N'oubliez pas... vos actions ont des conséquences. ʚїɞ
 
-37%
Le deal à ne pas rater :
Promo : radiateur électrique d’appoint 1200W à 76€ sur Amazon
76.99 € 121.34 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Forgetting is not the same as healing [Ft. Vy]

 ::  aurora ::  Zone Scentifique :: Hôpital des Étoiles
Aller à la page : Précédent  1, 2
Mar 28 Mar - 5:03

   

Forgetting is not the same as healing


   


   
Il semblerait qu'au vue de la réaction d'Aethel après autant de révélation, cette dernière ne soit pas quelqu'un d'habituée aux grands discours, ce qui amusa quelque peu le psychologue qui se cacha bien toute remarque ou réaction. Lui qui savait contrôler sa respiration et son rythme quand il fallait parler longtemps, comme par exemple avec tout les échanges qu'ils faisaient actuellement. Échanges enrichissant, impossible de dire le contraire. Peut-être trop enrichissant même? Pourtant, impossible de détourner le regard. Impossible de détourner son attention sur cette femme aux milles intérêts. Et le côté flatteur de tout cela, c'était bel et bien la réciprocité de la chose. Savoir que quelqu'un s'intéressait à lui, mais vraiment à lui jusqu'à ses fractures les plus profondes apportait... Son lot d'excitation à tout ce... jeu d'échanges à aller toujours plus loin dans la psyché de son vis à vis. Il y avait sans nul doute plus d'intérêt et de plaisir dans cette seule et unique consultation que 90% de toute celles qu'il avait fait sur ce mois-ci, sans nul doute.

Mais bien entendu, en discutant, on s'ouvrait parfois. En s'ouvrant on présentait des failles. Et cette fois-ci ce fût au sujet de la peur inéluctable du jeune homme vis à vis de son propre reflet. Chose qui sembla intéressée l'assistante qui, en effet, vint à rebondir la dessus, supposant la reconstruction de son propre reflet après l'avoir brisé. L'idée était certes intéressante mais... Si risqué. Et les risques, le dernier fils des Omniell avait apprit à les calculer au maximum, à se jeter que trop rarement dans l'inconnue. Surtout depuis la mort de son frère. Et pourtant, même si l'avancement de leurs échanges actuel était une folie certaine, pouvait-il seulement décider de se jeter sans protection une seconde fois? En regardant les yeux d'or de son interlocutrice... Risquerait-il de vouloir réaliser cette folie?

- Même si je conçois parfaitement le faite de voir du magnifique même dans les choses les plus horribles possibles... Je préfère pour le moment éviter d'avoir à me reconstruire aussi rapidement... Tout du moins... Pas tout seul...

S'exprima t'il avant de flancher son regard pour l'envoyer ailleurs. Loin de ce regard d'or, pour l'une des très rares fois où le psychologue le faisait. Ne sachant pas réellement si c'était de la faiblesse, de la peur de lui même ou... De la honte. Quand la discussion vint au fait de s'embraser avec la présence d'Aethel, la réponse de cette dernière amusa quelque peu le Bouclier d'Aurora. Être consumer à se jeter aussi profondèment dans les flammes du soleil? Cela semblait tout de même si... Intrigant... Trop, même pour le docteur qui vint à se mordre la lèvre inférieur de ses dents, ne sachant pas si, en effet, le jeux en valait la chandelle, mais pourtant... Il le souhaitait.

- Un scientifique se doit, après tout, d'essayer de comprendre le plus possible les choses quittent à... Donner un peu du sien. Si vous vous décidiez à allumer cette chandelle alors je prendrais amplement ce risque. Aethel. Que de m'y consumer pour vous.

Plus les choses avançaient, et plus Vy aussi sentait une certaine obsession prendre possession de son âme. Si ici ce n'était pas forcément le côté possessif de la chose... C'était bel et bien une envie de comprendre, assimiler et... Presque contrôler le tout pour réparer entièrement la jeune femme en face de lui. Et ce contrôle, cette compréhension, tout passait par cette proximité qui se faisait de plus en plus présente. Le fils unique des Omniell avait besoin de cette sensation chaleureuse, cette présence aussi proche de lui que possible. En se brûlant en partie dans ce regard aussi dorée que l'or le plus pur, il semblait voir bien plus que juste l'assistante du gouverneur. Aethel Leiner était bel et bien complète à ses yeux... Mais les morceaux ne semblaient pas tous au bon endroit pour propulser cet astre ensoleillé si haut dans le ciel qu'elle ferait régner le jour sur tout Aurora. L'aider à avancer, tel était la mission du psychologue. Mais aller aussi loin dans tout cela, tel était le propre d'un grain de folie.

Le temps passa, les dires de Vy aussi. Il pût ainsi observer la rougeur sur les joues de son interlocutrice. La voir fermer les yeux quand il vint nettoyer ses larmes. Voir toute ces réactions si simple mais si enrichissante à la fois motivait le jeune homme à se motiver encore plus pour en voir d'autres. Non par professionnalisme, pour la première fois de sa vie, mais par intérêt presque... Personnel à observer ainsi le charme de sa patiente. Quand elle rouvrit les yeux alors que leurs proximités était au point de se toucher, le médecin fût éblouie par la radiance des yeux d'Aethel, au bout de plisser légèrement les siens. Quand les caresses reprirent, ce fût un léger frisson de plaisir qui vint à percuter de plein fouet le Bouclier d'Aurora, second frisson quand le chuchotement de cette dernière, prononçant alors son prénom presque avec sensualité, vint à se faire entendre. La chaleur de leurs souffles. La puissance d'un simple prénom. Si le fils Omniell n'était pas quelqu'un à la volonté forte, il aurait sans nul doute succombé depuis bien longtemps aux appels des sirènes et se serait consumer sur le champs. Nombres de barrières s'étaient déjà brisés entre les deux protagonistes. Et nombres tomberont sans nul doute alors la distance entre les deux âmes se rapprochaient dangereusement dans un impact culminant de ténèbres et de lumières. D'abysse et de solaire.

Une opposition si forte, mais une ressemblance si frappante. Comment ne pas vouloir aider une telle personne alors? Vouloir l'aider encore plus que ce qu'il ferait pour n'importe quel patient. Le silence qui s'était presque forgé fût rompu par les paroles de la dame qui signalait justement quel pourrait faire énormément pour obtenir son but. Tout en parlant elle vint encore plus s'approcher, faisant frissonner le jeune homme qui laissa un soupir sortir de sa bouche, encore plus perturbé. Nouveau frisson avec le bisous déposé sur la joue, cœur qui tambourinait dans la poitrine, Vy se sentait presque en extase, et pourrait presque sentir la chaine de plaisir s'enrouler autour de son cou... Bien qu'il faisait tout pour réussir à se contrôler du mieux qu'il le pouvait. Quand Aethel revint à sa position initiale, qui était toujours aussi proche, l'entendre dire explicitement qu'elle voulait le psychologue vint à faire rougir ce dernier qui déplaça encore une fois son regard. Ce qui arrivait si rarement, l'assistante avait réussi à le faire en moins de quelques minutes. Souffle non coordonné, il se sentait touché par une telle phrase. Bien qu'elle signifiait bien vouloir surtout la première et la dernière des blessures du dernier fils des Omniell, bien qu'elle signifiait vouloir obtenir la totalité de son être... Le tout chamboula profondément le scientifique qui ferma alors les yeux. Prenant une profonde inspiration. Il ne pouvait se permettre de flancher. Il ne pouvait se permettre d'être ainsi consumer comme une simple flamme par ce soleil. Ce genre de jeu se jouait à deux. Et c'est aussi à deux qu'ils s'en sortiront alors, non?

Déplaçant à son tour son visage, il vint faire frôler sa peau légèrement contre celle de l'assistante. Pas trop pour une friction importante, mais assez pour tout de même sentir la douceur de la chaire. Il vint s'approcher délicatement de l'oreille de la dame.

- Je vous veux aussi, entièrement Aethel. J'en serais prêt à signer n'importe quel pacte pour cela s'il le faut mais... Si je dois me brûler jusqu'à la dernière des parcelles de mon âme pour que vous soyez la dernière... Alors je compte vous engloutir dans cet abysse froid qui me ronge... Pour vous en ressortir encore plus forte que jamais.

Et à son tour, il recula sa tête avant de voir la situation découler de nouveau. La discussion passant encore, sentir ensuite la tête de la rousse se poser sur son torse vint à continuer de lui faire battre son coeur assez fort et de façon désordonné. Hésitant en partie, ne sachant pas quoi faire, Vy vint à se libérer une main avant de se permettre d'enrouler une mèche de la chevelure rouge autours de son doigt avec délicatesse tout en délivrant une caresse sur le haut de sa tête. Puis de tout laisser comme si rien ne s'était passé. Comme une action unique, rassurante, et délicate. Le murmure de la jeune femme vint à faire lâcher un soupir amusé au docteur.

- A quoi bon parler et promettre quelque chose, pour que ce soit faux? Je ferais un bien mauvais docteur...

Parfois le côté terre à terre de l'homme revient bien trop vite au galops pour le jeune homme heureux de ce moment doux et délicat dans une soirée froide, dans un bureau simple. Mais les choses bougent et changent parfois bien vite. Alors qu'il pensait profiter encore un peu plus de cette situation, l'assistante revint directement à la charge. Questionnant le psychologue, tout en relevant la tête et éclairant encore plus le visage de Vy de par ses yeux d'or, sur pourquoi faisait-il cela. Le tout en jouant avec son nez sur le menton du docteur. Un nouveau frisson de plaisir, un nouveau soupir incontrôlé, le dernier fils des Omniell vint à déplacer sa main pour la placer au niveau du cœur de la jeune femme.

- Je pense en effet que mes démons veulent rencontrer les vôtres pour s'entrechoquer dans une apocalypses mais... Ce n'est pas un monstre que je vois dans vos cicatrices, Aethel. Je vois un espoir. Je vois du mieux... J'espère surtout voir encore plus de vous. Encore et toujours plus.

Peut-être la folie du moment. La situation particulière. Ou tout un mélange formant un cocktail explosif qui brouilla légèrement l'esprit du docteur... Mais ce dernier vint à délicatement baisser la tête pour déposer ses lèvres sur le front de la rousse, pour y déposer un léger bisous, avant de se reculer délicatement. Comme pour une envie de signaler qu'il ferait tout son possible, comme pour signaler qu'il était la. Mais encore une fois, le calme n'était pas quelque chose qui durait bien longtemps dans cette pièce alors que l'assistante reprit de plus belle, s'exclamant avec crainte d'une menace sur une situation ayant eu lieux avec quelqu'un. Les mots employés vinrent à faire tirer une grimace au jeune homme. Même si on pouvait parfois être dur de façon plus ou moins juste, sortir de telles horreurs? C'était bien loin de l'altruisme habituel du Bouclier qui laissa quelques instants de réflexion à son esprit avant de reprendre.

- Je pense que ce genre de personnes méritent justement cette fermeté. De telles menaces, bien qu'inacceptable, montrent normalement une certaine rancune contre l'autorité et contre la fermeté. A défaut d'être peut-être trop dur avec elle... Voir à récompenser, ou stimuler le faite qu'être dur et ferme avec quelqu'un qui suit les ordres n'est pas une punition, mais un chemin stricte mais paisible? Une chose est sûr c'est qu'il est sans nul doute ainsi avec tout le monde, et pas qu'avec vous, Aethel.

Un léger silence vint à s'installer, avec que le jeune homme ne se livre un peu...

- Mon... Frère, était un peu comme cela, lorsque nous étions jeunes. Lorsqu'il s'agissait de son entrainement, de ses formations, ils étaient si strict avec lui qu'il en devint un abrutie fini. C'est quand ils lui ont fait comprendre que strict et rigueur pouvaient conduire à récompenses et plaisir, qu'il se remit dans le droit chemin de lui même. Il fallait juste changer quelques règles au jeu, je suppose.

Une des très rare fois où Vy parlait de son passé, de son frère, mais surtout, qu'il ne sentait pas cette voix horrible hurler dans son âme... Tout en parlant, il vint à vouloir de nouveau jouer avec une mèche de la rousse aux yeux d'or.
KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Mar 28 Mar - 20:57


Forgetting is not the same as healing [Ft. Vy] - Page 2 762fa354ee35c2d6dbc45e77d27d9849
Forgetting is not the same as healing

Vy Omniel

Vy est une personne habituée à parler - c'est son truc, sa marque de fabrique. Il manie les mots comme d'autres manient les armes, et chacun d'entre eux est soigneusement posé, d'une voix calme. Pourtant, en cet instant d'éternité qu'ils sont en train de partager sous la lumière crue de la lampe et celle plus intime des étoiles, la jeune femme sent qu'elle le trouble et s'en montre satisfaite. Pourquoi ? Peut-être parce qu'elle-même ressent ce trouble s'emparer de chaque fibre de son être, la dévorer jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien que cette soif, cette envie de s'abreuver aux lèvres du psychologue jusqu'à ce que le sommeil la guette. Enfin, façon de parler, elle ne va tout de même pas s'endormir sur lui, et certainement pas en pareil moment. Pas quand son esprit et son cœur se mettent en compétition envers un être qui la fascine autant que le jeune homme.

Alors elle sourit, d'un sourire étrange, aussi doux qu'il est carnassier, tandis qu'elle frotte une fois de plus son nez contre celui de son allocuteur.

« Qui a dit que vous seriez seul ? Qui l'a décidé ? »

Elle se délecte de ce regard qui s'écarte momentanément, qui ne sait plus où se poser, qui revient malgré lui chercher la lueur hypnotique de ses yeux flamboyants. Quelque chose dans la façon qu'il a de se mordre la lèvre lui fait perdre la tête pendant quelques secondes, et elle se fait plus douce encore, son corps se rapprochant du sien, leurs chaleurs se partageant dans ce contact si intime qu'il en semble presque amoureux. Elle espère sincèrement que le docteur ne possède pas de petite amie - ce serait un comble sinon, compte tenu de leur proximité affolante. Elle-même s'imagine un instant à la place d'une potentielle compagne et brûle déjà d'une fièvre jalouse, alors elle n'imagine pas si sa fantaisie devenait une réalité. Mais non, elle peut le ressentir dans le bouillonnement du moment : elle n'a pas de rivale directe, que ce soit en matière de sentiments ou de psychanalyse. Aethel est seule dans le monde de Vy, et ce pour quelques temps encore.

Aussi lâche-t-elle un petit rire amusé lorsque son compagnon nocturne lui répond sur le fait de se consumer. Elle est proprement enchantée par ses paroles, par le son de sa voix, par la façon qu'il a de se tendre contre elle, de venir à sa rencontre sans même nécessairement s'en rendre compte.

« Comment pourrai-je allumer ce qui brûle déjà ? »

De son côté, en tout cas, le brasier englobe déjà toute une partie de son âme. Sa lumière contre ses ténèbres. Ou est-ce l'inverse ? L'un dans l'autre, les filaments de ces deux éléments se mêlent et se démêlent au gré de leurs échanges, d'une façon qui ne peut qu'attirer la fascination de l'assistante du Gouverneur. À ce contact, à ces aveux, elle se sent déjà un peu plus détendue, plus ouverte à l'autre - même si l'autre ne se résume qu'à une seule et unique personne qui affole ses sens. La rousse ne se sent plus comme une vulgaire marionnette dansant au bout des multiples fils de sa vie, mais comme un être humain, brisé, certes, mais qui ne demande qu'à se reconstruire.

On dit souvent qu'une bonne psychanalyse dépend entièrement de l'affinité ressentie avec le psy - psychologue, psychanalyste, psychothérapeute, psychiatre. C'est vrai. La demoiselle le ressent jusque dans ses tripes : un autre que Vy n'aurait pas fait l'affaire. Trop de barrières pour quelqu'un qui a pris l'habitude de diriger un échange. Il lui fallait quelqu'un de souple, quelqu'un d'ouvert, quelqu'un de… fissuré. Il lui fallait son reflet pour pouvoir enfin se confier, comme on peut parler à un vieil ami. Bien sûr, elle ne s'attendait pas à finir presque sur ses genoux, mais ce sont les aléas de la vie se dit-elle très pragmatiquement.

Néanmoins, son pragmatisme part en fumée lorsqu'elle arrache un rougissement à son locuteur, qui détourne une fois de plus son regard d'elle. D'un petit grognement, elle cherche à lui faire comprendre qu'elle déteste ces coupures entre leurs deux âmes, même si dans le fond elle le comprend. Tandis qu'il cherche un autre lieu où poser ses prunelles, elle-même rosit fort gracieusement d'avoir explicité sa pensée avec tant de franchise et à la fois tant de sous-entendus, qu'elle pense toutefois au centuple.

Lorsque le scientifique rapproche son visage pour venir lui chuchoter au creux de l'oreille, elle vira tout bonnement à l'écarlate, sa peau d'ordinaire pâle comme la lune devenant presque aussi rouge que ses cheveux. Malgré tout, elle penche un peu plus la tête de côté pour venir chercher la caresse de sa peau contre la sienne, savourant ses paroles comme un bon malt. Se savoir désirée, physiquement ou mentalement, a un goût… d'interdit. Jusque là, c'était même une chose qui lui semblait impossible. Quiconque voyant ses cicatrices, tant corporelles qu'émotionnelles, ne pouvait que se brûler les doigts et ne plus jamais tenter de revenir vers elle. Hors là, c'est le contraire qui se produit, lui qui la laisse pénétrer et grignoter ses défenses petit à petit, jusqu'à venir plaquer sa tête contre son torse pour constater que les battements de son cœur son aussi erratiques que ceux de son propre palpitant. Elle ressent une caresse dans ses cheveux, ronronne presque de plaisir avant que ce dernier lui soit arraché d'un coup, d'un seul, la laissant pantoise et presque honteuse de désirer plus encore de cet effleurement.

« Vous êtes un Docteur très particulier, il ne manquerait plus que vous soyez mauvais… » souffle-t-elle d'un ton amusé. « Mais vous êtes parfait. Pour moi. »

À son soupir, la Balance glisse un nouveau gloussement bas, dont l'air caresse le menton du praticien. Puis elle s'arrête net lorsqu'il pose sa main au niveau de son propre cœur, soudainement effarouchée à l'idée qu'il puisse percevoir la propre cavalcade de son for intérieur. Celui-ci s'accélère d'ailleurs plus encore tandis que les doigts de Vy frôlent sa peau découverte par les deux boutons ouverts de son chemisier.

« Plus ? » s'étonne-t-elle.

Comment pourrait-il ignorer, à présent, tout ce qu'il lui prend déjà ? Mais il reste des zones d'ombres et de mystères, des facettes de sa personne que la belle n'a elle-même jamais exploré, aussi n'est-il pas si étrange qu'il puisse en vouloir plus, tout comme elle le désire dans son entièreté, brisé ou non. La rouquine se souvient soudainement d'une pratique en orient qui consiste à réparer ce qui a été cassé avec du papier d'or pour en souligner chaque cicatrice. Elle se voit parfaitement appliquer ce concept sur le médecin. Elle non plus ne voit pas un monstre en lui, et sait avec certitude qu'elle n'y verra jamais une telle chose, quoiqu'il ait à cacher dans ses placards. Le jeune homme est tout ce qu'elle n'est pas : altruiste, bon, doux, et… terriblement sensuel tandis qu'il se penche sur elle pour un baiser sur le front qui lui laisse tant de promesses à venir.

Nouvelle esquisse de ronronnement tandis que de ses lèvres elle cherche le menton de son interlocuteur et y plante une canine avec délicatesse, comme pour le marquer, le faire sien pour cette soirée.

« Elle mérite la fermeté, parce qu'elle ne maîtrise pas encore toutes les subtilités de la vie en ville. Mais elle mérite également de la douceur, que quelqu'un prenne soin d'elle, ou au moins s'intéresse un minimum à elle et à son histoire. » Petit soupir de déception. « Je tente de faire les deux, mais la méfiance est son mode de fonctionnement. Elle a découragé tous les psychologues que je lui ai fait voir jusqu'à présent, et… Je me disais que peut-être… »

Elle n'en dit pas plus, certaine que son compagnon nocturne comprendra la subtilité de sa demande - sans pour autant le forcer à prendre une décision sur le sujet. Présentement, c'est plutôt la suite de la conversation qui attire son attention, la poussant à plisser les yeux tandis qu'elle dévisage son interlocuteur depuis sa position, presque à califourchon sur lui. Consciente que la posture n'est pas la meilleure pour la suite de leur échange, elle se redresse un peu, frôle sa joue de ses lèvres et se remet dans sa position initiale, nez contre nez, son regard solaire dans celui abyssal de Vy.

« Elle est là. Je la sens. »

La fameuse craquelure. Dans une simple hésitation. Et ainsi donc, elle vient de son frère. La curiosité revient au triple galop, mais Aethel la dompte pour ne pas risquer de brûler les ailes de son vis-à-vis trop tôt. Cependant elle le regarde avec plus d'intensité encore, décortiquant chaque mimique, chaque mouvement, chaque tic qui peut s'emparer de son locuteur. Comme cette main qui semble vouloir se soulever pour briser un interdit de plus.

« Ce serait donc si simple… changer les règles du jeu ? »

Mais si elle les change pour une personne, elle devra alors les changer pour toutes. Cela dit, n'est-ce pas déjà ce qu'elle est en train de faire, seule à seul dans ce bureau, cette nuit fatidique qui semble changer le cours de sa vie en quelques échanges d'une profondeur qu'elle n'a jamais connue auparavant ? Libérant avec lenteur l'une de ses mains, la Balance vient détacher sa tresse d'un geste habile, ses cheveux se déroulant et retombant en boucles autour de son visage tandis qu'elle sourit avec malice.

« Et vous, comment étiez-vous plus jeune ? Je ne vous imagine pas si obéissant que ça… »

Et de venir s'emparer doucement de la main libre de Vy pour la porter à sa chevelure enflammée, comme pour une réclamation qu'elle gardait silencieuse, rougissant juste ce qu'il fallait pour indiquer son besoin immédiat d'attention.

« Étiez-vous très différent de votre frère ? » ose-t-elle lancer d'une voix hésitante.

Elle sent qu'il y a quelque chose à creuser derrière ce flottement qui a précédé le mot frère. Quelque chose de sombre, d'aussi sombre que ce qu'elle-même a pu avouer plus tôt. Mais est-il l'heure, vraiment ? Non. Probablement pas. Aussi ne prend-t-elle pas immédiatement la pelle et la pioche pour fouiller plus loin que ce quelques mots à peine prononcés.



Revenir en haut Aller en bas
Aethel Leiner
Libra
Libra
Aethel Leiner
Aethel Leiner
Messages : 127
Poste : Assistante-garde du corps du Gouverneur
Pouvoir : Nécromancie.
Aethel Leiner
Mer 29 Mar - 3:40

   

Forgetting is not the same as healing


   


   
Parfois on décidait de vivre seul, d'affronter tous nos problèmes seules. De peur d'ennuyer les autres. Car on se pensait assez fort pour tout gérer. Ou tout simplement que l'on se forgeait une forteresse de solitude pour éviter tout tracas. Mais savoir qu'il y avait possibilité de briser en partie cet isolement, être soutenue par quelqu'un pour aller de l'avant dans une épreuve que l'on refusait par peur... C'était, sans nul doute, l'une des choses les plus rassurantes que pût entendre le psychologue. Bien entendu, ce n'était pas dit directement, mais largement laissé supposé par la jeune rousse qui vint de nouveau à l'assaut par un frottement du nez. Bien que le sourire du carnassier était toujours présent... Il y avait tout de même quelque chose de sincère et motivant derrière tout cela. Peut-être , mais alors peut-être qu'en ayant un solide appuie... Vy pouvait réellement penser à observer son reflet dans un miroir et s'affronter lui même?

- J'apprécie votre envie de m'aider dans ce chemin pavé de brouillard, Aethel. J'avais oublié que parfois, les règles que l'on a en tête ne sont pas les mêmes quand on est seul que lorsqu'on est à plusieurs.

Difficile de savoir ce que pouvait réellement ressentir la dame aux yeux solaire quand notre protagoniste vint plusieurs fois à décaler son regard. Sentait-elle une poussée d'adrénaline? Un sentiment de victoire d'ainsi vaincre dans ce duel de regard? Ou bien une certaine excitation de la chose? Les possibilités étaient nombreuses, c'était sûr et certain, mais la réponse à la question ne viendrait peut-être jamais alors que l'assistante du gouverneur vint à se rapprocher encore plus de lui, presque comme dans une étreinte. C'était presque l'étreinte d'un couple. Presque comme la fusion de deux êtres aimants. C'était particulier pour le docteur qui n'avait jamais réellement connu ne serait-ce que quelque chose s'approchant de ce sentiment... Tout du moins jusqu'à aujourd'hui où il comprenait bien que son coeur, ses sentiments et son esprit flanchaient en compagnie de cette femme incroyable. Il ne savait pas combien de temps cet entremêlement de sentiment durerait... Ou si même il devait s'arrêter. Mais une chose était sûr, le dernier fils des Omniell souhaitait avant tout profiter de cet instant à deux.

Le rire et la réponse de la Balance vinrent à avoir un écho auprès du jeune homme. Ce n'était pas entièrement faux ce qu'elle disait la. Mais c'est avec une air particulièrement amusé que vint à répondre le psychologue.

- Je vous crois amplement capable, pourtant, d'aller jusqu'à brûler même le feu si vous en aviez l'occasion, Aethel. Comme une force instopable capable d'obtenir tout ce qu'elle souhaite par sa volonté.

En soi, Vy le pensait vraiment. Il y avait chez cette femme une telle force de caractère. Une réelle force personnel qu'avait amplement remarqué le Bouclier d'Aurora. Et en soi, malgré toute la défensive du psychologue, malgré tout ce qu'il savait... N'avait-il pas, finalement, été simplement capturé par les filets de la rousse? Sans nul doute. Mais regrettait-il d'être tombé dedans? Aucunement. L'expérience qu'il vivait alors en ce moment même était largement supérieur à tout ce qu'il avait expérimenté dans sa vie. Et il en voulait encore plus. Presque comme une drogue qui nous poussait à vouloir aller encore plus loin. Pouvions nous qualifier cela de raisonnable? Seul le temps pourra réellement répondre à tout cela. Car c'était surtout profiter de la compréhension et la rencontre de deux âmes en peine qui venait le plus à attirer l'esprit du dernier fils des Omniell. ça et bien entendu Aethel dans son entièreté. Une personne au charme aussi puissant que sa personnalité, ce serait mentir de dire que Vy ne la trouvait pas de plus en plus... Attirante? Passionnante? Tout à la fois, et bien plus, voilà la vrai réponse.

Le jeune homme ne pensait pas qu'il pourrait tomber sur quelqu'un avec le même genre de fissure que lui. Quelqu'un qui aurait la possibilité de le comprendre. Encore moins dans son propre bureau à travers une psychanalyse qu'il effectuerait. Mais pourtant, les voilà tout les deux. Et le voilà même, alors que la discussion lui échappait encore des mains, à rougir et esquiver le regard de cette incroyable locutrice. Mais pourtant il fût comme... Rappeler à l'ordre? Par l'assistante. Comme si elle ne souhaitait pas rompre cet échange de regard intense. En plissant un sourcil, il voyait bien la jeune femme rougir aussi, presque comme honteuse d'assumer sa pensée profonde. Comme une forme d'amusement et de récompense, c'est via son nez et le fameux bisous esquimau que le médecin vint à frotter plusieurs fois son nez sur celui de son interlocutrice. Ce n'était certes pas grand chose, mais c'était une sorte de pas en avant pour quantifier en partie ce qu'il ressentait.

Mais il avait une autre façon de quantifier ce qu'il ressentait et ce qui faisait battre son coeur de plus en plus fort. En murmurant des mots forts à l'oreille de cette femme incroyable. Et si c'était lui qui juste avant était rouge comme une tomate, ce fût au tours de son interlocutrice de surpasser cette coloration la. Il semblerait qu'il avait frappé fort. Vraiment très fort au vue de sa réaction, allant même jusqu'à ce qu'Aethel vienne à pencher sa tête en contact de l'homme. Profitant de l'occasion, Vy vola un léger baisé sur la joue de la jeune femme avant de réfugier sa propre tête contre la douce peau de l'assistante. Un moment qui était plaisant, impossible d'en dire le contraire.

Mais les choses avancent, se font et se défont. Dans une situation collé serré, ce fût celle d'un doux visage posé sur un torse, à l'écoute de ce qu'il se passait. Surpris par le ronronnement qu'il entendit de la gorge de sa patiente, le dernier fils Omniell vint à sourire. Il semblait avoir trouvé presque comme une faille de douceur qu'il pourrait apporter à la jeune femme. Il avait apprécié le son, et espérait l'entendre encore plus à l'avenir. Mais pas tout de suite, alors que la conversation repris par une remarque amusée de l'assistante. Suivit d'une autre remarque qui vint le faire rougir. Il était parfait... Pour elle? Difficile de ne pas réagir face à cela. Son coeur se mit à exploser encore plus dans sa poitrine alors qu'il entendit un nouveau gloussement, puis un souffle d'air dans son menton, comme si elle se jouait encore plus de lui en montant l'excitation de la chose.

- Je ne sais pas si je suis bon ou mauvais... Car je n'ai jamais laissé quelqu'un aller aussi proche de moi mais... Ce serait mentir de ne pas vous rendre la pareille. Car je vous trouve tout aussi parfaite pour mon humble personne, Ô, Aethel.

Une voix faussement tragique, suivit d'un amusement dans sa voix. Mais la situation changea légèrement quand il vint à toucher sa peau, douce et délicieuse. La faisant alors questionner ses paroles. Plus? Disait-elle, comme surprise de la demande de Vy.

- Oui, plus. Car on est bien souvent au courant que d'une partie de nous même, mais jamais entièrement de notre totalité. Nous oublions tous une partie de nous pour nous protéger, ou pour nous épargner des choses. On oublie volontairement des informations et autres souvenirs. Mais je saurais faire mon possible pour apprendre la moindre parcelle de vous, Aethel...

Avant de rajouter dans un demis murmure.

- Afin d'être le seul à connaitre réellement tout de vous, même plus que vous même.

Il y avait certes un côté sensuel et particulier derrière ce message laissé à la jeune femme, mais Vy n'en restait pas moins un psychologue légèrement particulier dans sa façon d'être. Mais il était surtout persuadé que plus il en connaitrait sur l'assistante, et mieux il sera en mesure de l'aider, de la réparer... Et comme il avait dit précédemment, de la rendre encore plus forte comme une montagne inarrêtable. Ce jeu presque de séduction continua, et le baisé qu'il déposé sur son front fût répondu par une trace de canine sur son menton. Comme si elle souhaitait le marquer, en faire une possession. Un frisson de plaisir vint le traverser, même si étrangement il aurait préféré comme une marque encore plus impactante... Sans oser bouger ou lui demander. Il ne pût de toute façon bien aller loin dans tout cela car son interlocutrice reprit le sujet de cette inconnue lui ayant manqué de respect. Pourtant, au vue de ce qu'elle racontait, il y avait bien plus que cela... Des difficultés, un manque d'intérêt des autres, le manque de résultats des psychologues de l'hôpital... Tout semblait se réunir comme étant une demande d'aide sans réellement le demander. Par honte peut-être? Ou juste elle pensait Vy suffisamment intelligent pour ne pas avoir à terminer sa phrase? Comme simple réponse à cette demande le psychologue vint à écrire le symbole de l'accord sur le crâne de cette dernière du bout de ses doigts, à travers les caresses les plus douces. C'était pour lui une façon de mêler l'utile et l'agréable.

Il ne s'attendait pas à voir Aethel revivre aussi violemment. Se relevant avec force, caressant sa peau de ses lèvres avant de revenir à un face à face de regard des plus puissant, encore plus avec des yeux aussi brillant et incroyable. Que sentait-elle, présentement? Encore plus au point de la faire réagir ainsi? Elle l'observait, l'épiait... Comme si elle recherchait quelque chose. Comme réponse, Vy montrait une certaine incompréhension... Avant d'afficher une certaine surprise. Comment à travers... Rien, avait-elle réussi à trouver cela? Trouver potentiellement sa fracture? C'était presque de la sorcellerie à ce niveau la... Mais à défaut d'en avoir peur, au contraire, Vy y trouvait un intérêt. Une telle capacité était un don qu'il aimait, lui en tant que psychologue... C'était réellement la personne parfaite... Pour lui.

Mais il resta silencieux, ne souhaitant pas lui accorder une victoire trop hâtive alors qu'elle rebondit sur une des autres phrases au sujet de changer les règles du jeu. Un léger sourire s'afficha alors sur le visage du dernier fils Omniell. Oui, parfois les choses les plus complexes étaient aussi simple que cela. Car l'homme avait beau être l'outil le plus complexe de ce qui pouvait être vivant, il n'en restait pas moins parfois régit... Par des règles simples.

- Vous seriez surprise du nombres de choses simples qui serait capable de modifier la psyché d'un humain, Aethel. Même les esprits les plus complexes, ont leurs points faibles basique.

Tout comme lui, finalement. Et des points faibles, il en avait un. Actuellement juste en face de lui. Rousse à la chevelure maintenant libérée qui offrait un spectacle encore plus incroyable au psychologue qui se mit à rougir face à une beauté. Il osait même ne plus la regarder de peur de finir comme ceux qui regardaient le soleil : Aveugler par une beauté si intense. La question sur la jeunesse du docteur vint cependant le faire rire, rire rallongé par la demande silencieuse de caresses au niveau du crâne. Si c'était ce que demandait alors la Dame, ses désirs seraient des ordres. Jouant alors avec sa chevelure par d'innombrables caresses, le Bouclier vint à répondre.

- Oh si, j'étais aussi obéissant à ma façon. Pour mes parents, je devais êtres l'intello, la tête, la personne carré sans soucis. Et ils ont finalement réussis à faire de moi une sorte de robot de l'intellect. J'ai reçu une éducation... Particulière, Aethel. Vraiment particulière.

Affirma t'il, ne sachant pas réellement quoi en penser. Il n'y avait aucun sentiment dans la fin de sa phrase, juste... Un ton neutre et perturbé. Perturbation qui revint au galop avec la question sur la différence qu'il avait avec son frère. Rebondissant alors à ses dernières paroles : L'éducation qu''ils avaient reçu. Il hésita d'abord à répondre... Mais il avait promit de s'ouvrir à la Balance. Et il s'ouvrirait alors. Donner tout ce que l'on avait dans une danse de braise.

- Nous étions jumeaux, lui et moi. Et pourtant, totalement différent. Même si cette différence n'était pas... Naturel. Nos parents voyaient en nous le futur d'Aurora. Une épée pour attaquer, un bouclier pour défendre. Ils l'éduquèrent comme un guerrier. Alimentation riche en viandes, sports de combats, exercices physiques, intégrer la protection de la citée... Moi au contraire, c'était les études, la réflexion, la méditation, être végétarien, ce genre de choses la. Nos parents nous mettaient constamment en compétitions. Avoir les meilleurs notes, montrer qui était le meilleur et j'en passe. Cela aurait pût continuer ainsi longtemps, même encore aujourd'hui avec mon frère comme étoile montante de la Diligentia et moi comme docteur émérite de l'hôpital mais... Mais il... Il...

C'était si facile de parler au début pourtant. Mais parler de la mort de son frère? Le dire simplement? Son frère qui le hantait encore avec véhémence? Impossible. Pourtant, il le souhaitait, mais sa propre psyché luttait contre lui même. Au point où il vint à mordre violemment sa lèvre inférieur. Préférant se marquer lui même le corps que de marquer son âme. Une morsure si profonde qu'il en vint à laisser quelques gouttes écarlates glisser de son menton. Il en vint même à s'immobiliser. Ses doigts tremblaient, mais il ne bougeait plus.
KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 30 Mar - 7:28


Forgetting is not the same as healing [Ft. Vy] - Page 2 762fa354ee35c2d6dbc45e77d27d9849
Forgetting is not the same as healing

Vy Omniel

Dans ce tête-à-tête sulfureux, même les étoiles en venaient à se cacher derrière quelques nuages épars, rougissantes de la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Aethel elle-même manquait de moyens pour retrouver son teint de porcelaine, et de souffle à chaque fois que son interlocuteur ouvrait la bouche. Il l'intriguait, la passionnait, l'obsédait, à un tel point qu'elle se sentait prête à passer la nuit là si nécessaire. Car les secondes s'égrenaient, et avec elle les minutes, et probablement les heures. La fatigue aussi prenait son dû, sans pour autant empêcher la jeune femme de se concentrer sur Vy, admirant ses traits comme on admire la plus belle des œuvres d'art - eut-il été un simple psychologue qu'elle ne l'aurait jamais regardé ainsi, avec tant de fascination, et ne se serait probablement jamais confiée comme elle l'avait fait. Et il y avait tant à voir ! Comme si elle pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert, chaque soupir, chaque frisson lui donnant une indication sur la direction à prendre pour le troubler plus encore. Car c'était devenu là un jeu, un défi de taille, que de l'entrainer dans ses filets, pour qu'il se retrouve dans le même état qu'elle, que la rousse ne soit pas la seule à avoir le palpitant en pleine cavalcade à travers champs.

« Les règles… brisons-les. » murmura-t-elle sensuellement.

Tentation à l'état brut, ils étaient maintenant arrivés à un stade où leur face-à-face tenait presque de l'étreinte amoureuse. Étaient-ils en train de flirter ? Leurs âmes, en tout cas, le faisaient, se livrant un duel d'une douceur rare à laquelle la Balance n'était pas habituée, n'ayant jamais connu auparavant le sentiment qui l'envahissait alors qu'ils échangeaient mots d'esprit et doux baisers. Une chose était pourtant sûre : elle ne désirait pas perdre cette sensation de si tôt, et n'hésiterait pas à réclamer son dû au brun un autre jour, hors de son bureau. Ou était-ce encore son bureau ? Un regard extérieur aurait pu douter tant la proximité des deux êtres floutait les limites entre qui était qui, la jeune femme brisant chaque barrière qu'elle pouvait trouver au moyen de nouveaux stratagèmes de plus en plus intimes.

Lorsqu'il lui avoua qu'il la pensait capable de brûler jusqu'à le feu lui-même, la rouquine esquissa un sourire plein de mystère. Qui sait si elle ne l'avait pas déjà fait ? Si elle ne le faisait pas en ce moment-même, consumant la flamme entre eux tout en l'entretenant avec soin. Cela dit, elle n'était pas la seule à enflammer le monde autour d'eux - Vy lui-même en faisant tout autant. Sans s'en rendre compte, la demoiselle était tombée dans les filets qu'elle avait elle-même placé, se noyant depuis lors dans le regard abyssal de son compagnon et y trouvant de plus en plus de questions, de plus en plus de réponses, de plus en plus de… tout. Elle qui pensait être seule se retrouvait maintenant deux, deux entités si différentes et pourtant si semblables, si complémentaires qu'elles léchaient mutuellement leurs blessures, atténuant la peine pour y faire naître autre chose, quelque chose qui pourrait être… authentique ? Un long frisson caressa l'échine d'Aethel tandis que son regard se faisait plus intense encore, si cela était encore possible, sous l'épaisse canopée de ses longs cils noirs.

Rougissante au baiser sur sa joue, la jeune femme frotta se nouveau sa joue contre celle du praticien, savourant la sensation de son ventre qui se nouait et se dénouait au gré de leur jeu de séduction particulier dans lequel il lui rendit la pareille en la qualifiant de parfaite, chose qui rendait la rousse perplexe. Pouvait-il exister un être humain capable de l'apprécier réellement telle qu'elle était, toute cabossée, fissurée et provocante qu'elle était ? Malgré son ton tragique et sa voix amusée, il semblait réellement sincère, et développa plus avant sont envie d'en savoir plus, jusqu'à la faire rougir une fois de plus. Bien sûr, c'était le psychologue qui parlait, et pas l'homme. Or elle voulait le tout, de plus en plus fort, de plus en plus intensément, cherchant à posséder ce qui ne pouvait pas l'être, à dompter ce qui ne devait pas l'être. Le Docteur Omniell, dans toute sa parfaite imperfection.

« Le jour où vous connaîtrez tout de moi, je serai entièrement vôtre. » répondit-elle sur le même ton.

Menace, offre, fait. Trois réponses qui pouvaient toutes convenir à ces dernières paroles enchanteresses, vite suivies par son délicat marquage sur la peau tendre de Vy - avec la conscience qu'elle le voulait tant que c'en devenait indécent. Sa réponse silencieuse à sa question toute aussi mutique la soulagea d'un poids certain. Ainsi donc, elle pourrait compter sur lui, tant personnellement que professionnellement. Une part d'elle redoutait ce qu'Inanna pourrait faire subir à cet homme trop bon pour ce monde, mais l'autre part pensait sincèrement que le scientifique pourrait faire quelque chose pour elle, trouver la faille dans laquelle s'engouffrer, et travailler à partir de là. Peut-être même serait-elle vue comme autre chose qu'une sorcière par sa jeune protégée, qui ne voyait en elle que la laisse, sans arriver à accepter que la main derrière pouvait lâcher du lest tant que l'animal ne redevenait pas sauvage.

Puis une autre chose bouillonnante surgit dans son esprit, et tandis qu'elle fixait son regard dans celui de son vis-à-vis, elle se mordilla légèrement la lèvre inférieure avant de murmurer un timide mais ferme :

« Interdiction d'utiliser les mêmes méthodes qu'avec moi. »

Car l'image d'une autre en train de promener ses mains sur le psychologue la dérangeait, plus qu'elle n'osait l'admettre. Avait-il déjà réussi à changer sa propre psyché en se montrant si proche ? Car il était vrai qu'aussi complexe qu'elle puisse être, en cet instant, elle se sentait mise à nu, offerte comme un cadeau empoisonné à son interlocuteur qu'elle observait avec une attention redoublée. La surprise, la timidité, puis une certaine forme d'amusement tandis qu'il se pliait à sa demande de caresses avec une douceur qui lui était propre.

« Une personne carrée, mh ? »

Ce n'était pas ce qu'elle voyait en ce moment-même, et ça lui plaisait. Le fait de savoir qu'elle pouvait faire sortir de son carcan un homme programmé pour ne répondre qu'à l'intellect faisait sourire la rousse, de ce sourire si particulier qu'elle avait, entre le prédateur et la biche. Puis son sourire disparut à mesure que le discours du jeune homme se déroulait, pour plusieurs raisons. Cette utilisation de l'imparfait, l'absence d'un membre de la Diligentia portant le nom d'Omniell, et cette fin d'explication qui bloquait dans la gorge de son compagnon nocturne.

De sa main à présent libre, l'assistant vint cueillir la joue de Vy et la caressa avec douceur tandis que du bout de la langue elle venait récupérer les gouttes vermeilles dégoulinant le long de son menton. Atteignant ses lèvres, elle les lécha sans la moindre once de honte, comme un animal cherchant à atténuer une blessure, ou une femme tentant d'atténuer la douleur de son amant par un baiser indirect.

« Chut… » murmura-t-elle tout contre ses lèvres ensanglantées. « Il y a des choses qu'il n'est pas nécessaire de dire. »

La faille, elle l'avait trouvée, s'était engouffrée trop profondément dedans pour un premier contact, et regrettait à présent sa trouvaille. D'une certaine façon, son regard ne brillait aussi intensément qu'avant, et son cœur se serrait non plus d'excitation mais de douleur pour le fils Omniell. Lui qui considérait la mort et la vie comme sacrées ne pouvait que souffrir d'un évènement qu'elle ne pouvait que deviner sans oser lui en demander les détails. Ce serait pour une autre heure, un autre jour - ils étaient tous les deux bien trop crevés pour que les émotions ne prennent pas leur dû au centuple. C'était déjà un miracle qu'il n'ait pas fondu en larmes.

« Votre sang a un goût amer de regrets… » chuchota-t-elle d'une façon qui aurait été inaudible pour d'autres personnes qu'eux. « Vy… Je crains fort de vous avoir pris plus que je ne l'aurai dû… Et je ne veux pas que cette première rencontre ait le goût de l'amertume. »

Au contraire, elle voulait que leurs secrets s'entremêlent en une fresque de douceur et de sensualité, que leurs blessures deviennent leur force, l'espace d'une nuit. Sa main remonta dans les cheveux du brun, y appliquant d'affectueuses caresses aussi légères qu'une plume, tandis que ses lèvres restaient à quelques millimètres à peine des siennes, franchissant un dernier barrage qu'elle n'aurait pas dû se permettre. Mais son sang avait également un goût vaguement sucré qui lui montait à la tête, tout comme la fatigue qui venait chercher ce qu'elle était en droit de réclamer.

« Vous devriez rentrer… vous reposer… » nouveau murmure à la limite même des lèvres du jeune homme.

La nuit, après tout, s'était écoulée avec délice, et personne d'autre n'avait été envoyé au bureau du Docteur Omniell - en partie, sans doute, parce que les secrétaires et les infirmières de nuit n'avait pas osé interrompre une séance de l'assistante du Gouverneur. Non, décidément, cette nuit, personne ne viendrait déranger le psychologue, autre que sa patiente actuelle, à moins qu'en un instant elle ne fusse devenue son bourreau ? Emplie de remords, cette dernière cherchait le regard de son interlocuteur avec une soif différente, celle de la recherche du pardon.

« À moins que vous ne vouliez pas être seul ? »

Seul avec ses fantômes - une situation que la rouquine connaissait bien et qui n'avait rien d'enviable. Aussi sa proposition était-elle sincère, et non pas motivée par un sentiment de pitié qu'elle se targuait de ne pas ressentir ; seule la compassion guidait son esprit, et celle-ci était bien plus présente que ce que beaucoup pouvaient supposer. Sa main descendit dans la nuque de son vis-à-vis, lui prodiguant des frôlements apaisants. S'il le désirait, elle était prête à rester avec lui tout le temps que durerait l'obscurité, voir à le raccompagner jusqu'à chez lui si tel était son souhait, jusqu'à ce que l'aurore ramène à eux des sentiments plus positifs, des réflexions plus constructives.



Revenir en haut Aller en bas
Aethel Leiner
Libra
Libra
Aethel Leiner
Aethel Leiner
Messages : 127
Poste : Assistante-garde du corps du Gouverneur
Pouvoir : Nécromancie.
Aethel Leiner
Sam 1 Avr - 5:56

   

Forgetting is not the same as healing


   


   
Il était toujours intéressant pour un membre du corps médical de voir à quel point un corps subis à divers pression pouvait à se point oublier la fatigue. Vy qui était souvent sur un long fil de funambule à ce sujet la, était, face à Aethel, amplement réveillé. Il ne pouvait décidément pas éprouver le moindre signe d'endormissement face à une personne aussi intéressante! Ses yeux qui pourtant portaient les traces de longues cernes ne pouvaient détourner longtemps leurs observation sur la jeune rousse. Sa peau de porcelaine rougissante, ses cheveux enflammé, ses yeux d'ors... Tout chez l'assistante du gouverneur était digne de contemplation. Et si cette dernière avait vue le jour à une époque lointaine, du niveau de l'antiquité, aurait-elle alors provoquée des guerres par sa beauté et son tempérament? C'est une question qui vint à faire rire intérieurement le Bouclier. Lui qui ne s'était jamais senti aussi... vivant? Excité? Voyait en cette soirée un potentiel bouleversement dans sa vie. Le murmure sensuel de la Balance vint à libérer un certain frisson dans le dos du psychologue. Briser les règles? Lui qui était pourtant quelqu'un les suivant bien souvent presque à la lettre comme ses parents le lui avait appris? La question dans la bouche de n'importe qui d'autre aurait semblé des plus farfelues, et aurait fait rire le dernier fils Omniell. Mais... Par elle?

- Vous me tentez beaucoup, Aethel... Mais je vous suivrais dans l'action de briser ces règles la...

Il répondit lui aussi avec un ton qu'il voulait plus... Intime. Symbole du lien qu'il forgeait volontiers avec la rousse. Encore une nouvelle aventure, une nouvelle ambiance. Le tout plongée dans cette sorte de flirt. Le docteur n'avait jamais eu l'occasion de s'intéresser réellement aux femmes, ni aux hommes d'ailleurs. Il ne savait donc pas réellement si c'était courant, comme façon de faire... Mais il était sûr de dire qu'il était intéressé de plus en plus par la femme en face de lui. Une tentation, un interdit. Un risque, une stimulation. Le coeur tambourinant toujours avec panache l'homme avait de plus en plus de difficulté à canaliser tout son corps dans des fonctions entièrement cohérentes. Mais une chose est sûr, il espérait que d'une, ce moment dur éternellement, et de deux, si il venait à s'arrêter, qu'il reprenne le plus vite possible. Afin d'aller toujours plus loin, toujours plus profondément dans cette relation qu'il n'aurait jamais pensé voir se créer d'une façon aussi... Intense.

Le sourire mystérieux de son interlocutrice quand au sujet d'embraser même les flammes vint à faire lever un sourcil au docteur. C'était presque comme si elle rigolait de cette situation comme si... Elle l'avait-elle déjà fait? Vy voulait savoir comment ce serait possible. Une nouvelle intrigue que le psychologue souhaitait observer de ses yeux. Car pour sûr, de cette "patiente" il voulait vraiment tout savoir. Il voulait la comprendre, l'analyser, et lui apporter encore plus que ce que n'importe qui aurait pût lui apporter. Comme une envie enivrante, un besoin vitale. La comprendre elle, semblait comme se comprendre lui même, comme si ils formaient une entité dont l'âme se serait simplement séparé en deux organismes. Mais l'avoir aussi proche de lui, sentir son souffle chaud, ressentir la chaleur de son corps... ça c'était un sentiment bien différent qu'un organisme pouvait avoir. Quelque chose de bien plus riche en savoir et en plaisir, bien plus intense. Il voulait continuer de la serrer contre lui, et se perdre dans ses yeux plus incroyable qu'un millier de soleil. Regard qui se faisait encore plus intense, hypnotisant. C'était presque à se demander si le dernier fils Omniell était capable de quitter tout ce qu'il avait juste pour la suivre.

La voir rougir et frotter sa joue après un délicat baisé fit plaisir au Bouclier. Elle était réceptive, et lui aussi. Presque comme un petit jeu de tendresse pour faire faire frémir l'autre et lui apporter ce petit plus plaisant pour le faire fondre... Ou succomber encore plus loin dans ce désir croissant. Mais quand elle vint à lui répondre qu'une fois toute la connaissance obtenu elle serait entièrement à lui, Vy vint à avaler sa salive. C'était en effet ce qu'il voulait, de plus en plus en tout cas. Cette envie indécente. Ce désir entre patient et médecin qui évoluait de plus en plus entre un homme et une femme... C'était quelque chose qui ne devait pas se savoir dans un sens, mais c'était surtout quelque chose dans lequel il voulait plonger de tout cœur.

- Alors offrons nous entièrement à l'autre, car je souhaites vous avoir, Aethel.

Vy n'était pas un menteur. Il pensait tout ce qu'il disait, sinon à quoi bon le dire, c'était une perte de temps. Ainsi voulait-il réellement Aethel. Que cela prenne du temps, ou non, il serait patient, et serait capable de donner jusqu'à ce qu'il restait de sa santé mental si il le fallait. Mais le ton qui passait vint à être bien différent sur le sujet de cette personne à aider. Même si il avait accepté ce cas, il ne savait pas du tout à quoi s'attendre. Est-ce que ce serait une expérience facile? Enfin, est-ce qu'être psychologue était réellement facile après tout, encore plus avec une telle soirée? Non, sans nul doute que non. Mais d'une part il avait signé pour cela et voué sa vie à aider les autres via ses psychanalyses. Mais si c'était en plus une demande de la magnifique rousse en face de lui... Il n'y avait réellement aucune raison de refuser. Mais ce sera une prochaine fois, un autre jour. Pour le moment il avait une autre patiente dont il devait s'occuper... Enfin, était-elle encore réellement une patiente à ce niveau la? La voir se mordiller la lèvre et demander avec fermeté de ne pas utiliser ce genre de techniques vint à faire ricaner le médecin qui fit en sorte de déposer un léger baisé au niveau de l'embrasure des lèvres de la jeune femme. Se faisant peut-être plus audacieux qu'il ne devrait l'être.

- Je vous le promets, Aethel. Vous êtes la seule qui a l'autorisation de se poser ainsi sur moi. Je ferais avec votre... "Amie" ce que je fais avec n'importe lequel de mes patients. Vous, vous êtes bien plus spéciale pour moi... Et pour mon cœur.  

Il rajouta la dernière partie avec une légère pointe de timidité avant de détourner un quart de seconde son regard, pour revenir plus intense que jamais. Avant de laisser un nouveau rire s'échappé de sa bouche au sujet du faite d'être carré.

- Il est vrai qu'actuellement, si quelqu'un rentrait dans cette pièce et nous voyait ainsi, je serais totalement viré de par ma position de médecin... Cela ne fait pas très "carré", je vous l'accorde, Aethel. Mais je vous promets qu'en règle général je le suis totalement.

Caresses sur les cheveux, voix amusée, le dernier fils des Omniell ne pensait pas que tout foutrait le camps aussi vite alors que la tristesse et les souvenirs bien trop sombres vinrent à saisir son cœur alors qu'il parlait de son enfance et... De son frère. Quelque chose de bien trop difficile, pour un jumeau, que de perdre si injustement celui qui était presque votre seconde partie. Même si ils étaient différents, ils se contemplaient tellement... Vy était maintenant crispé, choqué, et si il en avait eu la possibilité, aurait-il probablement pleurer. Mais la seule façon qu'il avait de ne pas s'enfermer aussi profondément dans la boucle de désespoir, c'était de se mordre la lèvre au point d'en saigner. Se bloquant ainsi, comme si rien ne pouvait le sortir de cet état. La caresse de la Balance ne vint pas le faire réagir. Mais la langue qu'il ressentit d'abord sur son menton puis sur sa bouche, si. Cette action eu un effet lourd, faisant ressortir le psychologue de ce cocon difforme, interloqué de voir cette femme lui lécher avec délicatesse sa bouche. Cela avait un mélange attentionné, romantique et adorable que l'envie de la serrer fort contre lui vint directement... Sans oser le faire.

Elle lui demanda alors de se taire, si proche alors, si belle. Le Bouclier fit en sorte de ne plus rien dire alors, retrouvant une certaine sérénité, comme si lui même venait de trouver un rempart pour le soutenir. Aethel qui pouvait sembler si... Sauvage, d'attaque et conquérante, était ici douce, soignante et compatissante. Une part d'elle que le docteur n'aurait jamais songé alors qu'elle lui parla du gout amer de son sang avec une certaine tristesse. Plus elle lui parlait avec cette attention, plus l'homme vint à accentuer sa délicate étreinte pour sentir encore plus son corps contre le sien, comme une sorte de câlin, afin de se sentir encore plus rassuré, plus protéger, comme un automatisme de protection. Sur l'instant il avait en effet besoin d'elle, elle qui était la première à le voir ainsi... La rousse lui proposait de se reposer, de rentrer chez lui, et même de rester le temps qu'il faudrait. Une demande qui fit louper un battement de cœur au psychologue qui laissa un léger sourire s'afficher sur son visage. Il resta alors silencieux quelques instants, son visage si proche de celui de la jeune femme. Un sentiment si fort dans son cœur. Qu'il ne pût s'empêcher de conclure cela en déposant alors un véritable baisé sur les lèvres de la jeune femme comme une action folle. Il laissa cela quelques secondes, pouvant ainsi gouter dans un sens à son propre sang mélangé en partie à la salive de la Balance. Une fois cela fait, il recula un peu la tête, honteux et rougissant.

- Milles excuses, je ne sais pas pourquoi j'ai fais ça, je... Je me suis dit que... Enfin... Si vous aviez eu la chance d'accéder à mes lèvres, je pouvais aussi avoir cette chance...

S'exprima t'il, bredouillant presque comme un adolescent amoureux. Se raclant la gorge pour retrouver un peu plus de courage il reprit alors.

- Je serais heureux de vous voir rester avec moi, Aethel. J'ai un appartement qui n'a pas vue une présence humaine depuis un long moment. Je... Je serais heureux si vous pouviez venir avec moi...

Puis de rajouter dans son ton toujours timide.

- Vous êtes la seule personne à m'avoir vue ainsi, Aethel. La seule à avoir vue ma faiblesse me frapper aussi violemment... C'est ma façon de vous montrer que je suis prêt à vraiment offrir tout mes démons et ma personne à vous...

Termina t'il alors, un sourire léger sur le visage.
KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Lun 3 Avr - 3:55


Forgetting is not the same as healing [Ft. Vy] - Page 2 762fa354ee35c2d6dbc45e77d27d9849
Forgetting is not the same as healing

Vy Omniel

Fatigue. Lourdeur d'un corps qui se rappelle que la nuit avance, et pourtant… Son esprit est là, et bien là, affûté comme une lame prête à plonger dans le cœur du psychologue pour lui faire autant d'effet que de dégâts. Comment, pourquoi, elle l'ignore - quelque chose qui chez elle est irrémédiablement attiré par la fissure de son interlocuteur, mais aussi par sa douceur exceptionnelle qu'elle n'a jamais ressentie chez quiconque d'autre. Et comme il ne résiste pas, elle s'engouffre, ne se rendant pas compte que se faisant, c'est elle-même qui ne résiste pas plus à ce charme sortit d'un autre monde, d'un monde de délicatesse dans lequel elle veut se perdre et s'oublier. Il est toujours intéressant de faire rencontrer deux personnes complètement opposées et de trouver les similitudes qui les lient - hors là, cette blessure hors norme les rattachait par le fil rouge du destin, comme si cette rencontre devait avoir lieu pour qu'enfin ils se sentent… Entiers.

Du plus loin qu'elle se souvenait, Aethel ne l'a jamais été. Complète, intacte. Rien de plus qu'une succession de lettres et de chiffres sur un bout de papier qui annonçait qu'elle n'avait pas été désirée. Même pas une lettre pour lui demander pardon, pour lui expliquer, pour quand elle serait plus grande. De fait, elle s'est construite autour d'un mensonge, celui d'une famille unie qui n'était pas la sienne, créant des craquelures de plus en plus nombreuses à mesure qu'elle grandissait et que sa famille se déformait pour devenir la mauvaise copie des contes de fée qu'elle aimait tant petite. Mais il y a une différence entre les contes de fée et la réalité, et cette différence est que la mort, dans la vraie vie, est définitive. Ou devrait l'être.

Le fait que Vy ne la juge pas pour ce destin qu'elle n'a pas demandé, qu'il soit tenté par elle et par le fait de briser les règles en sa compagnie… L'excite, la dévore de l'intérieur. Elle est, pour lui, bien plus que des lettres et des chiffres, bien plus qu'une meurtrière, bien plus que l'assistante du Gouverneur. Elle est une patiente, certes, mais aussi une femme dont le corps se superpose au sien, se love contre lui, à la recherche d'un appui qu'elle n'a trouvé nul part d'autre. Jusque là, la belle ne s'est jamais posée la question sur une potentielle affection autre que celle qu'elle destine au Gouverneur. Bien sûr, il y a eu les rougissements de l'adolescence, les sourires en coin, mais le flirt ? Ce qu'elle fait présentement ? Même elle en ignore tout du fonctionnement et du dénouement. C'est un jeu bien différent de ceux auxquels elle sait jouer, et il y a une certaine forme d'exaltation à y jouer, frottant à nouveau son visage contre celui du brun tandis qu'il lui annonce d'une voix plus rauque qu'il désire l'avoir, elle, telle qu'elle est, pleine et entière, avec ses qualités comme ses défauts - nombreux.

Le jeune homme n'est pas un menteur, et c'est ce qui lui fait rater un battement, puis un second lorsqu'il pose ses lèvres au coin des siennes. Quel est ce sentiment qui monte dans sa poitrine, la rendant faible, transformant ses jambes en coton et ses bras en guimauve ?

« Tant mieux. Je crois que je… ne le supporterai pas, sinon. »

Regard de feu qui se change en glace tandis qu'elle appuie plus fort son corps contre celui de son locuteur, plaquant sa poitrine au rythme endiablé contre le torse de Vy. Le risque, toujours ce risque - mais personne n'entrera dans la pièce, pas avec l'assistante du Gouverneur dans les parages, pas avec la Balance pour veiller au grain. Ainsi choisit-elle son psychologue et sa méthode de psychanalyse comme elle le désire, transformant le médecin en patient lui-même, faisant d'eux deux animaux prêts à lécher les blessures de l'autre - et c'est ce qu'elle fait, lécher ses blessures, avec une tendresse incroyable. La main de fer dans le gant de velours n'existe pas ici, il n'y a qu'Aethel, la rousse Aethel, et cette grâce dont elle ne peut se permettre de faire preuve hors de cette pièce, elle-même hors du temps. Dehors, les étoiles brillent de mille feu, suivant leur course, observant leur échange, témoins silencieuses de ce lien entre un homme et une femme qui se forge au prix du sang versé que la demoiselle goutte avec une certaine tristesse.

Elle a bien compris que seule l'absence d'un jumeau peut peser ainsi sur l'âme de son compagnon nocturne. Elle-même ignore tout de ce lien intime, ne peut qu'imaginer la perte de son double, mais ça lui suffit à ressentir pour le scientifique une empathie décuplée qu'elle exprime de la manière la plus animale qui soit.

Vint alors le baiser, et la perte de contrôle. Troublée par cette douceur soudaine posée sur ses lèvres rosées, la belle se fige… Mais pas totalement. À cet appel, sa bouche répond de manière instinctive, mêlant sang et salive sur sa pulpe, tristesse et enivrement dans son cœur qui lui remonte aux tempes. Dans son ventre, ce n'est pas un essaim de papillon qui bat délicatement des ailes, mais un feu inarrêtable qui s'empare de ses entrailles, la pousse à haleter doucement contre ce corps auquel elle propose le repos mais prend tout le contraire. Le froid qui l'envahit lorsqu'il éloigne son visage du sien est indescriptible et, libérant sa deuxième main, la rouquine la porte à ses lèvres avec un air étonné qui lui donne l'air plus jeune qu'elle ne l'est.

« Mon… premier… » chuchote-t-elle dans une certaine forme de transe.

Son premier baiser avec quelqu'un. Un baiser qu'elle n'a pas maîtrisé, qui la laisse pantelante, en attente de plus. Cette femme, qu'on pourrait croire au courant de son charme, semble pourtant l'ignorer au point de ne pas s'être attendue à ce dénouement qu'elle a pourtant appelé de ses vœux secrets en léchant les lèvres ensanglantées du psychologue. Que faire, maintenant, comment réagir ? Elle se contente de le dévisager, le palpitant battant la cavalcade contre le torse de ce dernier, le souffle court. Sa timidité est adorable - et un parfait miroir à celle de la Balance qui rougit jusqu'aux deux oreilles, d'un écarlate consommé tandis qu'il l'invite en effet à le raccompagner chez lui.

« J-Je… » bégaie-t-elle alors, bloquant pendant un instant.

Ses jambes flageolent, son esprit s'affole, et comme son cœur caracole, elle se sent folle. Folle d'avoir initié ce jeu sans y apposer des règles, folle de vouloir continuer à les contourner. Pour sûr, il se ferait virer. Et elle ne veut pas ça, pour rien au monde, pas maintenant qu'elle l'a trouvé, pas maintenant que son âme possède un reflet, que son corps a trouvé une réponse physique à ses tourments. Est-ce une nouvelle forme de psychanalyse ? La leur est bien étrange et, pourtant, lui convient comme jamais.

« Je serai ravie de vous raccompagner et de… rester. »

Dans quoi s'embarque-t-elle exactement, qu'insinue-t-elle ? Même sa tête ne parvient plus à fonctionner correctement. La fatigue, sans doute. Certainement pas de la gaucherie, c'est… Improbable. Aethel a toujours été capable de garder ses sentiments en laisse, alors pourquoi n'y parvient-elle pas en cet instant ? Et sa main, toujours posée sur ses lèvres qu'elle caresse rêveusement.

« Vous êtes… la première personne à me voir ainsi également, Vy. Dans ma monstruosité pleine et entière, mais aussi dans ma… vulnérabilité. Je crois… que j'ai un faible pour ça. Un faible pour… vous. » avoue-t-elle sur le ton de la confidence, détournant un instant son regard d'or de celui de son interlocuteur.

Cet aveu lui coûte. En entrant dans ce bureau, elle ne pensait pas y trouver tout ce qu'elle y a trouvé - le respect, l'admiration, le désir. Et pourtant, la voilà qui caresse la peau du jeune homme à la base de ses cheveux, se mordillant furieusement la lèvre pour tenter de retenir ses prochaines paroles, ou ses prochains actes, de peur de plonger trop profondément dans cet abysse qui s'ouvre sous ses pieds, un vide dont elle ignore ce qui pourrait en sortir. Une Aethel plus forte que jamais, ses fissures réparées, mais avec… Une nouvelle faiblesse ? Cette possibilité lui fait peur. Ses yeux s'écarquillent tandis qu'elle regarde le mur sur sa droite, cherchant à comprendre les tenants et aboutissants de ce qui se déroule présentement dans cette pièce fermée à tous regards. Et si ce qu'elle est, ce qu'elle fait, pouvait blesser Vy plus qu'il ne l'est déjà ? Si elle était incapable de lui donner de sa force ? Elle est une Militia. Pire, elle est la garde-du-corps du Gouverneur. Un mauvais calcul, le mauvais geste, et sa vie pourrait se terminer plus tôt que prévu.

« Oh, Vy, qu'avez-vous fait… ? Rendez-le moi. »

Sa voix est suppliante tandis que ses lèvres viennent chercher celles de Vy, les mordillant légèrement, tirant sur sa lèvre inférieure pour lui transmettre à la fois son désir et sa détresse, son besoin de récupérer ce baiser, de le faire sien et de ne pas en être une simple esclave. Sa langue se glisse entre les lèvres du psychologue, venant s'emparer de celle de ce dernier pour une danse qui la libère du poids qu'elle a sur les épaules. Bien, mal, qu'importe comment on pourrait qualifier le geste qu'elle a en cet instant. Sa main libre vient récupérer celle de Vy, glissant ses doigts entre les siens pour s'accrocher plus encore à sa chaleur, l'aspirant dans ce baiser un peu maladroit.

Lorsqu'elle coupe court à ce dernier, la jeune femme est pantelante, son cœur affolé ; mais elle a récupéré ce qu'il lui a volé, en quelque sorte, et de son plein droit. Se redressant, elle tire doucement sur le bras de son compagnon pour lui intimer de se lever.

« Je ne m'excuserai pas. » annonce-t-elle de but en blanc. « En revanche, si vous souhaitez toujours ma présence, je suis prête à vous suivre… Jusqu'au bout du monde s'il le faut. »

Même si elle doute du fait que l'appartement du praticien soit si éloigné que ça - elle parierait même sur le fait qu'il est à proximité de l'hôpital. Le genre de petit appartement bien rangé, dans lequel elle ne se sentira pas à sa place. Et pourtant, elle a cette volonté de ne pas laisser tomber Vy, de ne pas l'abandonner à ses démons, de lui faire penser à autre chose. Aussi le guide-t-elle avec la plus grande délicatesse en direction de la porte, éteignant déjà les lumières pour les plonger dans le noir le plus complet, laissant le soin à ses complices étoilées d'illuminer leur chemin. La séance officiellement terminée, comment tournera leur relation particulière ?



Revenir en haut Aller en bas
Aethel Leiner
Libra
Libra
Aethel Leiner
Aethel Leiner
Messages : 127
Poste : Assistante-garde du corps du Gouverneur
Pouvoir : Nécromancie.
Aethel Leiner
Lun 3 Avr - 20:40

   

Forgetting is not the same as healing


   


   
Comment simplement résister à une personne de l'ampleur d'Aethel? Tel Icare, Vy était prêt à s'envoler vers le soleil de ses yeux, quitte à y connaitre la même fin. Mais il se savait compétant, il se savait malgré tout résistant et potentiellement capable de résister à la chute qui peut attendre tout homme trop présomptueux. Car la dedans il ne compte pas juste être observateur de ce jeux de psychologie et de séduction, mais aussi en être à la fois un acteur et une cible. Entremêlant ses plaies à celles de l'assistante du Gouverneur. En fusionnant son désir ardent avec celle de la rousse. Car si c'était le soleil même de ses deux yeux hypnotisant qui l'emmenait vers des sommets jamais atteint, finalement, ne risquait-il rien? Le dernier fils des Omniell voulait mélanger à ses capacités, à ses forces, celles d'Aethel tout en lui apportant le réconfort et la tendresse infinie que son cœur abimé pouvait abrité. Si de nature ils étaient opposés, dans de biens nombreux aspects ils se ressemblaient. Et chaque point d'accord et de désaccord plaisait infiniment au psychologue qui voyait en cette femme, face à lui, peut-être ce qu'il cherchait sans le vouloir depuis la mort de son frère...

Car lui aussi, entier il ne l'a plus été depuis ce jour la. Il avait perdu comme la moitié de lui même. Qu'est ce un bouclier sans lame? Qu'est un jumeau sans son autre lui? Une coquille dont l'âme s'engouffre dans les abysses. Il avait été formé pour être le futur d'Aurora, mais y arrivait-il réellement? Pas vraiment. Mais en compagnie de la charmante Balance... En mélangeant ses abysses au soleil, en mélangeant leurs talents, en devenant finalement entier par leurs forces et leurs faiblesses... Vy était persuadé que les deux pourraient accomplir de grandes choses, tout en vivant potentiellement une folle histoire. Car finalement, leurs rencontre, cette discussion, cet enchainement d'évènements allant de plus en plus vers la séduction et l'intense n'était-ce pas un peu de la folie? Et pour un psychologue, n'était-ce pas un comble de de plonger corps et âme en plein dedans sans même se soucier un minimum de comment il allait ressortir de tout cela? Tant pis, criait sa voix intérieur, le plaisir et le désir de tout cela était bien trop attirant.

Vy ne pouvait décidément pas juger ou condamner Aethel pour ses actions causés par la destruction de sa mère ou la mort de son père. Car le psychologue n'avait jamais crue à l'adage : La faute du père se transmet aux fils. C'était absurde, et stupide. Une personne ne pouvait être déjà mis dans une case en étant affecté par des choses que l'on ne comprenait même pas. Peut-on juger l'âme qui n'a jamais été libre et n'a vécu que dans les chaines d'un maitre invisible? Est-ce que celle qui manipulait les morts n'était pas elle même manipuler par les spectres du passés? Alors pourquoi la juger? Non, Vy était trop altruiste pour ça. Le docteur voulait avant tout l'aider, la sauver, la rendre entière et la rendre libre de ses propres actions sans que quelque chose vienne briser son cœur. Mais au fur et à mesure de l'évolution de tout cela, n'avait-il pas commencer à ressentir de vives émotions? L'avoir aussi proche de lui, observer d'encore plus prêt sa beauté, reconnaitre son intelligence et son caractère... Comment ne pas désirer, comment ne pas vouloir posséder et être posséder par telle femme? Tout chez elle faisait finalement battre le cœur du jeune homme qui réussissait à être enfin honnête avec lui même.

Il avait remarqué la douce réaction après son délicat bisous, et les paroles qui suivirent s'appretèrent à l'amuser avant d'être surpris quand Aethel vint se coller encore plus à lui. La sensation de la poitrine de la jeune femme contre son torse vint à le faire diablement rougir, ne s'y attendant pas. C'était sûr, si quelqu'un arrivait maintenant, il serait radié de toute fonction médical pour abus d'une patiente. Mais comment repousser une femme de cette ampleur? La Balance avait déjà un pied dans l'esprit du Bouclier et une chose était sûr, elle ne risquerait pas de partir, bien au contraire, elle prendra encore plus de place.

- J'espère n'avoir jamais à vous faire de mal, Aethel. Je... Je ne le supporterais pas non plus que de blesser votre confiance envers moi...

Il le pensait sincèrement, comme chacune de ses paroles. Il n'aimait pas décevoir les gens, encore plus les gens qu'il aimait. Encore plus les gens avec qui il possédait une forte connexion. Une connexion enivrante. Si la lune et les étoiles brillaient de milles feux en cette nuit sans nuage, choses qui habituellement fascinait le médecin, ici, il n'avait pour muse que les deux soleils qui servaient d'yeux à son interlocutrice. Il n'avait d'yeux que pour elle.

La savoir aussi avenante, prêt à l'aider, le protéger et le soigner quand il était au plus mal après une crise était une source de force, une source d'intense plaisir. Savoir que l'on pouvait compter sur quelqu'un, savoir que l'on pouvait vaincre avec quelqu'un... C'était bien mieux que l'éternelle solitude dont Vy s'était affublé du manteau depuis déjà bien des années. Mais enfin, pouvait-il retirer ce vêtement pour parcourir le chemin dans les bras de la jeune rousse? C'est par ce sentiment si fort, cet envie encore plus fort de posséder la jeune femme que la folie de l'embrasser vint. Il ne savait pas comment elle réagirait. Serait-elle en colère? Risquait-il de briser cet instant magique pour le détruire? Dans tout les cas il était obligé d'essayer, de le faire maintenant alors que cet évènement semblait coincé dans le temps et l'espace. Profiter d'une occasion aussi intense pour... Conclure le pacte, finalement? Prouver qu'il voulait être à elle, et espérer qu'elle voulait vraiment être à lui par ce baisé? Une façon de sceller la chose d'une manière romantique et puissante.

Ainsi quand il vint à déposer ses lèvres, la jeune femme fit en sorte de répondre en intensifiant la force qu'elle mit avec sa bouche. Ce mélange de sang, son sang, de salive et de l'odeur corporelle d'Aethel était si enivrant que le fils Omniell aurait été capable d'en perdre la tête à tout moment. Leurs deux coeurs semblaient battre à l'unisson dans des explosions répétés. Si Vy souhaitait n'avoir qu'une chaine autours du cou, ce serait celle qu'il donnerait à l'assistante du Gouverneur. Pour la première fois depuis des années, Vy ne sent plus les racines des abysses qui se sont inséré dans son corps, mais le feu ardent qu'il partageait avec celle qu'il avait au bout de ses lèvres. Mais comme toute bonne chose, il faut une fin. Se retirer fait indubitablement revenir les abysses, et leurs étreintes... Mais la réaction de la rousse fait sourire le jeune homme, fier de lui, et encore à moitié déboussolé de ce moment. Savoir que c'était le premier de son interlocutrice fit rougir notre protagoniste.

- C'est... Mon premier aussi... Vous vouliez être la première et la dernière non? Alors je vous offres absolument tout... Pour que vous soyez la seule, et l'unique.

Peut-être un poile niais, même pour les standard du jeune médecin, mais il était presque en train de virevolter dans le monde des plaisirs avec cette rousse aux yeux de soleils. La voir se toucher les lèvres, la voir presque comme dans un état second montrait d'elle une certaine vulnérabilité, mais aussi un côté encore plus mignon et désirable. Elle ne réagissait presque plus, le silence n'étant rompue que par le bruit du souffle d'Aethel. Rouge comme la flamme, bégayant, c'est presque comme une invitation à recevoir un second baisé... Mais l'homme préféra se retenir au vue du spectacle qu'il avait causé. Mais aussi du destin qu'il avait scellé en apposant ses lèvres sur ce pacte qu'était Aethel. Et il respecterait tout ses engagements, à la lettre. La voire reprendre un peu plus les devants, annonçant qu'elle souhaitait même rester avec lui le fit rougir et détourner le regard. Elle serait donc la première personne à dormir dans son appartement, hormis lui... Et la première personne même qu'il aura invité.

- Vous faites de moi un homme comblé, Aethel.

Répondit-il, en douceur. Lui non plus ne savait finalement pas dans quoi il s'embarquait... Mais il n'avait pas peur de l'inconnue. Finalement, la seule peur qu'il avait c'était celle qui faillit le détruire... Celle de perdre la rousse, celle de perdre cette nouvelle fusion, de retourner et plonger encore plus loin dans les abysses. Et la déclaration qu'il vint à entendre le fit chavirer encore plus dans l'envie d'être avec l'assistante... Venant la serrer encore plus contre lui, le jeune homme vint à mettre une main dans les cheveux rouges de son soleil pour caresser cette dernière, et de l'autre une main tendre et délicate dans son dos, rassurante.

- J'ai moi aussi un faible pour vous... Je ne pensais jamais ressentir cela pour quelqu'un... Je ne pensais jamais ainsi me briser et me peut-être me reconstruire mais... Mais... Vous êtes quelqu'un de formidable. Et de désirable.

Peut-être que cet aveu vint à moins lui couter que l'inverse, mais ce serait nier tout l'impacte que cela avait aussi sur Vy. Celui de compter de nouveau sur quelqu'un. Lui qui avait perdu son jumeau, qui avait finalement été abandonné par sa famille comme un projet scientifique avorté... Se référait non plus à lui même, mais à quelqu'un. Il avait peut-être une nouvelle faiblesse, celui de perdre un jour cette rouquine qui lui faisait perdre la tête, mais il fallait parfois jouer gros pour gagner encore plus. Même si, pouvait-il gagner quelque chose de plus incroyable encore qu'Aethel? Impossible, ça c'était sûr. Mais il devait tout de même faire attention à sa patiente, à... cet amour. Elle était après tout une haut placée Militia, l'assistante du gouverneur, rien que ça, et lui était un membre médical qui éprouvait de fort sentiments vis à vis d'une patiente... Chacun jouait et misait gros la dessus... Mais c'était pour aller encore plus loin vers l'avant, vers la récompense final, redevenir des êtres entiers. C'est au moins ce qu'espérait le fils Omniell.

Le jeune homme fût chambouler par la supplication de la jeune femme. Sa voix suppliante, sa façon de l'approcher fit rougir le jeune homme qui se laissa entièrement faire lorsqu'elle vint l'embrasser à son tour, lui mordiller les lèvres. Un léger frisson de douleur par la blessure mélangé au plaisir fit dysfonctionner le cerveau de Vy qui vint à étreindre amoureusement la jeune femme. Sentir ensuite sa langue, jouer avec la sienne le fit vibrer. Si elle souhaitait reprendre le contrôle et devenir maitresse de la situation, la rousse avait entièrement gagner car le Bouclier venait de se briser en quelques baisés bien effectuer. Il se laissa même voler une main pour jouer avec celle d'Aethel presque comme une marionnette se laissant guider par le plaisir et par la maitresse du spectacle. Dans ce genre de combat finalement, le psychologue n'avait aucune chance contre un adversaire aussi redoutable. Et quand elle vint enfin à rompre le baisé, c'est le docteur qui vint à toucher ses lèvres du bout de ses doigts, se demandant ce qu'il venait de se passer. Avant de rougir comme une tomate. Et d'être guider par la poigne forte et conquérante de sa partenaire. Cette dernière insistant qu'elle ne s'excuserait pas et d'insister qu'elle le suivrait jusqu'au bout du monde. Se laissant guider vers la sortie, le jeune homme vint à ajouter d'un léger sourire :

- Si je ne risquais pas déjà ma carrière et ma vie ici, je vous aurais porter jusque chez moi comme la reine que vous méritez d'être, Aethel. Pas besoin de vous excuser sinon, j'ai commencé avec mon baisé et... Cela me conforte encore plus dans ma volonté de vous avoir rien que pour moi jusqu'à la fin des temps... Et que même lorsque les abysses auront dévorés la dernière des étoiles... Il restera tout de même encore une part de... De notre contrat scellé par nos lèvres.

Avant tout de même de sortir de son bureau pour guider ensuite la rousse vers son appartement, il ajouta :

- Vous... Non... Tu es la meilleure coéquipière que l'on puisse rêver d'avoir pour traverser ce monde dangereux, Aethel.

Puis, prenant sa main avec tendresse, il l'emmena alors loin de l'hôpital. Loin des murs gris de ce lieux de soin.... La destination n'était sans nul doute pas meilleur, mais c'était le chemin, et la personne avec qui l'on faisait ça qui rendait le tout bien meilleur.

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Mar 4 Avr - 5:14


Forgetting is not the same as healing [Ft. Vy] - Page 2 762fa354ee35c2d6dbc45e77d27d9849
Forgetting is not the same as healing

Vy Omniel

Entière. Non, mieux : elle se sent brûler d'une flamme nouvelle, elle se sente voulue et désirable. Dans sa bouche, le mélange de salive et de sang a un goût d'interdit qui la fait frissonner d'un plaisir jusque là égalé dans la seule forme du combat et de la domination. Au final, se dit-elle, ce n'est pas un hasard si elle est tombée sur le Docteur Omniell en cette nuit fatidique où elle s'est enfin décidée à se confier à quelqu'un d'autre que le Gouverneur. Un fil rouge semble à présent les relier par le filet de salive qui sépare encore leurs bouches entrouvertes et haletante. Pour une personne comme Aethel, ce lien a quelque chose d'incroyable, d'autant plus après avoir montré au psychologue la moindre de ses faiblesses, ses failles et ses défauts. Lui ne la voit que comme humaine, comme une patiente qui n'a besoin que de temps et d'aide pour se reconstruire. Non, faux : il la voit comme une femme, ce qu'elle a presque oublié jusque là, dans une certaine candeur naïve qui ne fait que décupler l'érotisme qu'elle dégage.

« Vous risquez déjà tellement… »

Un pas de travers, une porte ouverte au mauvais moment, et c'est toute sa carrière médicale qui en prendrait un coup. Radié, purement et simplement. Voilà pourquoi il faudra faire un choix : patiente ou… autre chose. L'avantage avec la deuxième option, pourtant, et que le brun ne cessera jamais de voir les choses sous le prisme de l'intellect, ce qui lui garantit une paix d'esprit probablement supérieure à toutes les âmes en peine qui entreront dans son bureau dans le futur. Mais est-elle prête à abandonner ce frisson d'illégalité ? D'un autre côté, rien ne l'empêche de venir le voir non pas en tant que patiente mais en tant qu'Aethel, et juste Aethel, en dehors de ses heures de visites.

« J'ai peur d'être celle qui vous fera le plus mal. » murmure-t-elle pour lui seul.

Tirée des rêveries qu'elle ne pensait pas avoir un jour, la belle se mord la lèvre inférieure. Elle peut lui faire du mal de tant de façons, rien qu'en étant elle-même. Quiconque apprendrait par exemple la conteneur de leur entretien actuel ne pardonnerait pas, même sous le prétexte que c'est l'assistante du Gouverneur qui a instigué la situation. Et puis il y a aussi cette part de risque inhérente à sa position. Le monstres viendraient à percer les remparts, la jolie rousse ferait partie des personnes en tête de ligne pour les retarder, du fait de son statut de Militia, mais aussi de membre des douze et plus encore de garde-du-corps d'Asteria. D'ailleurs, qu'arriverait-il si elle devait un jour faire le choix fatidique entre protéger cette relation naissante et celle bien établie qu'elle a avec le Gouverneur ? Le devoir avant les sentiments, voilà sa devise et de ce simple fait découlerait une énième blessure au cœur de celui qui lui fait face à l'heure actuelle.

Elle ne le souhaite pas, mais une part d'elle possèdera toujours des épines prêtes à déchirer la chair et l'âme du praticien.

Mais assez d'idées sombres pour l'instant - un instant qui est magique pour deux personnes rougissantes, découvrant la satisfaction d'explorer les lèvres de l'autre. Jusque là, la rouquine ne pensait même pas recevoir un jour un baiser d'une telle douceur, voir même recevoir un baiser tout court. La proximité physique, elle la connaît, mais celle-ci est différente, enivrante, excitante, et elle ne sait pas exactement quoi en faire, aussi laisse-t-elle échapper un rire léger comme une plume en entendant le médecin confier que c'est son premier à lui aussi. Elle aurait pourtant juré du contraire, tant le contact semblait naturel.

« Ainsi ai-je déjà obtenu la moitié de ce que je veux. »

La première… Elle en rougit d'autant plus, espérant secrètement qu'elle a fait honneur à cette fois initiale. Maladroite comme elle est, elle en doute, fomente déjà son coup de grâce. Parce qu'elle ne peut que récupérer ce qu'on lui a volé. Mais avant tout, elle écoute attentivement les paroles de Vy et détourne le regard, gênée, incapable de faire le focus sur ses yeux remplis de… de quoi, d'ailleurs ? De ferveur ?

« Ne me surestimez pas, je vous en prie. »

Comment pourrait-elle être si formidable dans l'état dans lequel elle est présentement ? Son souffle est court, son palpitant bat la cavalcade, et elle est échevelée à force de jouer avec les mèches lâchées de ses cheveux. L'image même d'une femme perdue dans ses sentiments, élevée et enlevée par ces derniers, ne se reconnaissant plus. La demoiselle a toujours été comme ça avec ces derniers : prête à les renier, de peur qu'ils ne la consument entièrement. Mais à se brûler les ailes en volant vers Vy, ne serait-elle pas capable de renaître tel un phœnix ? Aussi, de retour dans son combat féroce de regards, elle revint à la charge en réclamant ce baiser qui lui avait été pris, s'emparant d'un nouveau dans lequel elle mit tous ces sentiments ardent. Un gémissement vint même à lui échapper tandis qu'elle jouait avec la langue de sa proie. S'il y perdait sa tête, elle-même s'y perdait un peu plus, transformant cet instant en un moment magique qu'elle ne pourrait pas oublier.

Oui, avec lui, elle pouvait se reconstruire. Lentement mais sûrement. Son étreinte sur son petit corps fragile lui promettait ça, et bien d'autres choses qu'elle était encore incapable d'analyser - qu'elle ne voulait pas analyser, tant cet instant n'était pas pour son esprit, mais bien pour son corps et son cœur en pagaille. Était-ce ça, le sentiment de tomber… amoureuse ? Non, lui dit sa tête. Si, lui dit son cœur. Et entre les deux, elle se calcine entre les bras de son interlocuteur, qui n'est plus seulement ça pour elle, brûle d'un feu passionné qui la pousse à jouer de sa langue sur la blessure que s'est infligée son compagnon. Elle veut lui faire perdre la tête, et se rend vaguement compte qu'elle y parvient d'une main de maître. Une autre première.

Lorsqu'il porte la main à ses lèvres, la jeune femme esquisse un sourire goguenard et tire doucement sur sa main, l'attirant à elle, l'attirant vers la sortie, prête à terminer cette nuit… ailleurs que chez elle.

« Je ne suis pas une reine ; je me sens plus esclave de mes émotions en ce moment. » avoue-t-elle dans un souffle écourté.

Mais l'idée d'être portée a son charme. Pour un peu, elle cèderait à cette envie et réclamerait son dû. Mais pas aujourd'hui, pas maintenant, pas alors qu'ils sortent déjà en catimini du bureau aux lumières éteintes, se glissant par des couloirs qui leur permettent d'éviter les regards indiscrets et les questions déplacées. Ou le seraient-elles vraiment ? La rousse rougit de plus belle en se laissant guider sur un chemin qui menait vers un inconnu encore plus risqué que celui d'un simple baiser. Une nuit hors de chez elle, dans l'appartement d'un homme…

Une fois arrivée à ce dernier, la Balance attend sagement que la porte soit ouverte avant de pénétrer d'un pas hésitant dans l'antre de Vy. Une fois à l'intérieur, elle lâche la main de son amour naissant pour faire le tour du propriétaire, une moue de curiosité fichée sur son visage aux traits fins autour duquel dansent des mèches ondulées, comme un feu qui ne voudrait pas s'arrêter de brûler. Elle n'a pas souvent l'occasion ni le temps d'aller chez d'autres personnes, aussi trouve-t-elle tout nouveau et extraordinaire. De façon amusante, elle s'extasie presque sur tout ce qu'elle découvre, avant d'aviser le lit et de revenir chercher Vy pour l'y attirer avec un certain embarras. Là, elle le pousse à s'asseoir et se tient bien droite devant lui, atteignant ainsi son visage avec plus de facilité, profitant même de sa position surélevée pour observer chaque trait de son visage pâle, caressant du bout des doigts les cernes qui ornent ses yeux. Ils ont tous deux l'air épuisés et pourtant… Pourtant, le feu ne cesse de frémir entre eux.

« Vous… » commence-t-elle. Mais non, plus de vous : il n'est plus le médecin, elle n'est plus la patiente. « Tu me fais confiance ? »

Maintenant, ils ne sont plus qu'un homme et une femme qui se font face, liés par des mains tremblantes tandis que la belle aux yeux d'or fondu lève celle qui est encore libre pour venir détacher un premier bouton de la chemise de Vy, puis un deuxième. Est-elle en train de le déshabiller ? Oui, parfaitement. Après tout, il ne va pas dormir tout habillé. Ce serait contraire à tous les conseils de santé du monde. Et puis, il y a autre chose. Une envie qui la dévore, celle d'en voir autant qu'il en a vu d'elle lorsqu'elle a dévoilé son dos.

« J'aimerai te promettre la lune. » susurre-t-elle entre deux boutons, en se penchant vers l'avant pour mettre de nouveau son visage à sa hauteur. « Mais je ne le peux pas. Pourtant… Vy, tu es en train de changer quelque chose chez moi, d'y placer quelque chose de vital. Ce pacte, je veux le sceller, encore et encore, même si je ne suis pas sûre de pouvoir l'honorer jusqu'au bout. »

Puis, ayant fait son office, la demoiselle appuie doucement sur le torse de son compagnon nocturne, le poussant à s'allonger avant de monter à califourchon sur lui, ses jambes de part de d'autre de son bassin, une main plaquée sur son buste, l'autre toujours emmêlée à ses doigts qu'elle remonte au-dessus de sa tête. Venant frôler le bout de son nez du sien, elle le fixe dans la lumière tamisée de la seule lampe de chevet qu'elle a daigné allumer lors de son exploration initiale, comme si elle ne voulait pas d'autre témoin que la nuit elle-même.

« Je ne sais pas ce qu'il m'arrive. J'en veux… simplement plus, toujours plus.

Reprenant sa main, la Balance s'atèle alors à déboutonner son propre chemisier, ne s'arrêtant cette fois-ci pas en route, repoussant ses pans pour dévoiler le haut de son corps masqué d'une fine dentelle noire. Ses cicatrices toujours cachées, elle se penche à nouveau, plaquant poitrine contre le torse dénudé de son partenaire. Un peau-à-peau, voilà ce qu'elle cherche, tout simplement. Le plaisir de sentir sa chaleur tout contre elle, sans le moindre tissu pour contrecarrer ses plans. La rousse veut sentir le cœur du scientifique battre à l'unisson avec le sien, dans un parfait diapason, et est prête à toutes les bassesses pour y arriver, et même à venir effleurer de nouveau ses lèvres des siennes, sans pour autant y coller un véritable baiser cette fois-ci, jouant de ce contact pour attiser la flamme qui brûle entre eux.

« Suis-je normale ? Avec toi, je me sens… moi.

Difficile d'expliquer par des mots ce qu'elle ressent, cette envie viscérale de tout cramer par sa seule présence, cette sensation de trouver un tout dans l'état enfiévré de leurs corps qui se touchent. Oh, elle n'est pas réparée, loin de là, mais quelque chose se reforme déjà - sa capacité d'accepter d'autres sentiments que celui de la domination d'autrui, quand bien-même est-elle actuellement en position de force au-dessus de Vy. Ses cheveux frôlent le visage de ce dernier, et elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille en esquissant un petit sourire satisfait.

« Je sais que je ne devrai pas faire ce que je suis en train de faire. M'en empêcheras-tu ? murmure-t-elle avec une douceur renouvelée, lèvres contre lèvres.

Entre ce qu'elle sait, et ce qu'elle fait, il y a un monde de différence qu'elle est prête à combler. Sa main qui domine celle de Vy se déplace légèrement pour la placer au-dessus de la tête du jeune homme, froissant les draps dans ce simple mouvement.



Revenir en haut Aller en bas
Aethel Leiner
Libra
Libra
Aethel Leiner
Aethel Leiner
Messages : 127
Poste : Assistante-garde du corps du Gouverneur
Pouvoir : Nécromancie.
Aethel Leiner
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
Sauter vers: