ou l'est-elle ? « Déjà, on va faire en sorte qu'il te voie en dehors des rangs des Diligentias. Te voir comme une Novice ne peut que fausser son jugement - il faut qu'il puisse te voir autrement. »

Elle n'est qu'humaine, la Balance, quoiqu'elle puisse dire sur son statut d'arme vivante, et souffre de ce qu'elle dit à l'heure actuelle. Néanmoins, elle garde à présent précieusement son masque de légèreté.

« Ton mieux est bien suffisant. »

Elle n'ose même pas imaginer si le Poisson faisait encore plus d'efforts - elle illuminerait la nuit elle-même, tant elle brille déjà de mille feux. Malgré elle, une pointe de jalousie pique le palpitant du bouclier d'Aurora, qui se contente de prendre un chamallow de plus. Tant pis pour le régime, autant faire de ce jour son jour de triche. À sa réponse, Aethel fronce les sourcils en se disant qu'elle n'en sait pas plus sur les habitudes de sortie de l'attaquant, sinon pour sa réputation d'homme à femmes.

« Je pense que c'est là notre premier défi. Ton premier défi. »

Trouver où il sort, et l'inviter à aller boire un coup. Toute à ses plans sur la comète, la carmine ne remarque pas le malaise de la blonde - à son tour d'être le monstre qu'elle prétend être. C'est à peine si elle relève ces excuses, qu'elle interprète comme faisant une référence directe à leur conversation, ce qui lui est d'ailleurs confirmé par la suite des propos de sa locutrice, qui semble avoir retrouvé toute sa joie de vivre. Cela dit, elle secoue la tête, faisant danser sa chevelure enflammée autour de son doux visage, lorsqu'elle parle de la faire belle pour la soirée.

« Arrête de penser à moi. Celle qui doit se faire remarquer, c'est toi. »

Et pour être franche, elle risque déjà de suffisamment se faire remarquer avec la robe fourreau en soie carmin que sa camarade à choisie pour elle. Quant au maquillage… Attends, non, stop Aethel. Le maquillage, c'est de trop. Déjà parce qu'elle n'a pas l'habitude de se pomponner, mais parce qu'elle risquerait de se montrer comme ce qu'elle n'est pas. Sourcils froncés, elle regarde Violette se redresser et lui confier ses affaires pour aller aux toilettes. Soit, c'est naturel, n'est-ce pas ? … Ce n'est pas comme si c'était la fin du monde que sa nouvelle amie s'absente durant quelques minutes.

Sauf que les minute s'écoulent tandis qu'elle sirote son deuxième smoothie, et qu'elle ne voit toujours pas cette dernière revenir. Une épée lui transperce la poitrine - celle de Damoclès, qui gravitait depuis si longtemps au-dessus de sa tête. Elle a remarqué. Elle a forcément remarqué. Après tout, si Aethel est douée pour jouer au poker, la vraie vie n'est pas une partie de cartes, et ses sentiments sont trop forts pour se camoufler comme on le ferait d'une vieille cicatrice. Cette dernière est encore trop vive, la chaleur du feu qui l'a léchée trop récente pour en faire abstraction.

Quelle attitude adopter ? Doit-elle s'excuser, écourter cette journée qui avait pourtant si bien commencé ? Ou jouer la carte de l'idiote de service, faire celle qui ne sait pas ? Peut-être devrait-elle aller la trouver, s'agenouiller à ses pieds et lui demander son pardon ? Non. Rien de tout ça. La moindre de ces actions rendrait les choses encore pires qu'elles ne le sont déjà, comme jeter de l'huile sur le feu. Son cœur se serre, mais elle se promet alors une chose : faire l'effort d'aller voir ailleurs, quitte à se briser en mille morceaux à l'atterrissage.

Entretemps, elle attend, faisant mine que tout va bien alors qu'elle dévore les chamallows chocolatés à une vitesse effrayante pour essayer de faire passer la douleur qui lui tord l'estomac. Si ça continue, elle va se rendre malade. Se faire un ulcère, ou une connerie comme ça.



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Lun 24 Avr - 17:26
Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] - Page 2 Gv4t


Une journée pas si

gâchée

   
   
   

La conversation s’enchaîne bien indéniablement et tu me rassures… Tu me proposes de me préparer pour être différente… Et je suis tellement heureuse de ton soutien. Alors que je panifie déjà cette soirée comme la parfaite entrevue, je réalise qu’il y a un souci et qu’elle ne me dit pas tout. La douleur transperce mon cœur à mon tour et je me demande à quoi elle joue… Je ne pense pas me tromper à ce point.

Je prends la direction des toilettes, alors que les larmes roulent sur mes joues. Une fois à l’intérieur je les essuie avec rage. Je ne veux pas douter de toi, je ne veux pas non plus briser notre amitié pour un homme qui n’en vaut pas la peine. Je me regarde longuement alors que mes grands yeux bleus se perdent dans ce reflet trop vaste pour une personne en détresse. Je me passe un rapide coup d’eau sur le visage, tapote mes joues avec vigueur et souris…

Sourire.
Toujours sourire.
Continue encore pour empêcher ces personnes d’avoir une prise sur toi.
Ne sois pas blessée.
Sois forte.

Je ressors comme si de rien n’était, laissant les tracas derrière moi et reviens à table. Heureusement pour moi, la trace de mes mains sur mes joues n’est pas visible. Je m’installe confortablement à table et te prends la main avec une infinie douceur, avant de reprendre doucement.

- Je lui demanderais peut-être de sortir un moment cette semaine… Mais là… Là, je préfère que l’on s’amuse d’abord toutes les deux. Je veux que l’on se voie le 11 que l’on sorte toi et moi. Cela nous fera le plus grand bien. On oublie tout et l’on se concentre sur nous… On pourrait aller en boîte ? Ou un bar dansant, mais cela me ferait bien rire de danser. Profitons d’abord de nous découvrir toutes les deux.

Je n’ai pas envie de penser à tout cela pour le moment. Je ne sais même pas si j’ai visé juste ou non, mais une chose est sûre… Ce n’est pas le moment de se préoccuper de Baal. Il y a plus important qu’un garçon et c’est juste devant moi. Je rayonne, il le faut, je suis le genre de personne qui enfouit tout au plus profond de son être et qui repart en rigolant…
Force ?
Cela dépend, à trop solliciter la fosse, il se pourrait qu’elle explose et qu’une catastrophe se développe… Mais j’ai réussi à cacher la plupart des choses jusqu’à maintenant, je continuerais. Elle a été adorable avec moi aujourd’hui jusqu’à maintenant.

- Alors faisons nous belles dans 3 joues… Soyons des stars pour nous deux et personne d’autre… On se retrouve en fin de journée pour se préparer ! J’ai un programme assez chargé… Mais le surlendemain cela ira ! Et cela te permet de t’organiser aussi de ton côté !

Je t’adresse une moue tendre. Je t’aime déjà bien trop pour chercher à batailler. J’ai désormais hâte de cette soirée qui s’annonce des plus agréables… Mais voyons déjà si tu es disponible pour que l’on se rencontre à cette date.
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Lun 24 Avr - 21:12


Une journée pas si gâchée [PV. Aethel] - Page 2 762fa354ee35c2d6dbc45e77d27d9849
Une journée pas si gâchée

Violette Pelipa

Elle attend et, à mesure qu'elle attend, son malaise grandit. Ce n'est pas grand chose, à peine quelques minutes mais, à force de se voir bourré de chamallows chocolatés, son estomac crie déjà à l'aide lorsque Violette refait surface, un grand sourire aux lèvres. Elle lui reprend la main, avec une infinie douceur, comme si de rien n'était et, malgré ça, la rousse ne se sent pas très bien.

« Sortir… s'amuser ? » balbutie-t-elle, presque perdue.

La demoiselle s'attendait à tout, sauf à ce dénouement. En fait, elle s'attendait plutôt à ce que la jeune blonde lui envoie son verre à la figure en lui disant ses quatre vérités après s'être rendue compte qu'elle ment honteusement au sujet de Baal et ce, depuis le début. C'est, en tout honnêteté, ce qu'Aethel, loin d'être un ange, aurait fait. Néanmoins, elle se force à se détendre et à se dire qu'elle n'a aucune raison d'être jalouse - qu'après tout, quelques mots échangés dans la passion des moments avec le beau brun ne signifient rien et que, de son côté, il aura tôt fait d'oublier tout ça.

Résultat, elle sourit. Faiblement, mais elle sourit. Ce n'est pas un homme qui va changer le fait qu'elle a réussi à se faire une amie, tout de même.

« Je suis sûre que tu danses mieux que moi. » dit-elle enfin d'un air taquin. « Mais pourquoi pas boire un verre et voir… quel effet on peut faire dans nos sublimes tenues. »

Quoiqu'elle-même ne soit douée ni pour l'un, ni pour l'autre. Enfin bon, il faut bien essayer des choses dans la vie avant de dire jamais. Et ça la forcera à penser à autre chose qu'à toutes les idées noires qui embrument présentement son esprit - en espérant ne pas abuser de l'alcool ce soir-là et d'être capable de rentrer chez elle toute seule comme une grande.

« Une soirée entre filles, pour dans trois jours… Pour être tout à fait franche, je n'ai jamais fait quelque chose comme ça. Je ne sais même pas comment… m'apprêter. » avoue-t-elle en désignant le petit paquet dans le sac à côté d'elle.

Mettre une robe, et puis quoi ? Un gilet, pour cacher les marques sur son dos. Du maquillage, peut-être ? Quoiqu'elle se voit déjà bien en train de se maquiller comme un camion volé par manque d'habitude. Un peu de noir sous les yeux, ça sera déjà bien suffisant - et probablement son maximum. De toute façon, son but n'est pas d'épater la galerie mais bien de montrer à Violette qu'elle aussi peut briller par sa propre beauté éthérée. Serrant une dernièrement fois la main de cette dernière, elle se lève alors, faisant signe à la serveuse d'apporter l'addition qu'elle paie sans broncher et surtout en mettant un doigt sur les lèvres de sa compagne pour lui éviter de protester. Pour la peine, elle ne pourra pas lui faire le coup de payer une deuxième fois puisqu'elle vient de régler toutes leurs consommations d'un seul coup.

« Je suis désolée de m'esquiver de façon si cavalière mais ma pause est, je le crains, terminée. » Elle se prépare à faire demi-tour, le cœur gros, avant de réaliser qu'elle en oublie le plus importante. « Si ça te va, on se retrouve à la mairie et on avisera de là où se rendre pour se faire… présentables. »

C'est le meilleur mot qu'elle puisse trouver pour se qualifier, esquissant une petite grimace d'excuse à l'intention de la blonde qui mérite largement mieux comme qualificatif.



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